Le massacre de Tiananmen, survenu dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, est l’aboutissement tragique de plusieurs semaines de manifestations pacifiques menées par des étudiants et des citoyens chinois sur la place Tiananmen à Pékin. Ces manifestations, déclenchées par la mort de Hu Yaobang, réclamaient des réformes politiques, la fin de la corruption et une plus grande liberté d’expression. Le gouvernement chinois, dirigé par Deng Xiaoping, a répondu par une répression militaire brutale, ordonnant à l’Armée populaire de libération d’ouvrir le feu sur les manifestants, causant des centaines, voire des milliers de morts. Cet événement a marqué un tournant dans l’histoire moderne de la Chine et reste un sujet hautement sensible et censuré dans le pays.
Mao Zedong, fondateur de la République populaire de Chine, meurt à l'âge de 82 ans. Sa mort marque la fin d'une ère et ouvre la voie à des réformes économiques et politiques sous la direction de Deng Xiaoping
Deng Xiaoping lance des réformes économiques et une politique d'ouverture, visant à moderniser l'économie chinoise tout en maintenant un contrôle strict du Parti communiste chinois (PCC).
Hu Yaobang, un réformateur, est nommé secrétaire général du Parti communiste chinois. Il est connu pour son soutien aux réformes politiques et économiques.
Fin 1986, des manifestations étudiantes éclatent dans plusieurs villes chinoises, réclamant des réformes démocratiques. Hu Yaobang est contraint de démissionner de son poste de secrétaire général le 16 janvier 1987, mais il conserve son siège au sein du comité permanent du bureau politique.
Hu Yaobang meurt des suites d'une crise cardiaque. Sa mort déclenche des manifestations spontanées d'étudiants et d'intellectuels à Pékin et dans d'autres villes chinoises, réclamant des réformes politiques et la lutte contre la corruption.
Les étudiants commencent à se rassembler sur la place Tiananmen, demandant la réhabilitation de Hu Yaobang et des réformes démocratiques. Le mouvement prend de l'ampleur, attirant des milliers de manifestants.
Un éditorial du Quotidien du Peuple qualifie les manifestations de "troubles à l'ordre public", ce qui radicalise les manifestants et intensifie les protestations.
Des milliers d'étudiants entament une grève de la faim sur la place Tiananmen pour attirer l'attention internationale et faire pression sur le gouvernement.
La visite officielle de Mikhaïl Gorbatchev à Pékin attire l'attention mondiale sur les manifestations. Les médias internationaux couvrent largement les événements, augmentant la pression sur le gouvernement chinois.
Le Premier ministre Li Peng déclare la loi martiale à Pékin. L'armée commence à se déployer autour de la capitale, mais les manifestants continuent d'occuper la place Tiananmen.
Dans la nuit du 3 au 4 juin, sur ordre de Deng Xiaoping, l'Armée populaire de libération intervient pour reprendre le contrôle de la place Tiananmen. Les troupes ouvrent le feu sur les manifestants, causant des centaines, voire des milliers de morts. Les chars et les soldats dispersent brutalement les manifestants, mettant fin à sept semaines de protestations.
Le gouvernement chinois lance une campagne de répression à l'échelle nationale, arrêtant des milliers de personnes et imposant une censure stricte sur les événements de Tiananmen. Les leaders étudiants sont emprisonnés ou contraints à l'exil. Cet événement marque un tournant dans l'histoire moderne de la Chine et reste un sujet hautement sensible et censuré dans le pays.
Le lendemain du massacre, une image emblématique est capturée montrant un homme seul, connu sous le nom de l'"Homme de Tiananmen", bloquant une colonne de chars. Cette image devient un symbole mondial de la résistance pacifique.
Les gouvernements et organisations internationales réagissent vivement au massacre, imposant des sanctions et des embargos sur la Chine. Les relations diplomatiques sont tendues, et la réputation internationale de la Chine en souffre.