Abdulrazak Gurnah, le poète de l’exil ou l’ultime revanche des oubliés
Le 7 octobre 2021, l’Académie suédoise a couronné Abdulrazak Gurnah du prix Nobel de littérature, et c’est comme si une brise océane avait traversé le désert asséché du monde littéraire. Car qui, sérieusement, connaissait le nom de cet écrivain tanzanien, né à Zanzibar, vivant en exil au Royaume-Uni depuis des décennies ? Cette annonce a eu l’effet d’une déflagration silencieuse, une onde qui secoue non pas par la force du bruit, mais par la puissance du non-dit. Ce Nobel-là, c’est celui de l’invisible, de l’exilé, du déraciné. Gurnah écrit pour ceux qu’on oublie de saluer, pour les fantômes de l’histoire coloniale.
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