Révolutions et réformes

Le règne tumultueux de George III

George III roi en robe de couronnement par Allan Ramsay vers 1765

Le 25 octobre 1760, un vent chargé d’histoire souffle sur la Grande-Bretagne. George III, tout juste 22 ans, est propulsé roi, héritier d’une dynastie venue de Hanovre pour stabiliser un royaume troublé. En effet, depuis 1714, les Hanovre règnent en vertu de l’Acte d’Établissement, destiné à garantir une succession protestante après la mort d’Anne Stuart, dernière de sa lignée. George III est le premier de cette famille à être né sur le sol britannique, prêt à incarner un règne tentaculaire, long de près de 59 ans (1760-1820), où l’ombre de la grandeur se mêle à celle de la tragédie. La monarchie se transforme, l’Empire se fracture, et lui, George, refuse d’être un tyran. Pourtant, l’histoire ne lui fera pas de cadeaux.

Un roi britannique, enfin...

George III, c’est l’anti-Hanovre par excellence. Pas de germanismes imprononçables ni de liens embarrassants avec des terres lointaines. Il est né ici, dans ce pays qu’il entend servir avec dévotion. Quand il monte sur le trône, il l’affirme haut et fort : « Je me glorifie du nom de Britannique. » Il se veut roi de cœur, roi de raison, roi des sciences. Passionné de chimie et d’astronomie, il dévore les savoirs avec la même voracité qu’un savant fou. George III finance des projets scientifiques comme on lance des batailles. Mais derrière la volonté de modernité, les défis politiques se dressent, plus complexes que toutes les formules chimiques.

Les premières frictions : entre la couronne et le Parlement

George III veut bien faire, mais la politique a ses lois invisibles, que même un roi patriote ne peut ignorer. La Grande-Bretagne sort victorieuse de la guerre de Sept Ans (1756-1763), mais cette victoire laisse un empire endetté jusqu’à l’os. Ses tentatives d’exercer une influence directe dans la politique interne tournent rapidement au cauchemar. Les Whigs et les Tories se déchirent, et le Parlement, ce mastodonte de pouvoir, refuse de se laisser faire. Dans les coulisses, il y a des hommes. Des hommes forts, qui façonnent son règne.

Les hommes de l’ombre : ses premiers ministres

Pendant son long règne, il y a eu un total de 14 premiers ministres qui se sont succédé, avec des mandats de durées variées, allant de quelques mois à plusieurs années. Parmi eux :

La déchirure américaine : George le tyran ?

Si George III avait espéré un règne de paix, il se trompait lourdement. En 1776, les treize colonies d’Amérique lui tournent le dos avec fracas. La Déclaration d’indépendance l’accuse de tyrannie, d’oppression, de vouloir asservir des terres libres. Dans les rues de Philadelphie, New York, Boston, son nom se crache avec haine. Les colons ne veulent plus d’un roi, surtout pas de lui. C’est la rupture. La guerre fait rage, et malgré tous ses efforts, il perd. En 1783, les États-Unis naissent sur les cendres de sa défaite. Pour George, c’est plus qu’une guerre d’indépendance, c’est une blessure personnelle.

Et pourtant, de l’autre côté de l’Atlantique, on ne voit pas George de la même façon. En Europe, il est l’incarnation d’une monarchie qui résiste, face à un monde en pleine transformation révolutionnaire. La France, alliée des Américains, le regarde comme un adversaire coriace. Avec Napoléon, le conflit devient une question de survie pour la monarchie.

Un empire qui ne cesse de croître

Mais George n’est pas un roi qui pleure sur les ruines d’une guerre perdue. Si l’Amérique lui échappe, l’Empire, lui, continue de s’étendre ailleurs. En Inde, la Compagnie des Indes orientales se renforce, les Caraïbes et le Canada lui ouvrent de nouvelles perspectives, et les routes commerciales deviennent les artères du monde britannique. George III ne veut pas être un conquérant, mais l’Histoire l’y oblige. L’Empire britannique prospère, et son règne, malgré ses ombres, en est le catalyseur.

La folie du roi

Et puis, il y a cette folie, ce mal mystérieux qui ronge son esprit. La porphyrie, disent les médecins, ou peut-être une forme de démence. Ce qui est sûr, c’est qu’à partir des années 1780, George III perd pied. Des périodes de lucidité alternent avec des crises de délire. Il parle des heures entières sans s’arrêter, prend des arbres pour des rois étrangers. En 1810, l’heure est venue. Une régence est instaurée. Son fils, George IV, prend les rênes d’un royaume que son père n’est plus capable de gouverner. Le roi sombre dans l’ombre, et la couronne continue de briller sans lui.

Que reste-t-il, alors, de George III ? Pour certains, il restera toujours ce roi qui a perdu l’Amérique. Pour d’autres, il est l’âme d’un empire qui a su survivre aux épreuves les plus dures. Les historiens du XIXe siècle ne l’aimaient pas. Ils voyaient en lui un monarque dépassé, un souverain maladroit qui n’avait pas su protéger son royaume. Mais aujourd’hui, on le regarde autrement. On voit un roi qui, malgré la folie, malgré les défaites, a su maintenir un pays en pleine mutation. George III n’a jamais voulu être un tyran, mais l’histoire l’a jugé ainsi. Peut-être est-ce le prix à payer pour avoir régné sur des temps de révolutions.

Chronologie

1701 Juin 12 – Acte d’Établissement (Act of Settlement) voté, garantissant une succession protestante en Grande-Bretagne.

Cet acte exclut les catholiques de la succession au trône et pave la voie pour la montée des Hanovre après la mort de la reine Anne.

1702 Mars 8 – Anne Stuart devient reine d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande.

Anne monte sur le trône après la mort de son beau-frère Guillaume III. Elle est appréciée pour sa piété et sa modestie, bien que son règne soit marqué par des tensions politiques et religieuses. Elle soutient la guerre de Succession d’Espagne, qui renforce la position de la Grande-Bretagne en Europe.

1707 Mai 1 – Acte d’Union, Anne devient la première reine de Grande-Bretagne.

Grâce à l’Acte d’Union, les royaumes d’Angleterre et d’Écosse sont officiellement unis pour former le royaume de Grande-Bretagne. Anne devient ainsi la première souveraine de ce nouvel État, incarnant l’unité de la nation malgré les divisions persistantes

1714 Août 1 – Mort de la reine Anne, dernière monarque de la maison Stuart.

À la mort d’Anne Stuart, fille du roi Jacques II (R 1685-1688), sans descendance, le Parlement cherche un héritier protestant parmi les familles européennes apparentées. Le choix se porte sur la maison de Hanovre en Allemagne, dont Sophie de Hanovre est l’arrière-petite-fille de Jacques Ier Stuart (R 1603-1625). Bien que Sophie décède peu avant Anne, son fils, Georges Ier, est appelé à monter sur le trône, inaugurant la dynastie de Hanovre.

1714 Août 1 – Georges Ier, premier roi de la dynastie des Hanovre, accède au trône.

Georges Ier, électeur de Hanovre, devient roi de Grande-Bretagne. Il règne jusqu’en 1727, parlant peu anglais et se reposant beaucoup sur ses ministres.

1727 Juin 11 – Mort de Georges Ier, son fils Georges II lui succède.

Georges II, deuxième monarque de la maison de Hanovre, règne jusqu’en 1760. Il est le dernier roi britannique à mener ses troupes au combat, à la bataille de Dettingen en 1743.

1745 Août – Rébellion jacobite menée par Charles Édouard Stuart (« Bonnie Prince Charlie »).

Les jacobites, soutenant une restauration des Stuart, sont finalement vaincus à la bataille de Culloden en 1746, marquant la fin des tentatives majeures de restauration catholique.

1756 Mai – Début de la guerre de Sept Ans.

Conflit majeur qui oppose la Grande-Bretagne à la France, l’Autriche, l’Espagne et d’autres puissances européennes. Ce conflit deviendra global, se déroulant en Europe, Amérique du Nord, Inde et sur les océans.

1760 Octobre 25 – George III devient roi de Grande-Bretagne et d’Irlande à l’âge de 22 ans, succédant à son grand-père George II.

Ce couronnement marque le début d’un règne de 59 ans, l’un des plus longs de l’histoire britannique.

1763 Février 10 – Signature du traité de Paris, mettant fin à la guerre de Sept Ans.

La Grande-Bretagne triomphe et étend son empire, notamment en Amérique du Nord et en Inde.

1773 Décembre 16 – Boston Tea Party.

Les colons américains protestent contre les taxes britanniques, un événement qui contribue à l’escalade vers la guerre d’indépendance.

1776 Juillet 4 – Déclaration d’indépendance des treize colonies américaines.

George III est accusé de tyrannie par les colons, marquant une rupture historique entre les colonies et la Couronne britannique.

1783 Septembre 3 – Signature du traité de Paris mettant fin à la guerre d’indépendance américaine.

La Grande-Bretagne reconnaît l’indépendance des États-Unis, un coup dur pour l’Empire.

1801 Janvier 1 – Acte d’Union.

La Grande-Bretagne et l’Irlande sont officiellement unies pour former le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande.

1811 Février – Début de la régence.

George III, souffrant de troubles mentaux, cède la régence à son fils, le futur George IV.

1820 Janvier 29 – Mort de George III au château de Windsor.

Son règne de 59 ans et 96 jours est le troisième plus long de l’histoire britannique. Son arrière-arrière-petite-fille, Victoria affichera un nouveau record avec 63 ans, 7 mois et 2 jours. Elisabeth II, l’arrière-arrière-petite-fille de cette dernière, la surpassera avec 70 ans, 7 mois et 2 jours.

FAQ

Thomas Pelham-Holles, duc de Newcastle
Mandat : 16 novembre 1757 – 26 mai 1762 (4 ans, 6 mois)
Newcastle est Premier ministre lorsque George III monte sur le trône. Son pouvoir est affaibli dès le début du règne du roi, qui ne l’apprécie guère. Il doit gérer les dernières années de la guerre de Sept Ans, mais ses politiques et sa personnalité le rendent impopulaire, ce qui entraîne sa chute rapide.


John Stuart, comte de Bute
Mandat : 26 mai 1762 – 8 avril 1763 (11 mois)
Premier ministre favori de George III, Bute négocie la paix de Paris qui met fin à la guerre de Sept Ans en 1763. Son impopularité, aggravée par la « taxe sur le cidre », le force à quitter son poste après moins d’un an, alors que des préjugés anti-écossais subsistent.


George Grenville
Mandat : 16 avril 1763 – 13 juillet 1765 (2 ans, 2 mois)
Grenville est connu pour le controversé Stamp Act de 1765, imposant une taxe sur les colonies américaines, ce qui alimente le ressentiment. Pragmatique mais rigide, il peine à obtenir la confiance du roi et est finalement écarté de ses fonctions.


Charles Watson-Wentworth, marquis de Rockingham
Mandat : 13 juillet 1765 – 30 juillet 1766 (1 an, 17 jours)
Rockingham annule le Stamp Act pour apaiser les colonies américaines. Défenseur d’une approche modérée, il n’a cependant pas le soutien du roi et des Tories, ce qui écourte son premier mandat.


William Pitt l’Ancien, comte de Chatham
Mandat : 30 juillet 1766 – 14 octobre 1768 (2 ans, 2 mois)
Célèbre stratège de la guerre de Sept Ans, Chatham est favorable à une politique conciliante envers les colonies américaines. Son mandat est assombri par des problèmes de santé, qui limitent son influence et provoquent son retrait.


Augustus FitzRoy, duc de Grafton
Mandat : 14 octobre 1768 – 28 janvier 1770 (1 an, 3 mois)
Grafton est Premier ministre lors de la montée des tensions avec les colonies américaines et fait face aux controverses internes. Sa gestion incertaine de la crise américano-britannique affaiblit son leadership et précipite sa démission.


Frederick North, Lord North
Mandat : 28 janvier 1770 – 27 mars 1782 (12 ans, 2 mois)
Partisan de George III, Lord North est associé à la guerre d’indépendance américaine. Son obstination à maintenir le contrôle sur les colonies et l’issue catastrophique du conflit l’amènent à démissionner sous le poids de l’échec.


Charles Watson-Wentworth, marquis de Rockingham (deuxième mandat)
Mandat : 27 mars 1782 – 1er juillet 1782 (3 mois, 4 jours)
De retour, Rockingham soutient des réformes pour une paix durable avec les États-Unis. Sa mort prématurée interrompt brusquement ce second mandat, juste au moment où la guerre d’indépendance touche à sa fin.


William Petty, comte de Shelburne
Mandat : 4 juillet 1782 – 2 avril 1783 (9 mois)
Shelburne négocie le traité de Paris, qui officialise la paix avec les États-Unis et reconnaît leur indépendance. Son manque de soutien au Parlement et ses relations tendues avec certains ministres limitent son influence.


William Cavendish-Bentinck, duc de Portland
Mandat : 2 avril 1783 – 19 décembre 1783 (8 mois)
Portland dirige brièvement une coalition instable, marquée par des divisions internes. Son gouvernement s’effondre rapidement, en partie à cause de l’opposition de George III, qui n’apprécie pas son association avec Charles Fox.


William Pitt le Jeune
Mandat : 19 décembre 1783 – 14 mars 1801 (17 ans, 2 mois), puis 10 mai 1804 – 23 janvier 1806 (1 an, 8 mois)
Premier ministre à seulement 24 ans, Pitt stabilise les finances du pays, met en place des réformes fiscales et supervise l’Acte d’Union avec l’Irlande. Il démissionne en 1801 en raison de l’opposition du roi à l’émancipation des catholiques, mais revient en 1804 pour faire face à Napoléon.


Henry Addington
Mandat : 17 mars 1801 – 10 mai 1804 (3 ans, 2 mois)
Addington, soucieux de la paix, signe le traité d’Amiens en 1802, une trêve temporaire avec la France. Son approche modérée et son manque de charisme le rendent impopulaire face aux menaces grandissantes de Napoléon, et il est remplacé par Pitt.


William Grenville
Mandat : 11 février 1806 – 31 mars 1807 (1 an, 1 mois)
À la tête du « Ministère de tous les talents », Grenville tente des réformes militaires et abolit la traite des esclaves en 1807. Son soutien à l’émancipation des catholiques est mal reçu, provoquant sa chute.


Spencer Perceval
Mandat : 4 octobre 1809 – 11 mai 1812 (2 ans, 7 mois)
Conservateur et réticent aux réformes libérales, Perceval gouverne durant une période troublée par les guerres napoléoniennes et les tensions économiques. Il est le seul Premier ministre britannique à être assassiné, en 1812, laissant le gouvernement dans une crise soudaine.

Les Whigs et les Tories étaient les deux grands partis politiques en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle.

Les Whigs favorisaient le pouvoir parlementaire et les libertés civiles, prônant souvent des réformes et une approche libérale du gouvernement. Ils soutenaient une politique de limitation du pouvoir royal, privilégiant le Parlement comme autorité suprême.

En revanche, les Tories défendaient la prééminence de la monarchie, le maintien des traditions, et étaient plus conservateurs, souvent associés aux intérêts de l’aristocratie. Sous George III, les Tories avaient généralement plus de soutien du roi, tandis que les Whigs s’opposaient souvent à sa politique, notamment dans les affaires coloniales.

La guerre de Sept Ans (1756-1763) est un conflit majeur qui a impliqué la Grande-Bretagne, la France, l’Espagne et plusieurs autres puissances européennes, s’étendant sur plusieurs continents, dont l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Inde. Considérée comme la première véritable guerre mondiale, elle oppose principalement la Grande-Bretagne et la France dans la lutte pour la domination coloniale. La Grande-Bretagne en sort victorieuse, gagnant de vastes territoires en Amérique et en Inde, mais le coût énorme de la guerre laisse le pays endetté, poussant le gouvernement à augmenter les taxes, notamment sur les colonies américaines, ce qui conduira à des tensions croissantes avec les colons.

Les colons américains en sont venus à rejeter le roi George III en raison des politiques fiscales et législatives imposées sans leur consentement. Après la guerre de Sept Ans, le gouvernement britannique, confronté à une dette élevée, instaure plusieurs taxes (le Stamp Act en 1765, les Townshend Acts en 1767) et limite l’expansion territoriale des colons. Le roi et le Parlement refusent de donner aux colonies une représentation parlementaire, malgré leurs demandes. Les colons considèrent ces décisions comme une tyrannie, privant les citoyens de droits fondamentaux. Cette oppression perçue, résumée dans la Déclaration d’indépendance de 1776, entraîne leur rupture définitive avec la Couronne britannique.

La maison de Hanovre succède à la dynastie des Stuart en raison d’une série de lois et d’événements visant à garantir un monarque protestant sur le trône britannique. Voici les principales raisons de cette transition :

1. La question religieuse :

À la fin du XVIIe siècle, la Grande-Bretagne est un royaume profondément divisé par des tensions religieuses, opposant catholiques et protestants. Les Stuart, malgré des racines protestantes, comptent plusieurs monarques convertis au catholicisme, ce qui inquiète le Parlement et une grande partie de l’aristocratie britannique.

2. La Glorieuse Révolution et l’Acte d’Établissement :

En 1688, la Glorieuse Révolution renverse le roi catholique Jacques II Stuart, remplacé par sa fille protestante Marie II et son époux Guillaume III d’Orange. À leur décès, la ligne protestante des Stuart se termine avec Anne Stuart. En 1701, pour éviter le retour d’un souverain catholique, le Parlement adopte l’Acte d’Établissement (Act of Settlement), qui exclut les catholiques de la succession au trône.

3. La recherche d’un héritier protestant :

À la mort d’Anne Stuart en 1714 sans descendance, le Parlement cherche un héritier protestant parmi les familles européennes apparentées. Le choix se porte sur la maison de Hanovre en Allemagne, dont Sophie de Hanovre est l’arrière-petite-fille de Jacques Ier Stuart. Bien que Sophie décède peu avant Anne, son fils, Georges Ier, est appelé à monter sur le trône, inaugurant la dynastie de Hanovre.

Ainsi, le rapport entre les deux dynasties réside dans un souci de continuité protestante. La maison de Hanovre, apparentée aux Stuart par Sophie, devient la lignée royale, respectant les exigences religieuses et politiques du royaume britannique.

Oui, la dynastie actuelle du Royaume-Uni descend bien de la maison de Hanovre, même si elle a changé de nom plusieurs fois au cours de l’histoire. Voici un bref historique de cette évolution :

  1. Maison de Hanovre : La dynastie commence avec Georges Ier en 1714, descendant de Sophie de Hanovre, selon les termes de l’Acte d’Établissement qui exige un monarque protestant. La lignée directe de Hanovre se poursuit jusqu’à la mort de la reine Victoria en 1901.

  2. Maison de Saxe-Cobourg et Gotha : En 1901, la couronne passe à la maison de Saxe-Cobourg et Gotha avec le roi Édouard VII, fils de Victoria et d’Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Cette branche d’origine allemande hérite du trône, mais garde des liens directs avec les Hanovre par Victoria.

  3. Maison de Windsor : En 1917, pendant la Première Guerre mondiale, le nom de la dynastie est changé en maison de Windsor par le roi George V pour éviter les connotations allemandes (à cause des tensions entre l’Allemagne et le Royaume-Uni). Windsor est choisi en référence au château de Windsor, symbole de la monarchie britannique.

Depuis lors, la famille royale britannique est officiellement appelée la maison de Windsor. Cependant, elle descend toujours directement de la maison de Hanovre, par lignée ininterrompue depuis George Ier.

Ce qu'il faut retenir

  • Un roi britannique de naissance : George III se considère pleinement britannique et cherche à servir son pays avec dévotion, incarnant une nouvelle image de la monarchie.
  • Conflits avec le Parlement : Tentant de peser en politique, George III fait face à un Parlement puissant qui conteste son influence, marquant le début de frictions.
  • Perte des colonies américaines : Accusé de tyrannie par les colons, George III subit une lourde défaite avec l'indépendance américaine en 1783, blessure personnelle et échec géopolitique.
  • Expansion de l’Empire : Malgré la perte des colonies, le règne de George III voit une expansion en Inde, dans les Caraïbes et au Canada, consolidant l'influence britannique mondiale.
  • Déclin et régence : Victime de troubles mentaux, George III est placé sous régence en 1810, laissant son fils gouverner et marquant la fin d’un règne en demi-teinte.

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