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L’Histoire est jalonnée d’épisodes où la peur et l’incertitude prennent le pas sur la raison. Le 28 février 1791, aux Tuileries, plusieurs centaines de nobles armés de cannes-épées et de poignards se rassemblent, convaincus que le roi est en danger. Ce qui devait être une démonstration de loyauté tourne à la confusion générale. La Garde nationale, alertée, intervient brutalement. La scène est aussitôt interprétée comme une tentative de conspiration royaliste – un complot déjoué ou une simple paranoïa née d’une époque troublée ?
Baptisée rétrospectivement « La Journée des Poignards », cette affaire révèle bien plus qu’un simple affrontement entre révolutionnaires et monarchistes. Elle incarne les tensions explosives d’une monarchie en sursis, où chaque geste, chaque rumeur, peut déclencher une réaction en chaîne.
Paris 1791 : Une capitale sous tension
La Révolution française avançait alors comme un funambule sur un fil. Chaque pas était à la fois nécessaire et potentiellement fatal. Après l’euphorie de 1789, la méfiance s’était installée. On voyait des complots partout, la suspicion était devenue la norme quotidienne.
La noblesse se trouvait dans une situation particulièrement précaire. Depuis la nuit du 4 août 1789, qui avait aboli les privilèges féodaux, et la Constitution civile du clergé de 1790, qui avait mis l’Église sous contrôle de l’État, les aristocrates voyaient leur monde s’effondrer irrémédiablement.
Louis XVI, ce roi qui n’avait jamais voulu l’être, vivait désormais aux Tuileries. Prisonnier dans son propre palais depuis les journées d’octobre 1789, quand le peuple l’avait ramené de Versailles pour le mettre sous surveillance. La famille royale était devenue otage de la Révolution, symbole impuissant d’un pouvoir qui s’effilochait comme une tapisserie ancienne.
La monarchie constitutionnelle : Un équilibre fragile
Quelle difficile transition que la monarchie constitutionnelle ! Le roi conservait sa couronne mais plus son pouvoir. Il gardait le titre mais pas l’autorité. Comme un capitaine qui n’aurait plus le droit de diriger son navire.
Février 1791 avait commencé sous des auspices troublants. Les tantes du roi, Mesdames Adélaïde et Victoire, avaient décidé de quitter la France pour Rome, suivant l’exemple du comte d’Artois et de nombreux nobles déjà émigrés. Cette décision provoqua un débat houleux à l’Assemblée sur un projet de loi visant à interdire l’émigration, farouchement combattu par Mirabeau et la droite.
Les révolutionnaires se méfiaient du roi. Lui se méfiait d’eux. La confiance mutuelle avait disparu. C’est dans ce contexte tendu que survint « l’affaire des poignards ».
28 février : Une double agitation secoue Paris
Ce jour-là, une double agitation secouait Paris : à l’est, dans le faubourg Saint-Antoine, le bouillant Santerre, figure montante des sans-culottes, menait une émeute vers le château de Vincennes. La rumeur courait que ce donjon médiéval, symbole de l’Ancien Régime, servait de préparatif à une fuite royale. Cette agitation populaire ressemblait à s’y méprendre à une diversion – qu’elle le fût ou non.
Pendant que La Fayette et ses gardes nationaux se précipitaient à Vincennes pour rétablir l’ordre, aux Tuileries, une autre scène se jouait. Orchestrée, semble-t-il, par le duc de Villequier, premier gentilhomme de la Chambre du roi, une réunion singulière se formait.
Les nobles aux Tuileries : Portraits et motivations
Entre 250 et 800 gentilshommes (les estimations varient) s’étaient rendus au palais. Parmi eux, des figures qui allaient marquer l’Histoire : le chevalier de Belbeuf, ancien député de la noblesse aux États généraux ; le chevalier de Rougeville, futur organisateur du complot de l’œillet pour sauver Marie-Antoinette ; Pâris, qui assassinera plus tard le député Le Peletier de Saint-Fargeau ; et même François-Régis de La Bourdonnaye, qui deviendra ministre sous Charles X.
Des fidèles venus protéger leur souverain qu’ils croyaient en danger. Cette loyauté, loin d’être simplement anachronique, reflétait une véritable conviction politique et un sens de l’honneur propre à cette noblesse d’Ancien Régime. Pour comprendre leurs motivations, il faut se rappeler que pour beaucoup de ces hommes, le roi incarnait non seulement la légitimité politique, mais aussi un ordre social sacré et une autorité voulue par Dieu.
Ces nobles avaient assisté, impuissants, à l’érosion progressive de l’autorité royale depuis 1789. La plupart avaient perdu leurs privilèges lors de la nuit du 4 août, beaucoup avaient vu leurs propriétés menacées, certains avaient même subi des violences. Leur présence aux Tuileries ce jour-là était donc motivée par un mélange complexe de fidélité personnelle au roi, de défense idéologique de la monarchie et de préservation de leurs propres intérêts. Pour eux, sauver le roi, c’était aussi sauver un monde en train de disparaître.
Ils étaient armés, ces nobles. De quoi ? De cannes-épées, de pistolets de poche, de poignards. Des armes discrètes mais potentiellement mortelles. Le genre d’accessoires qu’on portait habituellement pour sa protection personnelle dans une période troublée.
Leur plan ? Y en avait-il seulement un bien défini ? Protéger le roi, sans doute, alors que l’émeute grondait à Vincennes. Peut-être faciliter sa fuite si la situation venait à se détériorer. Ou simplement manifester leur présence et leur détermination face aux forces révolutionnaires qui gagnaient du terrain.
Le face-à-face : Nobles contre garde nationale
Ce qui devait arriver arriva. Un garde national découvrit un de ces nobles armés. L’alarme fut donnée. Les tambours résonnèrent. La nouvelle se répandit dans Paris comme une traînée de poudre : « Des aristocrates armés de poignards veulent enlever le roi ! »
La Fayette, informé de la situation, quitta précipitamment Vincennes pour revenir aux Tuileries. Double théâtre, double intrigue : pendant qu’il calmait une émeute à l’est, une autre urgence l’appelait au cœur de Paris. Un général ne peut être partout à la fois, et ces nobles avaient peut-être compté sur cette distraction pour agir.
Pour La Fayette, cet épisode représentait un enjeu de taille. En neutralisant efficacement cette tentative de rassemblement aristocratique, il allait considérablement renforcer son autorité sur la Garde nationale et s’affirmer comme le garant de l’ordre révolutionnaire. Son intervention rapide et décisive démontrait sa capacité à maintenir la stabilité dans une période de turbulences.
La décision royale : Un calcul stratégique
Louis XVI, contrairement à ce certains auraient pu imaginer, ne resta pas entièrement passif. Dans un sursaut d’autorité – ou de prudence calculée – le roi ordonna lui-même à ses défenseurs improvisés de se retirer après avoir abandonné leurs armes. Une décision sage à court terme, qui évitait l’effusion de sang immédiate, mais qui masquait peut-être une stratégie plus subtile : ne pas compromettre ses projets de fuite futurs par un affrontement prématuré.
L’humiliation était totale pour ces gentilshommes contraints de quitter le palais sous les huées. Ils avaient risqué leur liberté, peut-être leur vie, pour un souverain qui semblait les désavouer au premier signe de danger.
L'amplification médiatique : La naissance d'une légende
Le lendemain, l’événement était déjà entré dans la légende révolutionnaire. Les journaux s’en donnèrent à cœur joie. Ces nobles devinrent « les chevaliers du poignard », un surnom théâtral qui allait rester dans l’Histoire.
Marat, dans son journal « L’Ami du Peuple », vit là la preuve irréfutable d’un complot aristocratique. Cet homme transformait souvent des incidents mineurs en conspirations majeures, alimentant la méfiance déjà profonde entre les factions.
Le débat politique : Des répercussions à l'Assemblée
L’Assemblée nationale débattit gravement de l’affaire. Le ministre de la Justice fut interpellé sur l’absence de poursuites judiciaires contre les participants à ce prétendu complot. Son silence alimenta encore les soupçons d’une complicité au plus haut niveau de l’État.
Cette « journée des poignards » devint un argument de plus pour justifier la surveillance accrue du roi, le durcissement des mesures contre les nobles, l’accélération de la Révolution.
Trois bouleversements majeurs
La Journée des Poignards n’est pas un simple incident. Elle acte la fin d’une époque et accélère la chute du roi. Trois conséquences majeures en découlent :
1️⃣ L’aristocratie parisienne est définitivement hors-jeu. Désarmée en plein cœur des Tuileries, la noblesse réalise son impuissance. Plus de levée de troupes, plus d’influence politique : le temps des complots de salon est révolu. L’émigration devient alors la seule alternative pour ceux qui refusent de plier.
2️⃣ Le roi, plus suspect que jamais. Cette tentative avortée convainc les révolutionnaires que Louis XVI joue double-jeu. A-t-il encouragé ce rassemblement ? L’a-t-il simplement toléré ? Peu importe : le doute est semé et la surveillance autour du souverain se resserre.
3️⃣ La Fayette renforce son autorité. En désamorçant la situation sans bain de sang, il s’impose comme le garant de l’ordre révolutionnaire. Son prestige s’en trouve renforcé, mais sa position est fragile : entre défiance des monarchistes et radicalisation des sans-culottes, son équilibre est plus instable que jamais.
Une noblesse fracturée : l’exil ou l’illusion
L’humiliation du 28 février acte une rupture irréversible au sein de la noblesse. Deux camps se dessinent.
D’un côté, les irréductibles, convaincus que la Révolution a définitivement trahi la monarchie. Le comte d’Artois (futur Charles X) et le prince de Condé accélèrent depuis l’étranger la formation de l’armée des Princes, espérant renverser le régime par la force. À Paris, certains, comme le duc de Villequier, prennent la route de l’exil, tandis que des figures comme Joseph de Puisaye commencent à organiser la résistance en province.
De l’autre, les modérés, qui s’accrochent encore à l’idée d’un compromis. Mirabeau, bien que gravement malade, tente jusqu’à son dernier souffle de sauver la monarchie constitutionnelle. Malouet plaide pour un équilibre entre Ancien Régime et nouvelles institutions, tandis que La Rouërie, monarchiste breton, hésite entre prudence et engagement actif.
Mais la Révolution ne laisse pas de place à l’indécision. La fuite de Varennes, en juin 1791, balayera les dernières illusions. Ceux qui croyaient encore à une cohabitation entre roi et Révolution comprendront bientôt qu’il n’y a plus de voie médiane.
L’événement devient symbole : une mécanique implacable
Cette affaire des « chevaliers du poignard » n’a pas changé le cours de la Révolution. Pourtant, elle en est le reflet fidèle. Une fièvre paranoïaque, un jeu de pouvoir où chacun se convainc que l’autre est un traître en puissance.
Quelques mois plus tard, en juin 1791, le roi tente réellement de fuir. Cette fois, ce que l’on croyait complot en février devient réalité. La prophétie s’accomplit, poussée par la méfiance et l’engrenage des soupçons.
Les mécanismes de la peur collective
L’ironie de cette affaire ? Elle conforte chacun dans ses certitudes.
- Pour les révolutionnaires, c’est la preuve que les nobles conspirent dans l’ombre.
- Pour les royalistes, c’est la confirmation que le roi n’est plus en sécurité.
- Pour Louis XVI lui-même, c’est une alerte : il doit agir vite, ou il sera prisonnier à jamais.
Cette capacité humaine à tordre les faits pour les adapter à nos croyances est un phénomène universel. Dans les périodes de tension extrême, la vérité devient secondaire. Ce qui compte, c’est le récit qu’on en fait.
L’écho contemporain d’une vieille histoire
La Révolution française continue son œuvre destructrice, emportant rois, reines, nobles et révolutionnaires dans son tourbillon. Les « chevaliers du poignard » n’ont été qu’une parenthèse dans le chaos, un petit soubresaut dans une tempête.
Mais l’Histoire, comme le théâtre, ne se joue pas seulement dans les grandes scènes. Parfois, ce sont les gestes silencieux, les hésitations fugaces, qui en disent le plus long.
Et aujourd’hui encore, cette histoire nous parle.
Elle nous rappelle que la peur est une arme redoutable, que les malentendus peuvent devenir des vérités officielles, et que les sociétés modernes restent fragiles face aux certitudes trompeuses.
Le monde a changé. Mais les mécanismes de la méfiance, de la peur et des récits collectifs, eux, restent intacts.
Chronologie
1789 mai 5 – Politique : Ouverture des États généraux à Versailles.
Les représentants des trois ordres (noblesse, clergé, tiers état) se réunissent pour discuter des réformes nécessaires à la survie du royaume. C’est la première réunion des États généraux depuis 1614, signe de la crise profonde qui secoue la monarchie.
1789 juin 17 – Révolution : Le Tiers état se proclame Assemblée nationale.
Face au blocage des réformes par la noblesse et le clergé, les députés du Tiers état prennent l’initiative de se constituer en Assemblée nationale, revendiquant le droit d’élaborer une nouvelle Constitution.
1789 juin 20 – Révolution : Serment du Jeu de Paume.
Les députés du Tiers état jurent de ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une Constitution. Cet acte marque un point de non-retour dans la rupture avec le pouvoir absolu du roi.
1789 juillet 14 – Insurrection : Prise de la Bastille.
Les Parisiens prennent d’assaut la Bastille, symbole du despotisme royal. L’événement devient un mythe fondateur de la Révolution et précipite l’effondrement de l’autorité royale.
1789 octobre 5-6 – Politique : Les « Journées d’octobre » forcent la famille royale à s’installer aux Tuileries.
Des milliers de femmes marchent sur Versailles pour réclamer du pain et exiger que Louis XVI s’installe à Paris. Le roi devient de facto prisonnier de la Révolution.
1790 juillet 12 – Religion : Adoption de la Constitution civile du clergé.
Ce texte place l’Église sous l’autorité de l’État et divise profondément la société entre partisans et opposants de cette réforme.
1790 novembre 27 – Religion : Décret imposant le serment à la Constitution civile du clergé.
Les prêtres doivent jurer fidélité à la Constitution. Beaucoup refusent, créant une fracture durable entre l’Église
1790 fin d’année – Émigration : Accélération de l’émigration nobiliaire.
Face aux réformes révolutionnaires, de plus en plus de nobles quittent la France pour rejoindre les cours européennes, notamment à Coblence, où se structure une contre-révolution en exil.
1791 janvier 3 – Religion : Date limite pour le serment des ecclésiastiques à la Constitution civile du clergé.
Les prêtres réfractaires refusent massivement de prêter serment, provoquant une fracture majeure entre l’Église et la Révolution.
1791 janvier 28 – Politique : Le club des Cordeliers dénonce un complot contre-révolutionnaire.
Les révolutionnaires radicaux accusent la noblesse et le clergé d’organiser un soulèvement contre le gouvernement révolutionnaire.
1791 février 19 – Émigration : Mesdames Adélaïde et Victoire, tantes du roi, quittent Paris pour Rome.
Le départ des tantes du roi pour rejoindre le pape alimente la peur d’un complot royaliste international.
1791 février 22 – Insurrection : Émeute populaire au Faubourg Saint-Antoine contre le départ des tantes du roi.
Les révolutionnaires, persuadés que le roi et sa famille préparent leur fuite, tentent d’empêcher le départ des princesses.
1791 février 24 – Politique : Débat houleux à l’Assemblée sur un projet de loi visant à interdire l’émigration.
Certains députés veulent empêcher les nobles de fuir la France, craignant qu’ils ne préparent une intervention militaire contre la Révolution.
1791 février 25 – Politique : Discours de Mirabeau contre la loi sur l’émigration.
Mirabeau, bien que favorable à une monarchie constitutionnelle, s’oppose aux restrictions de liberté imposées aux nobles.
1791 février 27 – Paranoïa : Rumeurs d’un complot royaliste à Paris.
Des bruits circulent sur un plan visant à rétablir l’autorité du roi par un coup de force aristocratique.
1791 février 28, matin – Insurrection : Rassemblements dans le Faubourg Saint-Antoine.
Les révolutionnaires commencent à se mobiliser, alimentés par la crainte d’une contre-révolution en préparation.
1791 février 28, début d’après-midi – Émeute : Santerre mène une agitation vers le château de Vincennes.
Prétextant un complot monarchiste, les révolutionnaires attaquent le donjon de Vincennes, suspecté d’être une base de conspiration.
1791 février 28, milieu d’après-midi – Répression : La Fayette et la Garde nationale interviennent à Vincennes.
Les forces révolutionnaires rétablissent l’ordre et empêchent la destruction du château.
1791 février 28, simultanément – Noblesse : Entre 250 et 800 nobles se rassemblent aux Tuileries, armés de poignards et cannes-épées.
Les aristocrates prétendent vouloir défendre le roi, mais leur présence armée est perçue comme une menace.
1791 février 28, fin d’après-midi – Découverte : Les nobles armés sont repérés dans le palais.
La rumeur d’un complot royaliste se répand dans Paris, attisant la tension.
1791 février 28, soir – Intervention : La Fayette revient précipitamment aux Tuileries et ordonne le désarmement des nobles.
Les aristocrates sont humiliés et contraints d’abandonner leurs armes sous les yeux des révolutionnaires.
1791 février 28, nuit – Décision royale : Louis XVI ordonne lui-même à ses défenseurs de se retirer.
Le roi, soucieux d’éviter l’escalade, se désolidarise publiquement des nobles venus le soutenir.
1791 mars 1 – Médias : Les journaux révolutionnaires dénoncent « les chevaliers du poignard ».
La presse radicale fait de cet événement un symbole du complot aristocratique contre la Révolution.
1791 mars 2 – Politique : L’affaire est débattue à l’Assemblée nationale.
Les députés discutent de mesures pour renforcer la surveillance des nobles et de la famille royale.
1791 avril 2 – Décès : Mort de Mirabeau, principal défenseur d’une monarchie constitutionnelle.
Avec lui disparaît l’un des derniers espoirs de conciliation entre le roi et la Révolution.
1791 juin 20-21 – Tentative de fuite : Arrestation de Louis XVI à Varennes.
Le roi est reconnu et capturé alors qu’il tente de rejoindre une base royaliste à Montmédy. Son image est définitivement ternie.
1792 août 10 – Insurrection : Prise des Tuileries et chute de la monarchie.
Les sans-culottes renversent la monarchie constitutionnelle après un assaut sanglant contre le palais royal.
1793 janvier 21 – Exécution : Louis XVI est guillotiné.
La mort du roi marque le triomphe de la République et le point de non-retour de la Révolution française.
Ce qu'il faut retenir
-
Un événement symptomatique de la tension révolutionnaire : La Journée des Poignards du 28 février 1791 illustre la méfiance extrême entre révolutionnaires et monarchistes, dans un climat de peur et de suspicion généralisées.
-
Une noblesse désarmée et humiliée : Entre 250 et 800 nobles se rassemblent aux Tuileries pour protéger Louis XVI, mais sont rapidement neutralisés par la Garde nationale, sous les ordres de La Fayette.
-
Un roi de plus en plus suspecté : Cet épisode renforce l’idée que Louis XVI complote en secret, alimentant la méfiance populaire et accélérant son isolement politique.
-
La Fayette en arbitre du chaos : En intervenant sans effusion de sang, il s’impose comme le garant de l’ordre révolutionnaire, mais son rôle suscite aussi des critiques.
-
Un avant-goût de la radicalisation : Quelques mois plus tard, la fuite de Varennes (juin 1791) confirmera les pires craintes des révolutionnaires et précipitera la fin de la monarchie constitutionnelle.
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