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Les relations Diplomatiques
Sous la présidence d’Emmanuel Macron, les relations diplomatiques entre la France et la Russie sont marquées par une volonté de maintenir le dialogue malgré des tensions persistantes. Dès mai 2017, Macron accueille Vladimir Poutine au château de Versailles pour une rencontre historique célébrant le tricentenaire de la visite de Pierre le Grand en France. Ce geste symbolique vise à apaiser les relations après l’annexion de la Crimée en 2014 et les tensions autour du conflit en Ukraine.
Cependant, Macron ne cache pas ses réserves, notamment lors de la rencontre du 29 mai 2017, où il fixe des « lignes rouges » concernant les conflits syrien et ukrainien, affirmant la position intransigeante de la France. En août 2019, il invite de nouveau Poutine avant le sommet du G7, cherchant à intégrer la Russie dans le concert des nations. Malgré ces tentatives, les relations se détériorent avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Macron tente un ultime effort diplomatique en se rendant à Moscou le 7 février 2022, mais sans succès. En 2024, après deux ans de gel, un premier contact est rétabli entre les ministres de la Défense des deux pays, signalant une tentative de désescalade.
2017 mai – Ingérences russes dans la campagne présidentielle française
La campagne d’Emmanuel Macron est perturbée par des ingérences présumées de la Russie. Des rumeurs ciblent sa vie privée, accompagnées de cyberattaques contre les systèmes de son équipe. Ces interventions soulèvent des préoccupations sur l’influence étrangère dans le processus électoral et la sécurité des données.
2017 mai 8 – Réaction russe à la victoire de Macron
Suite à la victoire d’Emmanuel Macron à la présidence française, le Kremlin exprime des félicitations officielles, mais sans enthousiasme marqué. Vladimir Poutine déclare : « Les citoyens français vous ont confié la direction du pays dans une période difficile pour l’Europe et pour toute la communauté internationale. » La presse russe exprime une amertume notable, certains médias attribuant l’issue du vote aux « élites » et à l’influence allemande. Le sénateur Alexeï Pouchkov commente : « De toute façon, c’est une femme qui a gagné les élections en France. Cette femme, c’est Merkel… », tandis que d’autres voix médiatiques estiment que François Fillon aurait mieux servi les intérêts russes.
2017 mai 29 – Rencontre entre Macron et Poutine à Versailles
Emmanuel Macron choisit le château de Versailles pour recevoir Vladimir Poutine, marquant cette rencontre par une forte symbolique historique. Lors de cette visite, qui coïncide avec l’inauguration d’une exposition sur Pierre le Grand, Macron adopte un ton ferme, définissant les « lignes rouges » de la France sur la Syrie et l’Ukraine. Il insiste sur la nécessité de solutions concrètes et réaffirme les valeurs européennes en matière de droits de l’homme. Cette rencontre est également l’occasion pour Macron de lancer le « Dialogue de Trianon », une initiative visant à renforcer les échanges culturels et scientifiques entre la France et la Russie.
2018 mai 24 – Rencontre Macron-Poutine au Forum économique de Saint-Pétersbourg
Emmanuel Macron se rend au Forum économique de Saint-Pétersbourg, où il rencontre Vladimir Poutine pour discuter de sécurité internationale et de coopération économique. Macron insiste sur la nécessité de collaborer face aux menaces transnationales tout en réaffirmant la position de la France sur le respect de la souveraineté ukrainienne. Cette rencontre illustre la volonté de la France de maintenir un dialogue constructif avec la Russie, tout en restant ferme sur les principes européens.
2019 juin 19 – Discours de Macron pour un rapprochement stratégique
Emmanuel Macron appelle publiquement à un rapprochement entre l’Europe et la Russie lors d’un discours en France, soulignant que la Russie est un partenaire incontournable pour la stabilité européenne. Il évoque la nécessité d’un dialogue constructif, incluant des questions de sécurité et de défense, et prépare ainsi le terrain pour la poursuite de discussions bilatérales de défense avec la Russie.
2019 août 17 – Diplomatie
Avis d’Expert – Andreï Kortunov, spécialiste des affaires internationales, estime que la réconciliation entre la France et la Russie dépendra des progrès observés en Ukraine, soulignant que la question ukrainienne reste centrale pour l’avenir des relations bilatérales. Il prévoit que la rencontre entre Poutine et Macron au fort de Brégançon ne conduira pas à des avancées spectaculaires, mais des progrès modestes sur des problèmes importants seraient déjà significatifs. Kortunov suggère que des sujets tels que la coopération en matière de sécurité en Europe, la lutte contre le terrorisme international et le changement climatique pourraient servir de ponts de convergence entre les deux pays, mais souligne que des efforts politiques et techniques seront nécessaires pour concrétiser ces initiatives.
2019 juin 24 – Relations diplomatiques et visites officielles
La visite de Dmitri Medvedev au Havre marque le premier contact diplomatique de haut niveau entre la France et la Russie depuis la venue de Vladimir Poutine en 2017. Emmanuel Macron cherche à relancer le dialogue avec la Russie, en mettant l’accent sur les questions régionales et économiques, tout en insistant sur l’importance du respect des accords de Minsk. Le premier ministre français Edouard Philippe affirme la nécessité de protéger les processus démocratiques contre toute ingérence extérieure.
2019 août 1er – Relations diplomatiques et visites officielles
L’invitation de Vladimir Poutine en France avant le sommet du G7 suscite des critiques de Galia Ackerman et Françoise Thom qui soulignent le risque de renforcer ses positions agressives. Cette complaisance pourrait à leurs yeux démoraliser l’opposition russe et affaiblir la solidarité européenne face à l’autocrate du Kremlin, remettant en question les valeurs démocratiques défendues par l’Europe.
2019 août 17 – Relations diplomatiques et visites officielles
La rencontre entre Macron et Poutine à Brégançon marque un début de rapprochement, soulignant l’importance d’un dialogue franc entre la France et la Russie, notamment sur des questions internationales cruciales telles que l’Iran, la Syrie et l’Ukraine. Malgré les tensions passées et les différences d’approche, Macron cherche à influencer Poutine, tout en reconnaissant les défis inhérents à la relation. Ce réchauffement est perçu comme une tentative de rétablir une dynamique avec la Russie. Alors qu’Emmanuel Macron mise sur le « temps long », Vladimir Poutine préfère mettre en avant la force et l’importance de la Russie sur la scène internationale, indifférent aux flatteries occidentales.
2019 septembre 6 – Relations diplomatiques et visites officielles
Emmanuel Macron propose un nouveau partenariat stratégique avec la Russie pour ramener ce pays vers l’Europe, rompant avec la logique des blocs de la guerre froide. Cette approche rappelle une demande similaire de l’URSS dans les années 1950, réactivée en 2008 par Dmitri Medvedev. Les propositions russes, plutôt vagues, comme ne pas assurer sa sécurité au détriment des autres, entendent clairement donner à Moscou un droit de regard sur la défense occidentale. Vladimir Poutine met en avant Egon Bahr, un conseiller du chancelier allemand Willy Brandt qui considérait que la construction européenne était secondaire et évoquait la nécessité de créer une nouvelle union au centre de l’Europe. Pour lui, l’OTAN comme structure militaire ne devait pas se répandre en Europe centrale. Malgré les tentatives de la Russie pour séduire l’Europe, notamment face aux défis internes, ses actions passées, comme l’annexion de la Crimée, rendent difficile la confiance en de nouvelles propositions. Les partenaires européens ne soutiennent pas la démarche de Macron, et la Russie elle-même reste méfiante envers l’Europe et ses valeurs.
2019 septembre 30 – Relations diplomatiques et visites officielles
Hommage – Vladimir Poutine assiste aux obsèques de l’ancien président français Jacques Chirac à l’église Saint-Sulpice à Paris.
2020 juin 3 – Relations diplomatiques et visites officielles
Extrême-droite – Le parti de Marine Le Pen, confronté à un important déficit et à des difficultés d’accès au financement, est soulagé financièrement grâce à un accord avec son principal créancier russe, Aviazapchast. Cet accord prévoit un rééchelonnement de la dette, offrant ainsi un répit jusqu’après l’élection présidentielle de 2022. Cependant, le parti fait toujours face à des défis judiciaires, notamment dans l’affaire des « kits de campagne », où des condamnations pourraient avoir des conséquences financières désastreuses.
2020 juin 26 – Relations diplomatiques et visites officielles
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine s’entretiennent par téléphone, en raison de la pandémie de COVID-19, pendant deux heures, cherchant à donner suite à leur agenda commun établi à Brégançon. Ce long entretien reflète une volonté commune de maintenir le multilatéralisme, malgré les réserves au sein de l’Europe, qui craint une démarche solitaire vis-à-vis de la Russie.
2020 juillet 1er
Extrême-droite – Des observateurs français d’extrême droite sont présents lors du référendum en Russie qui suscite des doutes sur sa légitimité. Financés par une source mystérieuse, soixante « experts » internationaux, dont dix députés européens du Rassemblement national, ont été invités à observer les amendements constitutionnels, dans un contexte de procédure ad hoc et d’irrégularités.
2021 juin 23 – Macron propose un sommet UE-Russie lors du Conseil européen
Lors du Conseil européen, Emmanuel Macron propose la tenue d’un sommet entre l’Union européenne et la Russie pour engager un dialogue direct sur les questions de sécurité. Bien que l’Allemagne soutienne cette initiative, plusieurs États membres, notamment les pays baltes et la Pologne, s’y opposent en raison de leurs méfiances persistantes envers Moscou. Le projet est finalement abandonné, mais il illustre l’insistance de Macron sur la nécessité d’une approche diplomatique avec la Russie.
2022 juillet 7 – Relations diplomatiques et visites officielles
Le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, condamne fermement la diffusion d’une conversation enregistrée entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, qualifiant cela de violation de l’éthique diplomatique. La conversation en question a été enregistrée lors du tournage du documentaire « Un président, l’Europe et la guerre », réalisé au sein de l’Élysée et diffusé sur France 2 le 30 juin. Elle met en lumière une discussion franche entre les deux dirigeants, notamment sur la situation en Ukraine.
2021 avril 14 – Relations diplomatiques et visites officielles
Crise sanitaire – Renaud Muselier, président (LR) du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, annonce avoir « réservé » 500,000 doses du vaccin russe Spoutnik V pour les habitants de sa région, en attendant l’autorisation des autorités sanitaires européennes.
2022 août 19 – Crises et tensions géopolitiques
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont eu leur première conversation téléphonique en trois mois, alors que les combats autour de la centrale nucléaire de Zaporijia suscitent une grande inquiétude. La Russie a finalement accepté la demande occidentale d’une visite de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur le site, mais les détails de cette concession restent flous. Les déclarations françaises et russes diffèrent sur l’ampleur de cette concession, et aucune date n’a encore été fixée pour la visite des inspecteurs malgré l’urgence signalée par l’AIEA. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, met en garde contre les conséquences économiques désastreuses d’un éventuel dommage à la centrale, le qualifiant de « suicide ». La Turquie, représentée par le président Erdogan, agit en tant qu’intermédiaire entre Kiev et Moscou pour garantir la sécurité autour de la centrale de Zaporijia. Les armées russe et ukrainienne se rejettent mutuellement la responsabilité des bombardements près de la centrale, bien que des images montrent des camions militaires russes sur les lieux, malgré les dénégations de Moscou quant à la présence d’armes lourdes.
2022 août 31 – Crises et tensions géopolitiques
Emmanuel Macron rend hommage à Mikhail Gorbatchev, 91 ans, dernier dirigeant de l’URSS de 1985 à 1991 et prix Nobel de la paix en 1990, décédé la veille. Il parle d’un « réformateur courageux et sincère, engagé pour la paix et la démocratie », et appelle à suivre son exemple pour retrouver le chemin de la raison et du dialogue.
2022 décembre 21 – Relations diplomatiques et visites officielles
Le ministère français des Affaires étrangères exprime une forte désapprobation à l’égard de la demande de dissolution du « groupe Helsinki » de Moscou. Fondé en 1976 pour surveiller le respect par l’URSS de ses engagements en matière de droits humains suite à la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe de 1975, cette ONG est la plus ancienne et l’une des plus emblématiques organisations de défense des droits humains en Russie.
2023 août 2 -Diplomatie Afrique
Le reflux de l’influence française et occidentale profite à la Russie. La France, longtemps perçue comme un acteur dominant en Afrique francophone, voit sa position affaiblie par une série de revers militaires et politiques, notamment l’échec de l’opération Barkhane et la perte de soutien de certains régimes africains. Ce déclin profite à la Russie, qui cherche à étendre son influence en Afrique en exploitant les failles et les mécontentements vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. La Russie déploie une stratégie de soft power et de propagande, investissant dans des alliances avec des régimes autoritaires et offrant des garanties de soutien à ces derniers en cas de contestation interne. Cette évolution soulève des défis complexes pour la France, qui se retrouve confrontée à un dilemme stratégique. D’un côté, elle souhaite maintenir sa présence militaire en Afrique pour assurer sa sécurité nationale et ses intérêts géopolitiques. De l’autre, elle doit trouver des moyens efficaces de coopérer avec les régimes africains tout en évitant de s’associer à des gouvernements contestés ou de susciter des réactions négatives au sein des populations locales. Cette remise en question de l’influence française en Afrique intervient dans un contexte où d’autres puissances, comme la Chine, jouent également un rôle de plus en plus important sur le continent, complexifiant davantage le paysage géopolitique régional.
2024 mars 17 – Crises et tensions géopolitiques
Vladimir Poutine est réélu président de la Fédération de Russie pour un cinquième mandat avec 87,28% des voix. Le Quai d’Orsay reconnaît les résultats, tout en critiquant le manque de conditions démocratiques et l’organisation d’élections dans les territoires ukrainiens occupés. L’Allemagne et l’Union européenne ont également dénoncé la répression et l’intimidation du scrutin. Les alliés de la Russie, tels que l’Inde, ont félicité Poutine pour sa réélection.
2024 juin 6 – Nos chefs d’Etat et Vladimir Poutine
Les relations entre Vladimir Poutine et les présidents français ont toujours été complexes et tortueuses. Jacques Chirac avait une relation intellectuelle avec Poutine, Nicolas Sarkozy, direct et respectueux, François Hollande a perçu Poutine comme un homme alternant charme et intimidation, tout en respectant la force. Emmanuel Macron, initialement séducteur, a vu son approche échouer, Poutine mentant sur ses intentions en Ukraine. Aujourd’hui, Poutine est isolé, absent des commémorations du Débarquement en Normandie, signe de son isolement diplomatique.
Jacques Chirac:
- Relation intellectuelle basée sur un intérêt commun pour la culture russe.
- Proximité facilitée par la non-alignement de Chirac avec Washington.
- A soutenu l’adhésion de la Russie au G8 et à l’OMC.
- « C’est un véritable intellectuel, un vrai professeur », vantait Poutine.
Nicolas Sarkozy:
- Relation politique directe et respectueuse, sans liens personnels.
- Connivence sur le respect des forces, sans que Sarkozy soit piégé par Poutine.
- Sarkozy prêche pour la reprise du dialogue avec Moscou malgré les exactions russes.
François Hollande:
- Vue perçante des intentions de Poutine, voyant à travers ses tentatives de séduction et intimidation.
- Hollande a tenu tête à Poutine, gagnant son respect.
- Constat de l’ambition de Poutine comme tsar de la Grande Russie.
- Hollande se souvient d’une interaction où il a fait face au regard triomphant de Poutine.
Emmanuel Macron:
- Initialement tenté de séduire et rapprocher Poutine pour l’ancrer en Europe.
- Echec marqué par les mensonges de Poutine sur ses intentions en Ukraine.
- A offert les fastes de Versailles et un dîner à Brégançon pour tenter de le charmer.
- Devient plus faucon après avoir réalisé l’ampleur du mensonge de Poutine.
2024 septembre 17 – Crises et tensions géopolitiques
Occident – Moscou qualifie 47 pays, dont la France, de « décadents », offrant ainsi un asile spirituel aux citoyens souhaitant fuir leur « idéologie néolibérale ». À la fin août, Vladimir Poutine a signé un décret facilitant l’arrivée des étrangers dans ce cadre. Ce projet de « réfuge spirituel » est largement critiqué en Occident comme une tentative de renforcer l’influence russe dans les sphères culturelles et politiques internationales.
Crises et tensions géopolitiques
Les crises géopolitiques dominent les relations franco-russes de 2017 à 2024, avec l’Ukraine et la Syrie en toile de fond. Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, la France a joué un rôle clé dans l’imposition de sanctions contre la Russie. Dès les premières rencontres entre Macron et Poutine, la France exprime sa position ferme sur la guerre en Syrie et le conflit ukrainien, marquant son soutien aux résolutions internationales et aux droits de l’homme.
En février 2022, la Russie lance une invasion à grande échelle de l’Ukraine, provoquant un isolement international. Paris est en première ligne des condamnations européennes, soutenant une série de sanctions drastiques et envoyant une aide militaire et humanitaire à Kiev. Cette guerre redéfinit complètement les relations diplomatiques, économiques et sécuritaires entre la France et la Russie, qui entrent dans une phase de froideur extrême. Les appels de Macron à la désescalade se multiplient, mais sans effet immédiat. La France perçoit désormais la Russie comme une menace directe pour la stabilité européenne.
En 2024, la participation limitée des athlètes russes aux Jeux Olympiques de Paris, sous bannière neutre, illustre également les tensions persistantes. Seuls 39 athlètes russes et biélorusses ont été autorisés à participer, une situation que Moscou a dénoncée comme une humiliation nationale. Malgré tout, le soft power reste un outil essentiel, permettant d’influencer les perceptions, même lorsque les canaux diplomatiques traditionnels sont bloqués.
Contexte : De 2017 à 2024, les relations diplomatiques entre la France et la Russie sur la question de l’Ukraine ont évolué dans un climat de tensions croissantes, marqué par des tentatives de dialogue et des périodes de confrontation ouvertes. Dès le début de son mandat, Emmanuel Macron s’est engagé dans le processus diplomatique du format Normandie (France, Allemagne, Ukraine, Russie) pour stabiliser la situation dans le Donbass et promouvoir une solution politique au conflit, tout en affirmant la non-reconnaissance de l’annexion de la Crimée par Moscou. Cependant, malgré quelques progrès symboliques, les désaccords fondamentaux entre Paris et Moscou ont limité les avancées.
L’intensification militaire russe à la frontière ukrainienne à partir de 2021, les incursions et l’incident naval dans le détroit de Kertch, puis la reconnaissance par Vladimir Poutine des républiques séparatistes du Donbass en 2022 ont creusé les fossés diplomatiques. L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 marque un tournant majeur dans la diplomatie franco-russe, poussant Paris à condamner fermement l’agression et à rejoindre les alliés européens dans une stratégie de sanctions massives contre la Russie. Emmanuel Macron tente alors des médiations directes avec Poutine, mais ses efforts sont rapidement perçus comme vains face aux objectifs expansionnistes de Moscou.
L’évolution de ce conflit a transformé les relations diplomatiques entre la France et la Russie, de la coopération et du dialogue prudent à une opposition ouverte. En 2023, la France met fin aux tentatives de rapprochement et adopte une position ferme en soutenant l’Ukraine militairement et diplomatiquement. En 2024, les tensions atteignent un niveau inédit, avec des provocations militaires et des menaces directes de la Russie envers la France, illustrant une fracture géopolitique profonde qui redessine les alliances et la sécurité en Europe.
2017 juillet 7 – Macron rencontre Poutine à Hambourg : En marge du G20 à Hambourg, Macron et Poutine échangent sur la situation en Ukraine. Macron appelle à un renforcement des mesures de désescalade dans le Donbass, où les violations du cessez-le-feu sont fréquentes. Poutine, quant à lui, critique le gouvernement ukrainien pour son manque de volonté de négocier avec les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk.
2017 décembre 9 – Reprise des pourparlers de paix : Un sommet téléphonique entre la France, l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine relance les discussions dans le cadre du format Normandie, avec un appel commun à un cessez-le-feu immédiat et durable. La France insiste sur l’urgence de progresser vers un règlement politique, mais les discussions achoppent sur les conditions du retrait des troupes et l’amnistie des combattants.
2018
2018 juin 18 – Réaffirmation de la position française sur la Crimée : Lors d’une visite en Russie, Macron rencontre Poutine à Saint-Pétersbourg. Bien qu’ils abordent plusieurs sujets de coopération, Macron rappelle fermement que la France ne reconnaîtra jamais l’annexion de la Crimée par la Russie et réaffirme la souveraineté de l’Ukraine.
2018 novembre 26 – Incident naval dans le détroit de Kertch : La Russie capture trois navires ukrainiens et leurs équipages dans le détroit de Kertch, provoquant une crise diplomatique. La France, aux côtés de l’UE, condamne l’action de la Russie et appelle à la libération immédiate des marins. Macron souligne l’importance de la liberté de navigation et la nécessité de maintenir la pression diplomatique sur Moscou pour éviter une escalade.
2018 décembre – Nouvelles sanctions européennes : La France soutient la décision de l’UE de prolonger les sanctions contre la Russie, notamment en réponse aux événements dans le détroit de Kertch. Les sanctions visent à contraindre la Russie à respecter le droit international, une position que Moscou dénonce comme une ingérence.
2019
2019 avril 18 – Pressions de la France pour des négociations directes : Macron appelle à des pourparlers directs entre le nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et Vladimir Poutine. La France encourage un retour aux négociations pour avancer dans le respect des accords de Minsk. Cependant, Poutine reste réticent, exigeant des garanties de Kiev avant toute rencontre officielle.
2019 août 19 – Rencontre Macron-Poutine au Fort de Brégançon : Emmanuel Macron accueille Vladimir Poutine à Brégançon pour discuter de l’Ukraine. Macron propose d’intensifier les discussions du format Normandie et plaide pour un cessez-le-feu. Cette rencontre marque une tentative française de rapprochement avec Moscou, bien que les désaccords persistent.
2019 décembre 9 – Sommet de Paris pour le format Normandie : Un sommet à Paris entre la France, l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine aboutit à des progrès symboliques, notamment un accord pour un échange de prisonniers et un engagement pour un cessez-le-feu dans le Donbass. Macron salue ces avancées, mais la question du contrôle des territoires reste un point de blocage majeur.
2020
2020 février 17 – La France critique le manque de progrès : La France exprime sa déception face au manque de progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk, alors que les hostilités continuent dans le Donbass. Macron appelle à un respect plus strict des engagements, critiquant l’inaction de la Russie dans les efforts de désescalade.
2020 juillet 1er – L’Union européenne renouvelle les sanctions contre la Russie : À l’initiative de la France et de l’Allemagne, l’UE prolonge ses sanctions économiques contre la Russie en raison du non-respect des accords de paix en Ukraine. La Russie, de son côté, dénonce ces sanctions comme injustifiées et accuse l’Europe de ne pas respecter les accords de Minsk.
2020 novembre 10 – Tensions renouvelées à la frontière ukrainienne : La Russie augmente sa présence militaire aux abords de l’Ukraine, provoquant une réaction de la France et de l’Allemagne, qui appellent Moscou à la retenue et à la transparence. Macron exprime publiquement son soutien à l’Ukraine, condamnant cette démonstration de force comme une menace à la stabilité européenne.
2021
2021 avril 13 – Inquiétudes françaises face à l’accumulation de troupes russes en Ukraine
La France, avec l’Allemagne, exprime sa profonde inquiétude face aux mouvements de troupes russes à la frontière ukrainienne. Emmanuel Macron appelle au respect de la souveraineté ukrainienne et propose d’intensifier les pourparlers dans le cadre du format Normandie, visant à apaiser les tensions en Ukraine de l’Est. La France joue un rôle diplomatique actif, cherchant à prévenir une escalade militaire entre la Russie et l’Ukraine.
2021 avril 18 – Tensions croissantes avec la Russie à propos de l’Ukraine
Ukraine – Emmanuel Macron souligne dans une interview avec la chaîne américaine CBS la nécessité de définir des lignes rouges claires avec la Russie, exprimant sa disposition à imposer des sanctions en cas de comportement inacceptable de la part de Moscou, notamment en ce qui concerne le déploiement massif de troupes russes près de la frontière ukrainienne. Dans ce contexte, le président français insiste sur l’importance d’un dialogue ouvert et constructif avec la Russie, tout en soulignant que les sanctions restent nécessaires pour garantir la crédibilité des positions européennes. Alors que les tensions persistent entre la Russie et l’Ukraine, avec un déploiement militaire accru et des combats sporadiques, Emmanuel Macron rejoint d’autres dirigeants internationaux dans l’appel à la désescalade de la situation. Il a également exprimé son soutien au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et a appelé la Russie à retirer ses troupes de la frontière pour favoriser une solution pacifique et rapide.
2021 novembre 15 – Entretien téléphonique sans issue entre Macron et Poutine sur l’Ukraine
Ukraine- Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont eu un long entretien téléphonique sans parvenir à un accord sur la situation en Ukraine, malgré une discussion sur la crise des migrants à la frontière polono-biélorusse. Macron a exprimé sa préoccupation quant à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, tandis que Poutine a critiqué la politique de Kiev et dénoncé l’utilisation de drones dans la zone de conflit. La France et l’Allemagne ont appelé la Russie à la retenue et à la transparence face à des mouvements militaires près de la frontière ukrainienne, et le format de médiation Normandie semble bloqué en raison du non-respect des engagements par l’Ukraine, selon Poutine.
2022
2022 février 7 – Mission diplomatique de Macron pour désamorcer les tensions en Ukraine
Ukraine – Emmanuel Macron entreprend une mission diplomatique délicate en se rendant à Moscou puis à Kiev pour tenter de désamorcer les tensions autour de l’Ukraine, avec la Russie soupçonnée de préparer une éventuelle intervention militaire. Macron souhaite obtenir des engagements de la part de Vladimir Poutine pour calmer la situation.
2022 février 21 – Revers diplomatique pour Macron après la reconnaissance des territoires séparatistes
Ukraine – Emmanuel Macron a subi un revers diplomatique face à Vladimir Poutine dans la crise russo-ukrainienne, ouvrant la voie à des critiques de ses adversaires politiques et affectant son entrée en campagne présidentielle. Malgré ses efforts diplomatiques, Macron n’a pas réussi à empêcher la reconnaissance par Poutine de l’indépendance des entités séparatistes du Donbass ukrainien.
2022 mars 3 – Confusion dans la communauté française de Moscou suite aux recommandations de départ
Ukraine – Suite à la recommandation du ministère des affaires étrangères français demandant aux ressortissants de quitter la Russie, la communauté française à Moscou est en proie à la confusion, avec des milliers de personnes cherchant à partir. Les préoccupations s’intensifient, notamment concernant les incohérences des avis officiels.
2022 mars 5 – Manifestation massive à Paris contre l’invasion russe en Ukraine
Ukraine- La manifestation organisée à Paris en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine rassemble des milliers de personnes (environ 16,000), exprimant leur opposition à la guerre initiée par Poutine et demandant à la France d’intensifier ses actions.
2022 mars 10 – Peur d’une guerre totale : une unité nationale en France
Ukraine – Sondage opinion publique – La peur d’une guerre totale devient un puissant facteur d’unité nationale en France, avec plus de 90 % des Français exprimant leur inquiétude face au conflit russo-ukrainien. Deux tiers redoutent même une propagation du conflit jusqu’en France.
2022 avril 20 – Impact de la guerre en Ukraine sur la campagne présidentielle française
Ukraine / Campagne présidentielle – L’invasion de l’Ukraine par la Russie a eu un impact majeur sur la campagne présidentielle française, plaçant les relations avec Vladimir Poutine au centre des débats du second tour.
2022 avril 1er – Pessimisme de Le Drian sur l’issue de la guerre en Ukraine
Ukraine – Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères (2017-2022), exprime son pessimisme quant à la situation en Ukraine, déclarant que la guerre totale se poursuit malgré les négociations. L’invasion de l’Ukraine par la Russie place les relations avec Vladimir Poutine au centre des débats du second tour présidentiel en France.
2022 juillet 28 – La France qualifie l’invasion russe d’Ukraine de « colonialisme »
Ukraine – La France adopte un ton plus radical envers la Russie, qualifiant son action en Ukraine de « colonialisme » et de « rideau de sang ». Cela s’inscrit dans un contexte où les sanctions occidentales ont ralenti la Russie, mais où celle-ci cherche à établir de nouvelles alliances pour compenser ses pertes avec l’UE. Paris encourage également l’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie à l’UE pour contrer l’influence russe. En parallèle, l’UE s’engage dans une riposte basée sur des sanctions pour affaiblir le régime de Poutine et envisage de financer des armes pour l’Ukraine.
2022 septembre 1er – Macron abandonne les tentatives de rapprochement avec Moscou
Ukraine – Emmanuel Macron, lors de la conférence des ambassadeurs, marque un tournant en soutenant clairement l’Ukraine, abandonnant ainsi ses tentatives de rapprochement avec Moscou, sources d’incompréhensions et d’irritations chez de nombreux pays européens. A l’été 2019, le chef de l’Etat estimait alors « pertinent » un retour de la Russie au sein du directoire du G7, en phase avec Donald Trump et déplorait « l’Etat profond » – les diplomates français – hostile à un rapprochement avec Moscou. Emmanuel Macron fixe aujourd’hui quatre objectifs clés face à la guerre en Ukraine menée par la Russie.
2022 septembre 20 – Macron critique l’« impérialisme » russe à l’ONU
ONU – Emmanuel Macron, dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, dénonce l’« impérialisme » russe et son invasion de l’Ukraine. Il critique les référendums d’autodétermination dans les territoires occupés par la Russie comme des « imitations de la démocratie ». Il accuse la Russie de violer la charte des Nations Unies et le principe de souveraineté des États, appelant la communauté internationale à choisir entre la guerre et la paix.
2023
2023 février 20 – Macron réaffirme son soutien à l’Ukraine au Forum de Munich
Lors de la Conférence de sécurité de Munich, Emmanuel Macron déclare son engagement à soutenir l’Ukraine pour « sa victoire », mais insiste sur la nécessité d’éviter une humiliation totale de la Russie pour ne pas aggraver le conflit. Il souligne l’importance de maintenir une dynamique de combat pour l’Ukraine tout en écartant l’idée d’une confrontation directe avec la Russie. Macron appelle aussi l’Europe à renforcer son indépendance stratégique en matière de sécurité et de production d’armement.
2023 avril 21 – Macron propose un sommet international pour la paix en Ukraine
Le président Macron annonce son intention d’organiser un « sommet pour la paix » visant à trouver une solution diplomatique au conflit. Il sollicite des pays tels que le Brésil, la Turquie, l’Inde, ainsi que les États-Unis et la Chine pour participer aux négociations, même si la Chine manifeste une réticence à jouer le rôle de médiateur. Macron fait face à de nombreux défis pour obtenir un consensus diplomatique, notamment autour du retrait des troupes russes.
2023 juillet 11 – Livraison de missiles Scalp à l’Ukraine annoncée par Macron
Lors du sommet de l’OTAN, Emmanuel Macron confirme la fourniture de missiles Scalp à l’Ukraine, marquant un renforcement du soutien militaire français. Ces missiles, capables d’atteindre des cibles stratégiques derrière les lignes russes, suscitent une vive réaction de Moscou. La France justifie cet acte par les frappes russes intensifiées en Ukraine, malgré les tensions accrues avec la Russie.
2023 septembre 1er – Macron soutient clairement l’Ukraine à la conférence des ambassadeurs
À la conférence des ambassadeurs, Emmanuel Macron marque un tournant dans la diplomatie française en abandonnant ses tentatives de rapprochement avec la Russie, adoptant une position plus ferme en soutien à l’Ukraine. Il énonce quatre priorités : le soutien économique et militaire à l’Ukraine, l’unité européenne face aux divisions encouragées par la Russie, la préparation à une guerre prolongée, et la mobilisation d’une coalition internationale pour éviter une partition géopolitique mondiale.
2023 septembre 20 – Macron dénonce l’« impérialisme » russe à l’ONU
Dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, Emmanuel Macron critique l' »impérialisme » de la Russie et ses actions en Ukraine. Il dénonce les référendums d’annexion des territoires ukrainiens occupés comme une « parodie de démocratie ». Appelant la communauté internationale à choisir entre « la guerre ou la paix », il critique les pays du Sud qui adoptent une position neutre, les accusant de cautionner un nouvel impérialisme.
2023 novembre 16 – Demande de confiscation des avoirs russes pour les réparations de guerre
Olena Halushka, cofondatrice de l’ONG ukrainienne International Center for Ukrainian Victory, intensifie sa campagne pour confisquer les 300 milliards de dollars d’actifs de la Banque centrale russe gelés à l’international. Soutenue par la France, elle propose d’utiliser ces fonds pour financer les réparations de guerre en Ukraine. Ce projet divise la communauté internationale, certains experts craignant des répercussions financières et diplomatiques avec des pays comme la Chine.
2024
2024 mai 6 – Exercices militaires russes près de la frontière ukrainienne en réponse à la France
Ukraine – En réponse aux déclarations du président français Emmanuel Macron, la Russie annonce des exercices militaires impliquant des armes nucléaires tactiques, près de la frontière ukrainienne, visant à tester l’aptitude de ses forces. Le Kremlin qualifie les propos d’Emmanuel Macron de provocateurs, tandis que la France nie l’implication de la Légion étrangère en Ukraine. Par ailleurs, Vladimir Poutine intensifie la guerre hybride contre la France, avec des cyberattaques, des désinformations, des provocations militaires et une campagne de déstabilisation en Afrique par les mercenaires de Wagner.
2024 juin 5 – Macron envisage l’envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine
Ukraine – Le président Macron envisage d’envoyer des instructeurs militaires français en Ukraine pour des missions d’entraînement, ce qui a déjà suscité des menaces de représailles de Moscou. La proposition française vise à créer une coalition de pays occidentaux prêts à engager des troupes en Ukraine, non pas sur le front mais en arrière, pour des missions de formation. La Russie a déclaré que ces instructeurs seraient des cibles légitimes.
2022 octobre 16 – Crises et tensions géopolitiques
Géorgie – La France tente une médiation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, provoquant des tensions avec la Russie, traditionnel arbitre du Caucase. Cette lutte d’influence est illustrée par des déclarations virulentes entre Macron et Poutine, mettant en lumière des divergences sur le rôle de la Russie et l’implication européenne dans la région. L’UE déploie une mission civile en tant que premier pas vers une implication plus significative dans le processus de paix, remettant en question l’influence russe. Les affrontements récents entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont exacerbé les tensions, mettant en péril les efforts de pacification.
Contexte : Depuis 2017, les relations diplomatiques entre la France et la Russie concernant la Syrie sont dominées par des visions divergentes et par un contexte international de plus en plus tendu. La France, membre de la coalition internationale contre l’État islamique (EI), privilégie une approche diplomatique qui inclut un règlement politique en Syrie, tandis que la Russie, alliée du régime de Bachar el-Assad, a souvent soutenu des actions militaires en faveur de ce dernier. L’évolution de ces relations est influencée par les efforts de négociation, les sanctions internationales, et des désaccords sur la transition politique en Syrie. Voici les principaux événements de cette diplomatie entre 2017 et 2024.
2017 mai 29 – Premier échange officiel entre Macron et Poutine sur la Syrie : Emmanuel Macron rencontre Vladimir Poutine à Versailles, évoquant la situation en Syrie. Macron avertit que la France réagira en cas de recours avéré aux armes chimiques par le régime syrien, tandis que Poutine défend le soutien russe à Assad.
2017 septembre 21 – Critique de la France à l’ONU : Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, Macron appelle à une solution politique sous l’égide de l’ONU, en insistant sur l’importance de la cessation des hostilités en Syrie, en opposition aux stratégies militaires privilégiées par la Russie.
2017 novembre – Initiatives conjointes bloquées : Plusieurs tentatives de propositions communes France-Russie au Conseil de sécurité de l’ONU sont bloquées en raison de désaccords sur le rôle d’Assad dans la transition syrienne, la France insistant sur son départ, tandis que la Russie le soutient.
2018
2018 avril 14 – Intervention militaire franco-américaine : En réponse à une attaque chimique présumée à Douma, la France, aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni, mène des frappes aériennes ciblées contre des infrastructures militaires syriennes. Moscou condamne vivement cette intervention, intensifiant les tensions diplomatiques entre Paris et Moscou.
2018 septembre 17 – Accord russo-turc à Sotchi : La Russie, avec la Turquie, signe un accord pour créer une zone démilitarisée dans la région d’Idlib, excluant les forces françaises du processus. La France critique cet accord bilatéral, dénonçant le manque d’inclusivité et de coordination avec les Nations Unies.
2018 décembre – Echec d’un accord de trêve : Lors de négociations pour établir un cessez-le-feu durable, la France appelle à une pression renforcée sur le régime syrien, tandis que la Russie soutient des mesures plus souples, entraînant l’échec de ces efforts diplomatiques.
2019
2019 mars 23 – Fin officielle de l’EI en Syrie : La coalition internationale, dont la France est membre, annonce la fin de l’État islamique en Syrie, mais Moscou et Paris divergent quant à la stratégie post-EI. La France appelle à une transition politique, tandis que la Russie renforce son soutien militaire au régime syrien.
2019 octobre 9 – Offensive turque en Syrie et réactions russo-françaises : Suite à l’annonce d’un retrait des troupes américaines, la Turquie lance une offensive dans le nord-est de la Syrie. La France condamne fermement l’action turque, tandis que la Russie tente de servir de médiateur entre la Turquie et le régime syrien.
2019 décembre 9 – Sommet de Paris : Lors du Sommet de Paris sur l’Ukraine, Macron et Poutine échangent sur la Syrie. Macron plaide pour une coopération humanitaire accrue, tandis que la Russie continue de soutenir des opérations militaires syriennes.
2020
2020 février 27 – Escalade militaire à Idlib : Alors que la situation se dégrade à Idlib, Emmanuel Macron appelle la Russie à respecter les accords de cessez-le-feu, mais la Russie poursuit son soutien militaire actif aux opérations de l’armée syrienne.
2020 août – Pressions françaises pour l’aide humanitaire : La France demande un accès humanitaire sans entrave pour les populations syriennes, critiquant la Russie pour avoir bloqué une résolution de l’ONU visant à élargir les points de passage humanitaires.
2020 décembre – Divergences sur le processus de paix : La France réitère son soutien au processus de paix de Genève, mais la Russie et la Turquie favorisent le processus d’Astana, marginalisant davantage les initiatives françaises dans le règlement du conflit syrien.
2021
2021 mars 15 – Dix ans de guerre en Syrie : À l’occasion du dixième anniversaire de la guerre civile syrienne, Macron déclare que la France continuera de soutenir les efforts humanitaires et appelle à des sanctions renforcées contre le régime syrien. La Russie critique cette approche, défendant le rôle d’Assad.
2021 juin – Sanctions contre le régime syrien : La France pousse pour des sanctions européennes contre des responsables syriens proches du régime d’Assad, ce que la Russie condamne, affirmant que ces sanctions nuisent à la reconstruction du pays.
2021 septembre 27 – Coordination limitée en matière de sécurité : Malgré des contacts entre services de sécurité, les désaccords sur le statut de la Syrie empêchent une véritable coopération France-Russie dans la région.
2022
2022 avril 25 – Tensions suite à la réélection de Macron : Réélu, Macron exprime sa volonté de maintenir une position ferme face à la Russie sur la Syrie, amplifiant les désaccords sur la question des droits de l’homme et de l’ingérence militaire russe.
2022 novembre – Renforcement des sanctions par la France : La France continue de plaider pour des sanctions européennes renforcées contre la Syrie, provoquant une réaction diplomatique de la Russie qui critique ces pressions « non constructives ».
2022 décembre – Discussions de crise sur la reconstruction : La France conditionne son soutien à la reconstruction en Syrie à une transition politique, ce que la Russie refuse, insistant sur le rôle central d’Assad pour maintenir la stabilité.
2023
2023 février – Renforcement des pressions françaises à l’ONU : La France introduit une nouvelle résolution à l’ONU pour un accès humanitaire élargi en Syrie, mais la Russie la bloque, accentuant les frictions diplomatiques sur l’aide internationale.
2023 juillet 21 – Coopération en déclin : Macron annonce une réduction des échanges diplomatiques sur la Syrie avec la Russie, arguant d’une « divergence profonde et durable » quant aux approches respectives dans le pays.
2023 décembre – Statu quo militaire : En dépit des pressions de la France pour un retrait russe, la présence militaire russe en Syrie demeure forte, avec un soutien actif aux forces syriennes, éloignant encore la France de toute solution commune.
2024
2024 mars – Dialogue franco-russe limité au cadre humanitaire : La France et la Russie ne coopèrent plus sur le plan militaire, limitant leurs discussions à des sujets humanitaires en Syrie, marquant un recul de la coopération diplomatique.
2024 août – Résolution du Conseil de sécurité sur l’accès humanitaire : Un projet de résolution mené par la France pour un accès humanitaire plus large en Syrie est à nouveau bloqué par la Russie au Conseil de sécurité, confirmant l’impasse diplomatique.
2017 mai 9 – Litige entre Sergueï Pougatchev et la Russie
Justice – Oligarchie – L’ancien oligarque russe Sergueï Pougatchev, établi en France, poursuit son combat judiciaire contre la Fédération de Russie, réclamant plus de 11 milliards € pour ce qu’il décrit comme une expropriation de ses actifs. Ayant abandonné sa nationalité russe en 2012, Pougatchev invoque un traité bilatéral d’investissement franco-soviétique de 1989 dans sa quête de réparation. Malgré les accusations de la Russie contre lui pour escroquerie, il reste confiant quant à l’issue de son arbitrage prévu en 2018, brandissant des preuves de promesses de rachat d’actifs par l’État russe. Cette affaire, aux enjeux financiers colossaux et aux implications politiques, continue d’alimenter les tensions entre Pougatchev et le Kremlin, alors que la Russie reste étrangement muette sur le sujet.
Finalement en 2020, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye a rejeté la demande de Sergueï Pougatchev. Le tribunal a estimé que Pougatchev, ancien citoyen russe ayant acquis ses biens sous ce statut, ne pouvait invoquer le traité de protection des investissements franco-soviétique de 1989. En parallèle, la Russie l’accuse toujours de fraude, entraînant des saisies de ses biens en France.
2017 novembre 22 – Procédure contre le magnat russe Souleymane Kerimov en France
Justice – Oligarchie – Le magnat russe Souleymane Kerimov est mis en examen à Nice pour blanchiment de fraude fiscale, provoquant une chute de sa fortune (le cours de l’action lui a fait perdre 117 millions $ (100 millions €) en quelques heures), déjà éprouvée par les crises financières précédentes. Malgré son statut de sénateur en Russie, il est soumis à un strict contrôle judiciaire et doit se présenter régulièrement à la police. Soupçonné d’être propriétaire de biens mal déclarés sur la Côte d’Azur, cette affaire résonne comme un avertissement pour l’élite russe habituée à une impunité relative dans son pays.
2021 août 6 – Condamnation du banquier français Philippe Delpal en Russie
Justice – Le banquier français Philippe Delpal est condamné à quatre ans et six mois de prison avec sursis dans l’affaire Baring Vostok, aux côtés de l’investisseur américain Michael Calvey. Cette affaire, qui a secoué les milieux d’affaires occidentaux en Russie, a abouti à des peines avec sursis après un feuilleton judiciaire kafkaïen. Les accusés dénoncent une accusation montée de toutes pièces dans un système judiciaire prédateur où les différends commerciaux sont abusivement confiés à la justice pénale, reflétant des interférences politiques claires.
2023 mars 1er – Enquêtes pénales sur les avoirs d’oligarques russes en France
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la justice française a ouvert plusieurs enquêtes pénales visant des oligarques russes pour soupçons de blanchiment d’argent. Une première victoire a été remportée avec la saisie pénale d’une villa appartenant à Viktor Rachnikov, actionnaire principal d’une grande entreprise russe de production d’acier, évaluée à 23 millions €. En tout, dix-neuf enquêtes ont été ouvertes contre des oligarques russes, dont certaines impliquent des personnalités comme Kirill Pisarev, Farkhad Akhmedov, et Sergei Toni.
2024 octobre 15 – Saisie supplémentaire de biens immobiliers russes en France
La justice française a saisi plus de 70 millions € de biens immobiliers appartenant à des oligarques russes, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment aggravé. Cette procédure, initiée en mars par le parquet de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, a permis de geler plusieurs propriétés de luxe, notamment un domaine de 22,5 hectares à Grasse et des villas à Saint-Raphaël et Grimaud. Les hommes d’affaires concernés, Ruslan Goryukhin et Mikhail Opengeym, sont soupçonnés d’avoir utilisé des montages financiers complexes pour dissimuler l’origine de leurs fonds. Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large de la justice française visant à lutter contre les avoirs illicites des oligarques depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
2020 août 20 – Empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny
L’opposant russe Alexeï Navalny, victime d’un empoisonnement, est hospitalisé dans un état grave en Sibérie. La France se déclare prête à l’accueillir pour des soins médicaux et sa protection. Il se rendra finalement en Allemagne.
2021 avril 24 – Division en France sur l’affaire Navalny
Le cas de l’opposant russe Alexeï Navalny suscite des divisions et des nuances de points de vue en France, tant à gauche qu’à droite, sur la manière de traiter la question de la Russie et de ses relations internationales. Du côté de la gauche française, deux tendances se distinguent. D’une part, certains politiciens, comme Olivier Faure, Raphaël Glucksmann et Yannick Jadot, appellent à une approche ferme de l’Union européenne envers le Kremlin, soutenant des mesures de sanction et exigeant la défense des droits humains sans équivoque, même envers des opposants controversés comme Navalny. D’autre part, des voix au sein du Parti communiste français (PCF) et de La France insoumise (LFI) adoptent une position plus nuancée, soulignant les critiques passées de Navalny et plaidant pour une approche de non-ingérence et de dialogue avec la Russie, tout en condamnant la répression du régime poutinien.
2023 avril 17 – Vladimir Kara-Mourza condamné en Russie, réactions en France
Vladimir Kara-Mourza est condamné à 25 ans de colonie pénitentiaire pour « haute trahison » en raison de ses critiques sur l’invasion russe en Ukraine. Cet homme politique, journaliste et cinéaste était un proche de l’opposant Boris Nemtsov, assassiné en 2015. Il a survécu à deux empoisonnements et sa condamnation est vivement critiquée par les diplomates occidentaux, dont la France.
2024 février 16 – Décès de l’opposant russe Alexeï Navalny
Après trois ans de détention en Russie, l’opposant Alexeï Navalny meurt dans une colonie pénitentiaire en Arctique. Emmanuel Macron réagit fermement, dénonçant la condamnation des « esprits libres » en Russie. La France exprime son indignation et exige une enquête internationale pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort.
2018 février – Jeux Olympiques d’hiver à Pyeongchang : bannissement partiel de la Russie
Les athlètes russes sont bannis de concourir sous le drapeau russe aux Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang en raison des scandales de dopage étatiques révélés lors des JO de Sotchi en 2014. Le Comité international olympique (CIO) permet à certains athlètes russes de participer sous une bannière neutre, sous le nom « Athlètes Olympiques de Russie » (OAR), sans hymne ni drapeau russe. Ce bannissement marque le début d’une série de tensions diplomatiques et médiatiques autour des compétitions olympiques et de la question du dopage.
2020 décembre – Confirmation des restrictions pour les athlètes russes aux JO de Tokyo et Pékin
La Cour d’arbitrage du sport (CAS) confirme une suspension de deux ans pour la Russie en raison des manipulations de données de dopage à Moscou, empêchant le pays de concourir sous son drapeau aux Jeux Olympiques d’été de Tokyo (2021) et d’hiver de Pékin (2022). Les athlètes russes peuvent encore participer sous bannière neutre, mais sans aucun symbole national. Ce jugement renforce les mesures du CIO contre les infractions au règlement anti-dopage, intensifiant les débats sur la présence russe aux JO.
2021 juillet-août – Jeux Olympiques de Tokyo : participation restreinte pour la Russie
Aux Jeux Olympiques de Tokyo, reportés à 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, les athlètes russes concourent à nouveau sous une bannière neutre, sous le nom de « Comité olympique de Russie » (ROC). Le drapeau et l’hymne russes sont interdits, et les athlètes neutres utilisent la musique du compositeur russe Piotr Tchaïkovski lors des cérémonies de remise des médailles. Cette neutralité forcée suscite des critiques de la part de certains pays, estimant que la mesure est trop clémente, tandis que la Russie dénonce une décision politique.
2022 février – Jeux Olympiques d’hiver de Pékin : tensions exacerbées par le contexte ukrainien
Pendant les JO de Pékin, la tension monte alors que la Russie accumule des troupes aux frontières de l’Ukraine. Malgré la participation de ses athlètes sous le statut neutre, la Russie reste sous la surveillance du CIO pour des risques de violations du statut de neutralité politique et du dopage. La veille de la fin des Jeux, le 24 février, la Russie lance son invasion de l’Ukraine, déclenchant une vague de condamnations internationales et des appels à exclure les athlètes russes des futures compétitions sportives.
2023 février 2 – Jeux Olympiques et neutralité des athlètes russes
Jeux Olympiques – Le retour des athlètes russes sous bannière neutre aux JO de Paris 2024 suscite des doutes sur leur neutralité effective, étant étroitement liés au Kremlin. Les conditions strictes du CIO, visant à éviter tout soutien à la guerre en Ukraine, semblent illusoires selon les experts. Le sport reste un outil politique en Russie, où le patriotisme est inculqué dès le plus jeune âge, et les prises de position contraires au Kremlin sont sévèrement réprimandées.
2024 mars 22 – Exclusion des athlètes russes et biélorusses de la parade inaugurale des JO
Jeux Olympiques – À quatre mois des J.O de Paris, le CIO exclut les athlètes russes et biélorusses de la parade inaugurale, les autorisant à participer seulement sous bannière neutre et hors épreuves par équipes. En réponse, la Russie a dénoncé le CIO, tandis que certains sportifs russes refusent ces conditions. De nombreux athlètes russes ont choisi de quitter le pays et de changer de nationalité pour continuer à concourir, affaiblissant ainsi la puissance sportive de la Russie. Cet « exode des muscles » concerne environ deux cents sportifs, dont Alexander Komarov, Anastasia Kirpichnikova et Valerya Lioublimova, avec des changements de citoyenneté validés par le CIO, permettant leur participation sous d’autres drapeaux.
2024 avril 6 – Accusations de déstabilisation des JO par la Russie
Jeux Olympiques – Le Kremlin rejette les accusations du président Macron selon lesquelles la Russie tentait de déstabiliser les Jeux olympiques de 2024. Par ailleurs, pour avoir envahi l’Ukraine, Vladimir Poutine n’a pas été invité aux commémorations du Débarquement en Normandie du 6 juin, ce qui alimente la rancœur de Moscou. La Russie se pose, plus que jamais, en principal artisan de la victoire sur les nazis.
2024 juin 15 – Polémique autour du recrutement de Matveï Safonov au PSG
Ukraine – Les défenseurs de l’Ukraine critiquent vivement le PSG pour avoir recruté le gardien russe Matveï Safonov, alors que 14 sportifs russes et 11 Bélarusses participent aux JO sous bannière neutre. Le transfert de Safonov, évalué à 15 millions €, est perçu comme un soutien indirect à l’effort de guerre russe. André Klarsfeld, de l’association Pour l’Ukraine, estime que cet argent contribuera à la destruction de l’Ukraine et servira la propagande de Poutine, envoyant un mauvais signal au monde du sport.
2024 juillet 2 – Sélection réduite des athlètes russes et biélorusses aux JO de Paris
Jeux Olympiques – Aux JO de Paris 2024, seulement 39 athlètes russes et biélorusses, appelés athlètes individuels neutres (AIN), participeront après avoir prouvé leur non-implication dans la guerre contre l’Ukraine et leur indépendance vis-à-vis de leurs gouvernements. Le Comité international olympique (CIO) a mis en place des vérifications rigoureuses, mais des collectifs ukrainiens, comme PR Army, dénoncent la présence de certains sportifs compromis avec la propagande des régimes de Poutine et Loukachenko. Certains athlètes, comme la cycliste Hanna Tserakh et les lutteurs russes Alan Ostaev et Magomed Murtazaliev, posent particulièrement problème.
Sanctions économiques et impacts
Les sanctions économiques sont l’une des réponses majeures de la France et de l’Union européenne face aux actions de la Russie. Depuis l’annexion de la Crimée, les sanctions se renforcent considérablement après l’invasion de l’Ukraine en 2022, touchant des secteurs stratégiques de l’économie russe, notamment l’énergie, les banques, et les produits technologiques.
Parmi les entreprises françaises, TotalEnergies, Renault, et Danone ont joué un rôle clé dans les relations économiques avec la Russie. TotalEnergies, depuis 2007, a investi massivement dans les projets énergétiques russes, notamment le projet Arctic LNG 2. En 2024, TotalEnergies suspend ses activités sous la pression croissante des sanctions. Renault, quant à lui, se retire également du marché russe, mettant fin à son partenariat historique avec AvtoVAZ. Danone vend sa filiale russe, suivant l’exemple d’autres multinationales françaises. Les exportations françaises vers la Russie, qui atteignaient 9 milliards d’euros en 2013, ont chuté à 4,3 milliards d’euros en 2022.
Pour la Russie, ces sanctions sont une forme de « guerre économique » menée par l’Occident. Le Kremlin renforce ses partenariats avec des pays hors d’Europe, notamment la Chine, l’Inde et la Turquie, pour limiter l’impact des sanctions. Toutefois, le secteur énergétique russe souffre de la perte des investissements européens, affaiblissant durablement l’économie russe.
2017 juin 28 – Nouvelle prolongation des sanctions jusqu’en janvier 2018
En raison de l’absence de progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk pour la résolution du conflit ukrainien, l’UE décide, avec le soutien de la France, de prolonger une nouvelle fois les sanctions contre la Russie jusqu’en janvier 2018. Ces mesures incluent le gel des avoirs de certaines entreprises et personnalités proches du Kremlin et des restrictions dans les secteurs de la finance et de l’énergie.
2018 janvier 29 – Renouvellement des sanctions pour une période supplémentaire de six mois
L’UE prolonge les sanctions jusqu’en juillet 2018, soutenue par la France et d’autres pays européens. Les interdictions touchant les entreprises et les banques russes restent en vigueur, tout comme les restrictions sur les exportations de technologies et d’équipements liés aux secteurs de l’énergie et de la défense. Les sanctions seront reconduites au mois de juin.
2019 janvier 10 – Extension des sanctions jusqu’au 31 juillet 2019
L’Union européenne, avec la France, confirme la reconduction des sanctions pour une nouvelle période de six mois. Ces sanctions, qui impactent des entreprises russes d’État ainsi que des dirigeants politiques, visent à maintenir la pression sur Moscou pour l’annexion de la Crimée et l’implication dans le conflit ukrainien.
2020 juin 18 – Maintien des sanctions malgré la pandémie de COVID-19
En réponse aux mouvements militaires russes près de la frontière ukrainienne et aux tensions persistantes en Crimée, l’UE décide de prolonger une nouvelle fois les sanctions économiques. Malgré la pandémie de COVID-19 et les besoins économiques accrus, la France soutient cette prolongation, signalant que les principes de souveraineté et de sécurité en Europe ne peuvent être compromis.
2021 décembre 16 – Nouveau prolongement des sanctions jusqu’en juin 2022
Face aux tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine, l’UE, avec le soutien de la France, prolonge les sanctions pour six mois. Ces mesures incluent toujours des restrictions bancaires, le gel des avoirs et les interdictions de voyage pour les personnes impliquées dans le conflit ukrainien et l’annexion de la Crimée. Ce prolongement intervient dans un contexte de pressions diplomatiques accrues, alors que la Russie continue de renforcer ses troupes près de l’Ukraine.
2021 décembre 31 – Gel des avoirs russes en France et renforcement des mesures anti-fraude
Les avoirs russes gelés en France s’élèvent à 1,2 milliard €, selon Guillaume Valette-Valla de Tracfin, service de renseignement financier. L’équipe de 200 personnes traque diverses malversations, telles que le blanchiment de capitaux et les fraudes liées aux aides Covid. Malgré les progrès, la fraude fiscale persiste, avec une coopération internationale essentielle pour contrer ces activités illicites.
2022 février 24 – Mise en place de sanctions économiques massives en réponse à l’invasion de l’Ukraine
Suite à l’invasion de la Russie en Ukraine, l’Union européenne impose un premier round de sanctions, gelant les avoirs du président russe Vladimir Poutine et de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Toutefois, l’exclusion de la Russie du réseau bancaire SWIFT, une mesure potentiellement dévastatrice pour l’économie russe, reste écartée pour le moment.
2022 décembre 31 – Bilan des sanctions avec des montants d’avoirs gelés dans l’UE
Les avoirs russes gelés en France s’élèvent à 22,8 milliards d’euros (Md €) d’avoirs de la Banque centrale de Russie et 1,38 Md € d’actifs financiers et non financiers appartenant à des citoyens et des sociétés russes sanctionnés, selon Tracfin. C’est pour l’ensemble de l’UE et du G7 respectivement 300 Md € et 21,5 Md € (source Commission européenne), soit l’équivalent du PIB de la République Tchèque, au 47ème rang mondial.
2023 mars 1er – Ouverture d’enquêtes pénales sur les avoirs russes en France
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la justice française a ouvert plusieurs enquêtes pénales visant des oligarques russes pour soupçons de blanchiment d’argent. Une première victoire a été remportée avec la saisie pénale d’une villa appartenant à Viktor Rachnikov, actionnaire principal d’une grande entreprise russe de production d’acier, évaluée à 23 millions d’euros. En tout, dix-neuf enquêtes ont été ouvertes contre des oligarques russes, dont certaines impliquent des personnalités comme Kirill Pisarev, Farkhad Akhmedov, et Sergei Toni.
2023 septembre 10 – Nouvelles sanctions économiques françaises ciblant le régime russe
La France annonce de nouvelles sanctions économiques ciblant les entreprises et les individus liés au régime russe, renforçant ainsi son engagement à isoler Moscou sur la scène internationale.
2023 novembre 16 – Demande de confiscation des actifs gelés de la Banque centrale russe
Olena Halushka, cofondatrice de l’ONG International Center for Ukrainian Victory, cherche à confisquer les 300 milliards de dollars d’actifs de la Banque centrale russe gelés dans le monde après l’invasion de l’Ukraine. Elle plaide pour que la Russie indemnise les dommages causés par son agression armée. Cependant, cette initiative est critiquée par certains experts et think tanks, qui la jugent risquée sur les plans diplomatique et financier.
2024 juin 21 – Saisie d’avoirs russes par les autorités françaises
Depuis l’invasion de l’Ukraine, les autorités françaises ont saisi environ 1 milliard € d’avoirs bancaires et 750 millions € de biens immobiliers appartenant à des oligarques russes. Cette opération, menée par Bercy et les Douanes, a immobilisé des yachts, hélicoptères et autres biens de luxe pour tarir les ressources financières de Moscou. Des mesures ont été prises pour éviter le contournement des sanctions, notamment en surveillant les réseaux de commerce clandestin.
2024 octobre 15 – Saisie supplémentaire de biens immobiliers russes en France
La justice française a saisi plus de 70 millions d’euros de biens immobiliers appartenant à des oligarques russes, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment aggravé. Cette procédure, initiée en mars par le parquet de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, a permis de geler plusieurs propriétés de luxe, notamment un domaine de 22,5 hectares à Grasse et des villas à Saint-Raphaël et Grimaud.
Les relations économiques et financières
Depuis 2017, les relations économiques et financières entre la Russie et la France ont traversé une phase de tensions géopolitiques croissantes, tout en maintenant des échanges commerciaux significatifs jusqu’en 2022. Des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’automobile et l’agriculture ont joué un rôle clé, mais les sanctions internationales et la guerre en Ukraine ont progressivement érodé cette coopération.
Un contexte géopolitique sous haute tension
En 2017, la Russie et la France ont continué de commercer malgré la persistance des sanctions imposées par l’Union européenne après l’annexion de la Crimée en 2014. Ces sanctions ont limité l’accès de la Russie aux marchés financiers internationaux et restreint les exportations de technologies avancées. Néanmoins, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont maintenus, révélant une certaine résilience économique malgré les tensions politiques.
Importations et exportations : une dynamique fluctuante
En 2023, les importations françaises depuis la Russie se sont élevées à seulement 3,65 milliards de dollars, en raison des sanctions, très loin du chiffre record de 2012 de 15,4 mds et deux fois et demi moins élevée qu’en 2017. Les combustibles minéraux représentaient la plus grande part des importations de 2023, avec 2,35 milliards de dollars, suivis par les produits chimiques inorganiques (454,39 millions de dollars) et les engrais (238,10 millions de dollars).
Les exportations françaises vers la Russie n’ont atteint que 2,18 milliards de dollars en 2023, une baisse très marquée par rapport à 2017 (8,6 mds) et à des années-lumière de 2012 (11,7 mds, année record dans l’histoire des deux pays). Les produits pharmaceutiques (442,59 millions de dollars), les huiles essentielles et cosmétiques (330,91 millions de dollars), ainsi que les appareils optiques et médicaux (204,92 millions de dollars) ont représenté les principales exportations françaises pour 2023.
Entre 2017 et 2022, les exportations russes vers la France ont augmenté à un taux annuel impressionnant de 31,5 %, passant de 4,03 milliards à 15,9 milliards de dollars, avec en tête le pétrole raffiné (6,46 milliards de dollars), le gaz naturel (5,73 milliards de dollars) et le pétrole brut (1,69 milliard de dollars). Cependant, les exportations françaises vers la Russie ont chuté de 13,2 % par an, passant de 6,53 milliards à 3,22 milliards de dollars en 2022, un déclin accentué par les sanctions.
Depuis 2017, les relations économiques et financières entre la Russie et la France ont traversé une phase de tensions géopolitiques croissantes, tout en maintenant des échanges commerciaux significatifs jusqu’en 2022. Des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’automobile et l’agriculture ont joué un rôle clé, mais les sanctions internationales et la guerre en Ukraine ont progressivement érodé cette coopération.
Un contexte géopolitique sous haute tension
En 2017, la Russie et la France ont continué de commercer malgré la persistance des sanctions imposées par l’Union européenne après l’annexion de la Crimée en 2014. Ces sanctions ont limité l’accès de la Russie aux marchés financiers internationaux et restreint les exportations de technologies avancées. Néanmoins, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont maintenus, révélant une certaine résilience économique malgré les tensions politiques.
Importations et exportations : une dynamique fluctuante
En 2023, les importations françaises depuis la Russie se sont élevées à seulement 3,65 milliards de dollars, en raison des sanctions, très loin du chiffre record de 2012 de 15,4 mds et deux fois et demi moins élevée qu’en 2017. Les combustibles minéraux représentaient la plus grande part des importations de 2023, avec 2,35 milliards de dollars, suivis par les produits chimiques inorganiques (454,39 millions de dollars) et les engrais (238,10 millions de dollars).
Les exportations françaises vers la Russie n’ont atteint que 2,18 milliards de dollars en 2023, une baisse très marquée par rapport à 2017 (8,6 mds) et à des années-lumière de 2012 (11,7 mds, année record dans l’histoire des deux pays). Les produits pharmaceutiques (442,59 millions de dollars), les huiles essentielles et cosmétiques (330,91 millions de dollars), ainsi que les appareils optiques et médicaux (204,92 millions de dollars) ont représenté les principales exportations françaises pour 2023.
Entre 2017 et 2022, les exportations russes vers la France ont augmenté à un taux annuel impressionnant de 31,5 %, passant de 4,03 milliards à 15,9 milliards de dollars, avec en tête le pétrole raffiné (6,46 milliards de dollars), le gaz naturel (5,73 milliards de dollars) et le pétrole brut (1,69 milliard de dollars). Cependant, les exportations françaises vers la Russie ont chuté de 13,2 % par an, passant de 6,53 milliards à 3,22 milliards de dollars en 2022, un déclin accentué par les sanctions.
L’énergie : un pilier fragilisé par les sanctions
Le secteur énergétique a longtemps été le cœur des relations économiques entre la France et la Russie. TotalEnergies a investi massivement dans des projets en Russie, notamment le projet Arctic LNG 2, évalué à 10 milliards de dollars. Cependant, face à la pression politique croissante après l’invasion de l’Ukraine, TotalEnergies a suspendu sa participation dans ce projet en 2023.
Le gaz naturel, le pétrole raffiné et brut représentent une part importante des importations françaises depuis la Russie. Toutefois, la guerre en Ukraine et les sanctions internationales ont compromis ces flux, forçant la France à diversifier ses sources d’énergie.
Secteur automobile : la chute de Renault
L’investissement de Renault en Russie, notamment via sa participation majoritaire dans Lada-AvtoVAZ, a été l’une des réussites marquantes des relations bilatérales. En 2017, Renault a entrepris une restructuration ambitieuse de l’usine Togliatti, modernisant la production et introduisant les normes de l’Alliance Renault-Nissan. Toutefois, avec la guerre en Ukraine et les sanctions, Renault a dû suspendre ses activités en Russie, marquant la fin d’une ère pour l’automobile franco-russe. La production de véhicules en Russie a chuté de plus de 50 % entre 2022 et 2023.
Le secteur agricole : de la coopération à la concurrence
L’agriculture, autrefois un domaine de coopération entre la France et la Russie, a progressivement évolué vers une concurrence directe. La Russie est devenue un acteur majeur du marché du blé, notamment en Égypte, où sa part de marché est passée à plus de 50 %, tandis que celle de la France a chuté de 43 % en 2014 à 8 % en 2022.
Investissements français en Russie : une présence en déclin
Avant l’escalade des sanctions, la France était l’un des principaux investisseurs étrangers en Russie. En 2021, la France était le deuxième pourvoyeur de flux d’investissements directs étrangers (IDE) en dehors des paradis fiscaux, et le premier employeur étranger en Russie, avec 160 000 salariés. Des entreprises comme Danone et Auchan ont longtemps maintenu une forte présence en Russie. Cependant, en 2024, Danone a cédé sa filiale russe en réponse à la pression internationale et aux restrictions économiques.
Des entreprises comme Leroy Merlin, malgré la détérioration des relations, ont réussi à rester en Russie, adaptant leur stratégie en augmentant la part des produits locaux pour atteindre 80 % de leur offre. Toutefois, le futur de ces entreprises reste incertain face à la situation géopolitique.
Conclusion : une relation en perte de vitesse
Les relations économiques et financières entre la Russie et la France ont été fortement marquées par l’évolution géopolitique depuis 2017. Malgré une coopération initiale soutenue, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’automobile, les sanctions internationales et la guerre en Ukraine ont ébranlé les bases de ces relations. En 2023, alors que les entreprises françaises se désengagent progressivement du marché russe, l’avenir de cette coopération semble plus que jamais incertain.
2017 juillet 22 – Coopération économique et commerciale
Sancitions – Après trois ans d’embargo sur les produits frais européens en Russie, la production locale de fromages « français » augmente en réponse à une demande croissante. Bien que la consommation moyenne de fromage par habitant en Russie soit faible par rapport à la France (7 kilos par an contre 24), le marché présente un fort potentiel.
2017 août 22 – Coopération économique et commerciale
Énergie – Total envisage de participer au projet Arctique-2 en Russie, évalué à 10 milliards de dollars et lancé par Novatek, marquant ainsi une expansion majeure dans le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL) dans le Grand Nord russe. Ce projet, plus important que Yamal, prévoit une production de 18 millions de tonnes par an et pourrait démarrer en 2023. Novatek souhaite une implication financière directe de la France pour contourner les sanctions occidentales, un défi potentiel pour Total malgré son partenariat existant avec Novatek sur le projet Yamal.
2017 septembre 28 – Coopération économique et commerciale
Industrie automobile – Renault, principal actionnaire de Lada-AvtoVAZ, se lance dans une restructuration majeure de l’usine de Togliatti, l’une des plus vastes au monde dans le secteur automobile, visant à moderniser la production et à éliminer les vestiges de l’ère soviétique. La rationalisation de la production, avec l’introduction de nouvelles lignes de fabrication conformes aux normes de l’Alliance Renault-Nissan, vise à accroître l’efficacité tout en préservant la rentabilité économique. Ce processus de « dé-soviétisation » implique également une réduction des effectifs et une remise à niveau du réseau de concessionnaires pour moderniser l’image de la marque Lada et conquérir une clientèle plus large, avec des modèles plus contemporains et abordables.
2017 décembre 8 – Coopération économique et commerciale
Énergie – Vladimir Poutine inaugure le projet Yamal, permettant l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) vers le monde entier, en collaboration avec Total qui participe à hauteur de 20 % à l’investissement. Le GNL est essentiel pour répondre à la demande croissante de pays asiatiques, alimentant des centrales moins polluantes. Malgré les défis logistiques et climatiques, le projet ouvre de nouvelles voies maritimes, profitant de la fonte de la banquise. Cependant, le développement industriel dans cette région suscite des inquiétudes environnementales, notamment concernant la biodiversité et le changement climatique. Le premier méthanier-brise-glace ayant quitté Yamal porte le nom de Christophe de Margerie, ancien PDG de Total.
2019 novembre 8 – Coopération économique et commerciale
Justice – La Cour de Cassation française décide que la justice du pays ne peut contraindre la Russie à rembourser les emprunts russes antérieurs à 1917, mettant fin à tout espoir de récupération pour les détenteurs français. Un accord de 1997 entre la France et la Russie avait déjà limité les droits des porteurs d’emprunts, avec une compensation symbolique de 400 millions $ pour plus de 6 millions de titres, bien en deçà des montants réels. Les porteurs lésés sont désormais invités à chercher justice devant les tribunaux russes, une démarche incertaine étant donné les obstacles potentiels.
2019 décembre 27 – Coopération économique et commerciale / Cyberattaques et espionnage
IA – Des entreprises françaises, telles que Linagora, Generix et Sigfox, ouvrent de nouvelles perspectives de collaboration franco-russe dans le domaine de l’intelligence artificielle et des technologies de pointe. Le gouvernement français souligne l’importance d’une transparence totale dans ces échanges et souligne l’importance d’une vision commune de la liberté d’internet et de la cybersécurité. Malgré les réglementations plus strictes en Russie, les entreprises françaises voient dans ce partenariat une opportunité de combler les retards technologiques et de rivaliser avec les géants américains et chinois.
2019 décembre 28 – Coopération économique et commerciale
Sanctions -Énergie – Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, vise à restaurer les relations économiques avec la Russie en autorisant des financements français pour des projets communs d’ici six mois. Les sanctions américaines entravent les initiatives franco-russes, notamment les projets Arctic LNG 2 impliquant Total et Novatek et Nord Stream 2, les banques françaises craignant les répercussions extraterritoriales.
2019 décembre 31 – Coopération économique et commerciale
Agriculture – Les céréaliers français sont confrontés à une concurrence féroce de la part de la Russie sur le marché du blé. Depuis 2014, la part de marché de la France en Égypte est passée de 43 % à seulement 8 %, tandis que le blé russe représente désormais plus de la moitié de l’approvisionnement du pays. Au Maroc et en Tunisie également, la préférence va aux céréales de la mer Noire. Cette concurrence a fait chuter la part du blé français sur le marché mondial, passant de 13 % à 11 %. Malgré cette situation, les céréaliers français cherchent à reconquérir des parts de marché en améliorant la qualité de leur offre et en renforçant leur stratégie commerciale collective.
2020 février 5 – Coopération économique et commerciale
Grande distribution – Auchan, présent en Russie depuis 2002, est confronté à des difficultés croissantes, notamment en raison de la concurrence accrue et du changement des habitudes des consommateurs vers le commerce de proximité et en ligne. Johannes Tholey, nommé récemment à la tête d’Auchan Russie, cherche à revitaliser l’entreprise en repensant ses formats et en développant son offre de commerce électronique, malgré un retard pris dans ce domaine.
2020 juillet 2 – Coopération économique et commerciale
Grande distribution – Leroy Merlin, leader français du bricolage en Russie, souhaite accroître jusqu’à 80 % la part du made in Russia dans ses rayons, en renforçant ses relations avec ses 1 600 fournisseurs. Le distributeur vise à favoriser la production locale en Russie, ainsi que celle des fournisseurs étrangers implantés dans le pays.
2020 décembre 31 – Coopération économique et commerciale
Position économique de la France en Russie
REPERES
- 6ème fournisseur de la Russie avec une part de marché de 3,5 %.
- 2ème pourvoyeur de flux d’IDE hors zones à fiscalité attractive, avec le 2ème stock d’IDE dans le pays.
- 1er employeur étranger en Russie.
2021 avril 28 – Coopération économique et commerciale
Livraison à domicile – Yandex, le « Google russe », lance son service de livraison en 15 minutes à Paris après son succès à Moscou et à Tel-Aviv, grâce à des mini-entrepôts et des coursiers rapides, visant à répondre à une demande croissante d’e-commerce. Malgré des défis comme les coûts sociaux élevés et la sécurité des coursiers, l’entreprise prévoit d’investir davantage en Russie et à l’étranger, envisageant une expansion à Londres après Paris, tout en adaptant son modèle au marché français.
2021 juin 11 – Coopération économique et commerciale
Energie- François Fillon est proposé pour siéger au conseil d’administration de Zaroubejneft, un groupe pétrolier d’État russe fondé en 1967, en tant que représentant de la Fédération de Russie. Cette décision est approuvée le 3 juillet.
2021 juillet 2 – Coopération économique et commerciale
Industrie agroalimentaire – Vladimir Poutine approuve un amendement limitant l’utilisation du terme « champagne » aux producteurs russes en Russie, entraînant la suspension temporaire des exportations de Moët-Hennessy vers le pays. Cette mesure applicable au 1er janvier 2022, vise à promouvoir les producteurs de vins pétillants locaux, notamment en Crimée, et suscite des préoccupations parmi les producteurs champenois luttant pour protéger leur appellation.
2021 septembre 9 – Coopération économique et commerciale
Energie – La France envisage de renoncer à soutenir le mégaprojet gazier Arctic LNG 2 dans l’Arctique russe, menacé par le réchauffement climatique. Porté par TotalEnergies et Novatek, le projet vise à exporter du gaz naturel vers l’Europe et l’Asie. Bien que le président Macron n’ait pas explicitement mentionné le projet lors du Congrès mondial de l’UICN, ses réserves suggèrent un abandon possible du soutien étatique, salué par le ministère de la transition écologique malgré les préoccupations persistantes des organisations environnementales.
2021 décembre 23 – Coopération économique et commerciale
Energie – François Fillon rejoint le conseil d’administration de la société russe de pétrochimie Sibur, dirigée par des personnalités proches du président Vladimir Poutine. Sibur a été précédemment critiquée pour avoir accordé des parts à Kirill Chamalov, le gendre de Poutine, à un prix dérisoire. Fillon, condamné en 2020 pour des emplois fictifs, rejoint ainsi d’autres anciens hauts responsables étrangers dans des conseils d’administration de sociétés pétrolières russes, comme l’ancienne ministre des Affaires Étrangères autrichienne (2017-2019) Karin Kneissl ou l’ancien chancelier d’Allemagne (1998-2005) Gerhard Schröder.
2021 décembre 31 – Coopération économique et commerciale
Statistiques – La France exerce un poids économique significatif en Russie, malgré les tensions politiques liées à la crise ukrainienne.
REPERES
Avec 160,000 salariés, la France est le premier employeur étranger privé en Russie, abritant 500 filiales, dont 35 appartenant au CAC 40. Les secteurs agroalimentaire, pharmaceutique et énergétique, représentés par des entreprises telles qu’Auchan, Carrefour, Yves Rocher, Sanofi, TotalEnergies et Air liquide, sont historiquement bien implantés et ont résisté aux sanctions de 2014.
2022 janvier 31 – Coopération économique et commerciale
Grande Distribution – Le projet d’implantation du hard-discounter russe Mere en France, initialement prévu pour octobre 2021 puis repoussé à fin janvier 2022, rencontre des obstacles. Les premières ouvertures attendues ne se concrétisent pas, alimentant les doutes quant à la fiabilité de l’enseigne russe. Mere, qui revendique des prix 10 % à 20 % inférieurs à ses concurrents, est censé ouvrir des magasins dans toutes les grandes villes françaises, mais son silence et son injoignabilité suscitent des interrogations.
2022 février 23 – Coopération économique et commerciale
Industrie automobile – Renault se trouve dans une situation délicate en raison de son importante présence en Russie, où il contrôle un tiers du marché automobile grâce à sa filiale Avtovaz. La reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance du Donbass en Ukraine et le déploiement de troupes militaires ont provoqué une baisse du cours de l’action de Renault.
2022 février 24 – Coopération économique et commerciale
Agriculture – Le conflit entre la Russie et l’Ukraine présente des risques pour l’agriculture française, en raison des possibles perturbations sur le marché européen. Si les exportations vers la Russie sont peu importantes, les sanctions russes en représailles pourraient impacter les échanges européens, faisant baisser les prix sur le marché européen. En particulier, la France craint une chute des cours agricoles, notamment dans l’élevage, avec des conséquences sur l’équilibre économique des filières.
2022 février 24 – Coopération économique et commerciale / Crises et tensions géopolitiques
Energie – L’Europe se trouve dans une situation préoccupante en cas d’interruption des importations de gaz en provenance de la Russie, car elle n’a pas de solution de remplacement immédiate. La hausse des prix du gaz l’année précédente était due à la forte demande de la Chine pour le gaz naturel liquéfié américain.
2022 février 24 – Coopération économique et commerciale
Sanction – Suite aux sanctions occidentales contre la Russie après son agression envers l’Ukraine, le secteur bancaire russe est principalement ciblé, bien que les effets immédiats semblent limités. Société Générale, via sa filiale Rosbank, affiche une attitude vigilante mais confiante, soulignant le caractère domestique de son modèle commercial et la qualité de son portefeuille de crédit pour atténuer les répercussions.
2022 février 25 – Coopération économique et commerciale
Bourse – La crise ukrainienne a fortement impacté les marchés financiers cette semaine, notamment le CAC 40, qui a enregistré une baisse significative. Les entreprises ayant des activités en Russie sont les plus touchées, avec des baisses notables dans des secteurs tels que l’énergie, les finances et l’automobile.
2022 mars 1er – Coopération économique et commerciale
TotalEnergies maintient ses opérations en Russie malgré les appels du ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, et les protestations croissantes contre l’offensive russe en Ukraine. Bien que la société n’ait pas l’intention d’injecter de nouveaux capitaux dans des projets en Russie, elle ne prévoit pas non plus de se retirer complètement pour l’instant.
2022 mars 2 – Coopération économique et commerciale
Technip Energies, entreprise française spécialisée dans l’Ingénierie pétrolière et gazière, dont environ 8% du carnet de commandes, mais 15% de son Ebit dépend de la Russie, voit son cours de l’action chuter de 30,7 % en raison du gel du projet Arctic LNG 2.
2022 mars 2 – Coopération économique et commerciale
Le gouvernement français promet d’accompagner les entreprises confrontées aux répercussions de la crise en Ukraine sans rompre leurs liens avec la Russie. Des réunions ont eu lieu au ministère des affaires étrangères et à Bercy pour évaluer les impacts potentiels sur les entreprises françaises.
2022 mars 4 – Coopération économique et commerciale / Sanctions économiques et impacts sur les relations
Face au retrait de nombreuses multinationales de Russie suite à l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, certaines grandes entreprises françaises ont choisi de rester dans le pays. Alors que des groupes de luxe comme Hermès, Chanel, Kering et LVMH ont suspendu leurs activités en raison de la pression et des difficultés opérationnelles, d’autres entreprises françaises telles que Renault, Danone et TotalEnergies maintiennent leurs activités en Russie.
2022 mars 6 – Coopération économique et commerciale
Energie – Dans une interview aux « Echos », Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, aborde la situation des importations de gaz russe en Europe et les préparatifs de l’énergéticien français en cas d’une coupure totale. Elle souligne la dépendance de l’Europe au gaz russe à hauteur de 40% des besoins, et les conséquences graves d’un arrêt des importations, notamment sur les prix de l’énergie.
2022 mars 10 – Coopération économique et commerciale
Industrie automobile – Lada, le célèbre constructeur automobile russe, suspend sa production en raison des sanctions occidentales qui ont privé sa société mère, AvtoVAZ, des pièces et équipements nécessaires à la fabrication des voitures.
2022 mars 24 – Coopération économique et commerciale
Transport – Situation délicate de Gefco, une société de transport française détenue à 75 % par la Société des chemins de fer russes (RZD), dont le PDG, Oleg Belozerov, est considéré comme proche de Vladimir Poutine.
2023 mars 24 – Coopération économique et commerciale
Grande distribution – Leroy Merlin, enseigne française de bricolage appartenant à la famille Mulliez, prévoit de céder ses magasins en Russie à un management local pour préserver les emplois de ses 45 000 collaborateurs. Cette décision intervient après 18 ans d’implantation en Russie, et plus d’un an après le début du conflit en Ukraine. De nombreuses entreprises françaises restent néanmoins en activité, dont des grands noms comme Auchan, Bonduelle, La Redoute, Lactalis, Faurecia, Valeo, Vinci, et Veolia. Sur les 1 284 entreprises étrangères toujours en activité en Russie, seulement 5,6 % d’entre elles sont contrôlées par des capitaux français, comparé à 19,5 % pour les Allemands, 12,4 % pour les Américains, et 5,8 % pour les Britanniques.
2022 avril 1er – Coopération économique et commerciale
Sanctions – La pression de Vladimir Poutine pour que les clients européens paient en roubles augmente le risque de coupure d’approvisionnement en gaz russe.
2022 avril 12 – Coopération économique et commerciale
Sanctions – le gouvernement français publie la liste des biens russes gelés en application des sanctions européennes. L’Etat a immobilisé 23,7 milliards d’euros d’actifs russes dans le pays.
2022 juin 8 – Coopération économique et commerciale
Energie – Sanctions- La justice française enquête sur la confiscation possible du yacht « Amore-Vero » d’Igor Setchine, oligarque russe, président du conseil d’administration de Rosneft et ancien vice-premier ministre de 2008 à 2012. Saisit par les douanes le 3 mars dernier au chantier de la Ciotat, sa valeur est estimée à 123 millions €. Cette saisie judiciaire inédite s’inscrit dans la volonté du gouvernement français de transformer les gels des biens des oligarques russes sous sanctions européennes liées à la guerre en Ukraine, en saisies.
2023 juin 8 – Crises et tensions géopolitiques
Energie nucléaire – La renationalisation d’EDF avec un contrôle total de l’État a été notamment permise par l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a changé la donne, incitant à un soutien renforcé à la filière nucléaire.
2022 juillet 27 – Coopération économique et commerciale
Energie gaz- La France se prépare à faire face à une éventuelle coupure totale du gaz russe. En 2020, le gaz russe représentait 17% des approvisionnements de la France, derrière la Norvège (38%) et devant l’Algérie et les Pays-Bas (8% chacun). Pour faire face à cette situation, le gouvernement a rempli les réserves de gaz à 75%, avec l’objectif d’atteindre 100% avant l’hiver. La France dispose de 15 sites de stockage souterrain de gaz, pouvant stocker jusqu’à 16 milliards de mètres cubes. En outre, le gouvernement cherche à diversifier les sources d’approvisionnement en utilisant pleinement les gazoducs vers l’Algérie et la Norvège, ainsi que les terminaux de GNL pour recevoir du gaz des États-Unis, du Qatar ou de l’Égypte. Parallèlement, des efforts sont déployés pour réduire la consommation d’énergie, avec un objectif de réduction de la consommation de gaz de 10% en deux ans. Enfin, des mesures sont prises pour inciter à la sobriété énergétique, notamment au sein des administrations publiques.
2022 août 3 -Coopération économique
Banque – La Société Générale a enregistré une perte nette de 1,48 milliard d’euros au deuxième trimestre 2022 suite à la cession de sa filiale russe Rosbank, avec une perte de 3,3 milliards d’euros avant impôts.
2022 août 24 -Coopération économique
Energie – Sanctions – TotalEnergies, coexploitant d’un gisement en Russie produisant un hydrocarbure liquide pour le kérosène, est accusé d’aider indirectement la Russie dans son conflit avec l’Ukraine. Une enquête du Monde révèle la chaîne d’approvisionnement reliant le gisement à des bases aériennes russes, impliquées dans des bombardements en Ukraine. Malgré les accusations, TotalEnergies nie contrôler la production du kérosène, se conformant aux décisions de l’UE. Critiquée pour son manque de vigilance, l’entreprise est soumise à un « devoir de vigilance » français depuis 2017. Global Witness dénonce les contradictions et le rôle financier de TotalEnergies dans la guerre en Ukraine. Malgré le retrait d’autres sociétés, TotalEnergies maintient ses activités, contribuant à des profits records. Elle envisage de cesser progressivement ses importations de pétrole russe, mais sans date précise, profitant de l’absence de sanctions européennes sur le gaz russe jusqu’en 2027. Le gaz représente 85 % de sa production en Russie, avec des participations dans Novatek. La décision de maintenir ses activités repose sur des considérations à long terme, y compris un éventuel changement politique en Russie, et l’importance stratégique du gaz dans sa transition énergétique et dans la taxonomie européenne. Cependant sous la pression, le 26 août, l’entreprise annonce céder sa participation de 49% dans le champ de gaz de Termokarstovoye, situé dans le Nord de la Sibérie.
2022 septembre 1er – Coopération économique
Energie – Sanctions – Energie Moscou continue de jouer avec les nerfs des Européens en suspendant la fourniture de gaz au groupe français Engie. Considérablement réduits depuis le début de la guerre en Ukraine, les volumes de gaz russe livrés par Gazprom à Engie représentent seulement 4 % du total de ses approvisionnements, soit 1,5 TWh.
2022 septembre 2 – Coopération économique et commerciale
Air Liquide, avec seulement 1 % de son chiffre d’affaires réalisé en Russie, annonce son retrait du marché russe. Les activités seront cédées aux cadres locaux dans le cadre d’un Management Buy Out, en attendant l’approbation des autorités russes et sans révéler le montant de la transaction.
2022 septembre 26 – Coopération économique et commerciale
Emmanuel Quidet, président de la chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR), fait partie des soixante-douze étrangers « reçus dans la nationalité russe » par décret présidentiel. À ses côtés, le lanceur d’alerte américain Edward Snowden, dont la naturalisation russe a été amplement commentée, mais encore onze autres Français, pour l’essentiel des descendants de Russes blancs et d’exilés.
2022 octobre 11 – Coopération économique et commerciale
Industrie agroalimentaire – Danone met fin à ses opérations en Russie, entraînant potentiellement des dépréciations d’actifs d’environ 1 milliard d’euros.
2022 octobre 14 – Coopération économique et commerciale
Energie – Sanctions TotalEnergies fait face à une plainte pour « complicité de crimes de guerre » en Ukraine, accusé par les associations Razom We Stand et Darwin Climax Coalitions d’avoir fourni du carburant aux avions russes impliqués dans les bombardements, notamment à Marioupol. La société nie catégoriquement ces accusations et affirme respecter les politiques et sanctions européennes.
2022 octobre 30 – Coopération économique et commerciale
Energie nucléaire – Les envois d’uranium français vers la Russie, gérés par le groupe Orano, ont pris fin ce mois-ci, soulevant des questions sur l’avenir du retraitement de l’uranium. La Russie possède aujourd’hui l’unique usine mondiale capable de recycler l’uranium des réacteurs français, et les sanctions européennes ne s’appliquent pas au domaine nucléaire. Rappelons que la filière de recyclage en Russie avait été suspendue en 2013 pour des raisons économiques et environnementales, puis réactivée en 2018 en raison de la flambée du cours de l’uranium naturel et de l’accumulation de l’uranium de retraitement non recyclé. Des efforts sont en cours pour développer une filière européenne de conversion d’URT, bien que sa mise en place prenne environ une décennie.
2022 novembre 3 – Coopération économique et commerciale
Aéronautique – Destinus, fondée par le physicien russe Mikhail Kokorich, souhaite développer un avion hypersonique propulsé à hydrogène et renforce ses activités en France, avec l’objectif de tester son troisième prototype à l’aéroport de Rochefort. La startup, ayant récemment terminé les essais de son deuxième prototype, ambitionne d’offrir des trajets ultra-rapides comme Paris-Singapour en trois heures et de devenir un acteur majeur dans le domaine de l’aéronautique en France, avec un effectif prévu de bientôt 100 collaborateurs. Pour gagner le soutien du gouvernement français, cet ancien oligarque qui a fui son pays propose d’ouvrir sa technologie à l’armée française.
2022 décembre 2 – Coopération économique et commerciale
Airbus, toujours tributaire du titane russe, poursuit ses efforts vers l’indépendance malgré les défis logistiques et de certification. La transition vers des sources alternatives est en cours mais prendra encore plusieurs mois, selon le directeur général de l’entreprise.
2022 décembre 9 – Coopération économique et commerciale
Energie – Sanctions -TotalEnergies confirme son retrait de Russie avec une quatrième dépréciation d’actifs dans Novatek de 3,7 M$, portant le total des pertes comptables à 14,4 M$ depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
2022 décembre 22 – Coopération économique et commerciale
Energie nucléaire – Orano, spécialiste français du combustible nucléaire, relance un projet d’extension de son usine Georges Besse II, en Drôme, estimé à plus d’un milliard d’euros. Cette initiative vise à capturer des parts de marché face au concurrent russe Rosatom. Le projet, prévu pour augmenter la production d’uranium enrichi de 30%, reste soumis à la sécurisation de nouveaux contrats et à l’approbation finale du conseil d’administration d’Orano prévue en 2023.
2023 février 22 – Coopération économique
Industrie agro-alimentaire – Danone a été confronté à des défis en 2022, avec un bénéfice net divisé par deux, atteignant 959 millions d’euros, en grande partie en raison du retrait de Russie, avec une provision de 500 millions d’euros pour la dépréciation de sa filiale russe. Malgré une hausse de 7,8 % du chiffre d’affaires, atteignant 27,6 milliards d’euros, la marge opérationnelle a reculé de 13,7 % à 12,2 %.
2023 mars 11 – Coopération économique
Energie nucléaire – L’ONG Greenpeace met en lumière les liens persistants entre la filière nucléaire française et le géant russe Rosatom. Malgré les déclarations du gouvernement français sur l’indépendance énergétique du pays vis-à-vis de la Russie, le rapport révèle plusieurs points importants :
- La France continue d’avoir recours à une usine en Sibérie pour recycler des matières radioactives depuis le début de la guerre en Ukraine, malgré les déclarations officielles.
- Rosatom contrôle le transport d’une grande partie de l’uranium naturel importé depuis le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, avec une route principale passant par la Russie.
- Les exploitants français et le gouvernement ne peuvent pas garantir que l’uranium naturel utilisé dans les centrales françaises ne provient pas de mines exploitées par Rosatom au Kazakhstan.
- La France importe davantage d’uranium enrichi de Russie, même pendant la guerre en Ukraine, suscitant des préoccupations quant à l’indépendance énergétique et aux liens géopolitiques.
2023 mars 24 – Coopération économique
Grande Distribution – Leroy Merlin, enseigne française de bricolage appartenant à la famille Mulliez, prévoit de céder ses magasins en Russie à un management local pour préserver les emplois de ses 45 000 collaborateurs. Cette décision intervient après 18 ans d’implantation en Russie, et plus d’un an après le début du conflit en Ukraine. De nombreuses entreprises françaises restent néanmoins en activité, dont des grands noms comme Auchan, Bonduelle, La Redoute, Lactalis, Faurecia, Valeo, Vinci, et Veolia. Sur les 1 284 entreprises étrangères toujours en activité en Russie, seulement 5,6 % d’entre elles sont contrôlées par des capitaux français, comparé à 19,5 % pour les Allemands, 12,4 % pour les Américains, et 5,8 % pour les Britanniques.
2023 mai 2 – Coopération économique
L’ancien Premier ministre François Fillon est auditionné par la commission d’enquête sur les ingérences étrangères de l’Assemblée nationale, concernant ses liens avec la Russie. Cette commission, initiée par le Rassemblement National et présidée par Jean-Philippe Tanguy, examine les influences politiques, économiques et financières étrangères en France. Ayant siégé dans des conseils d’administration d’entreprises russes après sa défaite à la présidentielle de 2017, il est sous le feu des critiques, surtout après ses commentaires sur l’Ukraine en 2022. La commission cherche à clarifier les éventuelles relations troubles entre Fillon et Moscou, dans un contexte où le RN lui-même est accusé de liens avec la Russie.
François Fillon rejette fermement tout lien supposé avec le régime russe. Il défend sa liberté de choix quant à ses activités professionnelles après avoir quitté la vie publique en 2017. Malgré les critiques, il affirme n’avoir eu aucun comportement contraire à l’intérêt de la France et nie tout lien personnel avec Vladimir Poutine. Enfin, il exprime des critiques sur la politique occidentale envers la Russie et souligne l’hypocrisie dans les relations internationales.
2023 mai 12 – Coopération économique
Industrie agro-alimentaire – Pernod Ricard met fin à ses opérations en Russie. Le géant mondial des spiritueux, Pernod Ricard cesse définitivement de commercialiser ses produits en Russie. La décision intervient après que le groupe, propriétaire notamment du rhum Havana Club, du whisky Jameson, du champagne Mumm et de la vodka Absolut ait fait face à un début de boycott en Suède en raison de la reprise discrète de ses exportations vers la Russie.
2023 mai 26 – Coopération économique
Industrie automobile – Michelin vend ses activités en Russie au russe Power International Tires LLC.
2023 octobre 2 – Coopération économique et commerciale
Grande Distribution – Leroy Merlin devient la première parmi les cinquante plus grandes entreprises étrangères en Russie selon Forbes Russie en 2023, surpassant Volkswagen qui a quitté le marché. Des changements importants ont eu lieu, avec des entreprises renommées comme Renault, Apple et Toyota sortant du classement. Leroy Merlin envisage de céder le contrôle de ses activités en Russie à des partenaires locaux pour préserver l’emploi de ses 45 000 collaborateurs.
2024 mai 23 – Coopération économique et commerciale
Les Douanes françaises démantèlent un vaste trafic de marchandises vers la Russie, contournant les sanctions de l’UE imposées après l’invasion de l’Ukraine en 2022. Une société de Seine-Saint-Denis a facilité l’envoi de 6 700 cargaisons, incluant des produits sensibles, vers des pays voisins de la Russie. Le trafic, découvert après dix mois d’enquête, impliquait des entreprises européennes utilisant des documents falsifiés. Le gérant de la société risque dix ans de prison.
2024 juin 1er – Coopération économique et commerciale
Les importations d’engrais azotés de la Russie par l’UE, exemptées de sanctions, ont augmenté depuis 2019, avec une hausse considérable pour la France (multipliées par 7, passant de 70 700 tonnes en 2019 à 443 500 tonnes en 2023). Cette dépendance alimente financièrement Moscou et soulève des préoccupations sur la souveraineté alimentaire française. Les producteurs européens dénoncent cette distorsion de concurrence, car la production d’engrais russes repose sur du gaz moins cher. Malgré la volonté de l’UE d’assécher les revenus de la Russie, les engrais restent un point faible stratégique dans les sanctions.
2024 juin 20 – Coopération économique et commerciale
Energie nucléaire – Framatome, filiale d’EDF, obtient un financement de 10 millions € de l’Union européenne pour développer un combustible adapté aux réacteurs russes VVR utilisés en Europe de l’Est, réduisant ainsi la dépendance énergétique à la Russie. Ce projet, nommé Save, est financé par Euratom et implique plusieurs exploitants européens. Framatome, seule capable de fournir une solution 100% européenne, a déjà signé un accord avec Rosatom pour produire ce combustible. La demande inclut également des pièces détachées pour sécuriser la production nucléaire en Europe.
- 2021: Année de signature de l’accord de licence entre Framatome et Rosatom.
- 4 milliards d’euros: Chiffre d’affaires de Framatome en 2023, avec une croissance de 9,1 %.
2024 juillet 13 – Coopération économique
Les échanges commerciaux entre la France et la Russie ont chuté à leur niveau le plus bas depuis 20 ans, avec des exportations divisées par trois, atteignant 2 milliards d’euros en 2023, et des importations à 3,6 milliards d’euros. Les sanctions européennes contre Moscou, en réponse à l’invasion de l’Ukraine, ont fortement impacté ces échanges, réduisant la part de la Russie dans le commerce extérieur français à 0,4 %. Les nouvelles sanctions de l’UE, y compris une interdiction de transbordement de GNL, visent à limiter encore plus les revenus de la Russie. Les tensions entre la Russie et l’OTAN s’intensifient, menaçant davantage la stabilité régionale.
Défense et sécurité
Les relations en matière de défense entre la France et la Russie oscillent constamment entre coopération et confrontation. En 2019, la France, sous l’impulsion de la ministre des Armées Florence Parly, tente de relancer le dialogue sur la sécurité européenne, après des années de tensions liées à l’annexion de la Crimée et au conflit en Ukraine. Cette initiative visait à ramener la Russie à la table des négociations et à promouvoir une stabilité en Europe, notamment sur le plan des discussions sur le contrôle des armements et la réduction des menaces de déploiement de systèmes balistiques en Europe de l’Est.
Toutefois, l’invasion de l’Ukraine en février 2022 fait échouer ces efforts de coopération, replongeant les relations dans une confrontation ouverte. La France, membre de l’OTAN, renforce alors son engagement auprès de ses alliés européens. En juillet 2023, Emmanuel Macron annonce la livraison de missiles Scalp à l’Ukraine, marquant une escalade dans le soutien militaire à Kiev. Cette décision a provoqué une réaction immédiate de la part de Moscou, qui accuse la France de contribuer directement à la guerre contre la Russie.
Les relations militaires entre la France et la Russie deviennent encore plus complexes avec l’intensification des efforts de défense collective en Europe de l’Est, notamment à travers le renforcement des bases de l’OTAN en Pologne et dans les pays baltes. Le soutien militaire apporté par la France à l’Ukraine, incluant la fourniture d’armes et de formation aux forces ukrainiennes, accentue la méfiance de Moscou envers Paris.
Par ailleurs, les discussions sur le contrôle des armements, amorcées en 2019, sont interrompues en raison de la guerre en Ukraine, plongeant les relations dans une impasse. La France, tout en souhaitant éviter un conflit direct avec la Russie, continue de soutenir les mesures de dissuasion et appelle à une vigilance accrue face aux menaces russes, notamment en matière de cyberattaques et de déstabilisation hybride.
Les années 2023 et 2024 sont ainsi marquées par une intensification des confrontations indirectes, avec la France jouant un rôle de premier plan dans le soutien aux forces ukrainiennes. La Russie, de son côté, renforce ses positions stratégiques en Europe de l’Est et intensifie ses manœuvres militaires dans des zones proches de l’OTAN. Ces événements montrent à quel point la sécurité et la défense sont devenues des sujets de friction majeurs entre les deux puissances, avec des conséquences directes sur la stabilité européenne et sur l’ensemble du système de sécurité international.
2017 décembre 22 – Renforcement des sanctions et fin des coopérations militaires avec la Russie
La France et l’Union européenne prolongent les sanctions économiques contre la Russie, incluant les restrictions sur les échanges de technologies militaires. Les anciens contrats, comme celui de la vente des navires Mistral, restent bloqués, limitant ainsi toute coopération militaire formelle entre les deux pays. La France et la Russie se concentrent alors sur d’autres formes de coopération, notamment dans le domaine du renseignement antiterroriste.
2018 mars 15 – Reconduction des sanctions économiques de l’UE contre la Russie
L’Union européenne, avec le soutien de la France, prolonge les sanctions économiques et militaires à l’encontre de la Russie pour une nouvelle période de six mois, jusqu’en septembre 2018. Ces sanctions continuent d’interdire tout échange de matériel militaire et de technologies de défense, limitant strictement la coopération directe.
2018 septembre 12 – Extension des sanctions militaires et économiques
L’Union européenne, avec le soutien de la France, prolonge les sanctions jusqu’en mars 2019. En conséquence, les coopérations militaires, telles que les ventes d’armes, restent interdites. Ces restrictions bloquent également d’éventuels nouveaux contrats de défense, rappelant l’annulation de la vente des navires Mistral en 2015.
2019 septembre 6 – Réouverture du dialogue de sécurité France-Russie pour la stabilité européenne
La ministre française des armées, Florence Parly, évoque la reprise du dialogue entre la France et la Russie lors d’une réunion ministérielle. Cette démarche, suspendue depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, vise à traiter des enjeux de sécurité en Europe. La France cherche à restaurer la confiance avec la Russie tout en favorisant une approche pragmatique, notamment dans le cadre du contrôle des armements, suite au retrait américain du traité sur les forces nucléaires intermédiaires en Europe. Les discussions portent sur des questions telles que les missiles russes et la situation en Syrie, avec une volonté de promouvoir des solutions politiques et de préserver la sécurité. Bien que les inquiétudes des partenaires européens soient mentionnées, la France souhaite maintenir ses relations avec eux tout en avançant vers un dialogue renouvelé avec la Russie pour renforcer la sécurité en Europe.
2019 septembre 9 – Visite diplomatique pour rétablir les relations de défense France-Russie
Les ministres français des affaires étrangères et de la défense se rendent à Moscou pour rétablir le dialogue avec la Russie, soulignant l’importance de la confiance mutuelle et le respect des engagements internationaux.
2019 septembre 15 – Reprise des discussions sur le contrôle des armements
La France cherche à raviver les discussions sur le contrôle des armements avec la Russie, reconnaissant l’importance de ce dialogue pour la sécurité européenne. Alors que les tensions augmentent après la fin du traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI), les efforts de la France visent à reconstruire un consensus européen sur cette question stratégique cruciale, malgré les obstacles politiques et technologiques.
2019 novembre 7 – Déclaration de Macron sur « la mort cérébrale » de l’OTAN
Lors d’une interview accordée au magazine The Economist, le président Emmanuel Macron choque la scène internationale en déclarant que l’OTAN est en état de « mort cérébrale ». Cette déclaration souligne, selon Macron, l’absence de coordination stratégique entre les États-Unis et l’Europe, aggravée par les décisions unilatérales de Washington sous l’administration de Donald Trump, en particulier sur des dossiers critiques comme le retrait des troupes américaines de Syrie sans consultation préalable avec ses alliés européens.
Macron affirme que l’Europe doit se doter d’une autonomie stratégique en matière de défense, ce qui sous-entend une prise de distance relative avec la dépendance vis-à-vis de l’OTAN et un rapprochement stratégique avec d’autres puissances, dont la Russie. En effet, dans le contexte de cette déclaration, Macron souligne l’importance de renforcer le dialogue avec Moscou pour stabiliser la sécurité européenne, voyant la Russie comme un acteur incontournable malgré les divergences géopolitiques.
La déclaration de Macron suscite des réactions vives de la part des alliés de l’OTAN, notamment de l’Allemagne, qui exprime ses réserves face à cette position. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, réagit en rappelant l’importance de l’Alliance pour la sécurité collective. De nombreux responsables européens et américains critiquent la prise de position française, craignant qu’elle n’affaiblisse davantage la cohésion de l’OTAN.
En revanche, sa déclaration est bien accueillie par la Russie, qui considère depuis longtemps l’OTAN comme une menace pour sa sécurité. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, salue indirectement l’analyse de Macron, la qualifiant de « réaliste ». Cette prise de position française ouvre la voie à un dialogue renforcé entre Paris et Moscou, Moscou y voyant une opportunité d’affaiblir l’influence de l’OTAN en Europe.
2019 décembre 17 – Prolongation des sanctions de l’UE jusqu’en juin 2020
La France, avec les autres membres de l’Union européenne, décide de prolonger les sanctions économiques et militaires contre la Russie pour six mois supplémentaires, jusqu’à juin 2020. Cette décision continue de bloquer les échanges militaires et les technologies de défense, limitant tout partenariat direct en matière de défense entre les deux pays, malgré les discussions diplomatiques en cours.
2020 mars 6 – Extension des sanctions de l’UE contre la Russie
L’Union européenne, soutenue par la France, prolonge les sanctions économiques et militaires contre la Russie jusqu’en septembre 2020. Ces sanctions continuent d’interdire les exportations de technologies militaires vers la Russie, entravant toute coopération directe en matière de défense et rappelant les effets persistants de la crise en Ukraine sur les relations bilatérales.
2020 avril 2 – Coopération sanitaire militaire face à la pandémie
La Russie envoie un avion de matériel médical et de protection en France pour soutenir la gestion de la pandémie de COVID-19. Ce geste, bien que symbolique, souligne un moment de solidarité en pleine crise sanitaire mondiale. La France remercie la Russie pour cette assistance, mais l’initiative reste limitée au domaine humanitaire et n’influence pas directement la coopération en matière de défense.
2020 septembre 7 – Macron plaide pour un dialogue avec la Russie au sommet de l’UE
Lors d’un sommet de l’Union européenne, Emmanuel Macron défend l’idée d’un dialogue renforcé avec la Russie pour établir une nouvelle architecture de sécurité européenne. Cette déclaration est reçue avec prudence par les autres dirigeants européens, notamment l’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est, qui restent méfiants envers la Russie. Macron propose d’aborder avec Moscou les questions de désarmement et de sécurité stratégique pour atténuer les tensions dans l’Est de l’Europe.
2020 décembre 17 – Reconduction des sanctions économiques et militaires jusqu’en 2021
L’UE décide, avec l’accord de la France, de prolonger une nouvelle fois les sanctions contre la Russie pour six mois supplémentaires, jusqu’en juin 2021. Bien que Macron ait plaidé pour une approche équilibrée, les sanctions limitent toujours les échanges militaires et technologiques, ce qui restreint toute avancée significative en matière de coopération de défense. La Russie critique ces sanctions comme étant contre-productives pour la sécurité européenne.
2021 janvier 15 – Prolongation des sanctions économiques et militaires de l’UE contre la Russie
L’Union européenne, avec l’accord de la France, renouvelle ses sanctions contre la Russie pour six mois supplémentaires, jusqu’en juillet 2021. Ces sanctions, qui interdisent toujours les exportations de technologies militaires et la vente de matériel de défense, continuent d’entraver la coopération militaire directe entre la France et la Russie. Paris insiste cependant sur la nécessité d’une diplomatie pragmatique malgré les sanctions.
2021 décembre 15 – Reconduction des sanctions économiques et militaires de l’UE contre la Russie jusqu’en 2022
L’Union européenne décide de prolonger une fois de plus les sanctions contre la Russie jusqu’en juin 2022. La France soutient cette prolongation tout en continuant à appeler au dialogue stratégique avec Moscou. Le maintien des sanctions rappelle les limites imposées aux interactions de défense franco-russes, et la France poursuit sa politique de fermeté vis-à-vis des violations présumées de la souveraineté ukrainienne par la Russie.
2022 mars 11 – Incertitudes autour de la coopération nucléaire franco-russe
La coopération franco-russe dans le domaine nucléaire est actuellement confrontée à des incertitudes en raison des tensions géopolitiques liées à la situation en Ukraine. Bien que le nucléaire soit pour l’instant épargné par les sanctions européennes contre la Russie, les relations entre les deux pays pourraient être affectées à long terme. La filière nucléaire russe, premier exportateur mondial de centrales, est à la fois une concurrente et un client important pour la France. Les partenariats avec des entreprises russes et chinoises offrent des débouchés pour l’industrie nucléaire française, notamment à travers des contrats remportés par Rosatom, le géant russe du nucléaire. Des préoccupations subsistent quant à l’avenir des accords entre EDF et Rosatom, notamment en ce qui concerne la participation de ce dernier dans Geast, une filiale de General Electric à Belfort. La stabilité des chaînes d’approvisionnement et des contrats à long terme est remise en question, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la valorisation des entreprises et les prix d’acquisition. Framatome, filiale d’EDF, est également impliqué dans des projets de construction de centrales nucléaires à l’étranger en collaboration avec Rosatom. La dépendance vis-à-vis des fournisseurs russes pour l’enrichissement de l’uranium français soulève également des inquiétudes, bien que des solutions alternatives soient envisagées en cas de rupture de contrat.
2022 mars 24 – Sympathies pro-russes au sein de l’armée française
Certains militaires français, tels que le général Jean Maurin, manifestent une admiration pour Vladimir Poutine et le modèle russe.
2022 novembre 2 – Livraison d’un aimant géant russe pour le projet ITER
La Russie envoie vers la France un des six aimants géants pour le programme ITER sur la fusion nucléaire. Cette pièce cruciale, fabriquée sous la direction de Rosatom, doit être intégrée dans le tokamak d’ITER. Malgré les tensions géopolitiques, la coopération internationale reste forte dans ce projet scientifique majeur, où la Russie participe activement avec d’autres pays.
2023 septembre 9 – France-USA : renforcement technologique militaire face à la menace russe
La France, avec un nouveau plan d’investissement pour la défense et la sécurité, renforce sa coopération avec les États-Unis pour développer des technologies militaires avancées face à la menace russe croissante en Europe.
2023 juillet 11 – Livraison de missiles Scalp à l’Ukraine et tensions accrues avec Moscou
Emmanuel Macron annonce la livraison de missiles Scalp à l’Ukraine lors du sommet de l’OTAN, confirmant le soutien militaire français face à l’offensive russe. Ces missiles à longue portée visent des cibles stratégiques derrière les lignes ennemies, accentuant les tensions avec Moscou. Malgré les réactions indignées du Kremlin, la France justifie cette décision par les frappes russes en Ukraine. Environ 50 missiles devraient être livrés, un volume significatif tout en préservant les stocks français. Marine Le Pen, après avoir suspendu sa posture prorusse face à l’agression de Moscou en Ukraine en février 2022, semble rétablir sa position en condamnant cette livraison militaire.
2024 avril 5 – Premier entretien de défense entre la France et la Russie depuis 2022
Les ministres français et russe de la Défense s’entretiennent au téléphone pour la première fois depuis 2022.
2024 avril 25 – Initiatives de Macron pour une Europe de la défense renforcée
Le discours du président de la République à la Sorbonne met en avant plusieurs initiatives pour renforcer la défense européenne. Emmanuel Macron entend approfondir l’Europe de la défense avec un pilier européen de l’OTAN et un cadre de sécurité commun, poursuivre les discussions sur la capacité de dissuasion, lancer la deuxième étape de l’initiative européenne d’intervention, créer une académie militaire européenne, atteindre une force de réaction rapide de 5000 militaires d’ici 2025, développer une capacité européenne de cybersécurité et cyberdéfense, et renforcer l’industrie de défense européenne avec des capacités d’acquisition et de production conjointes, incluant un emprunt commun pour soutenir ces industries. Ces mesures visent à faire de l’Europe une puissance de défense autonome, capable de protéger ses citoyens et ses frontières, tout en affirmant sa souveraineté et son indépendance stratégique.
2024 avril 30 – Expertise : Macron ajuste sa politique envers la Russie après échecs diplomatiques
Dimitri Minic de l’Ifri, dans un article dans l’Opinion, explique que le durcissement de la politique d’Emmanuel Macron envers la Russie, marqué par sa déclaration sur l’envoi potentiel de troupes en Ukraine, vise à renforcer l’Europe après l’échec de son rapprochement avec Moscou. Initialement, le chef de l’Etat français avait lié son projet de refondation européenne à une nouvelle architecture de sécurité incluant la Russie, ce qui a isolé la France au sein de l’UE, notamment auprès des pays d’Europe centrale et orientale qui ne croyaient pas à ce rapprochement. Cette stratégie s’est révélée contre-productive et a nécessité un ajustement progressif de la part de Macron. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Élysée a fermement condamné les actions de la Russie et soutenu les sanctions internationales tout en maintenant une certaine ambiguïté avec des appels à la paix et des réserves sur l’humiliation de la Russie. Ce n’est qu’à partir de décembre 2022 que cette ambiguïté a commencé à se dissiper, avec des discours plus clairs et des actes concrets comme le soutien à l’adhésion
Citations
« Aucun instructeur s’occupant de la formation des militaires ukrainiens n’a d’immunité. » — Dmitri Peskov
« Quel que soit leur statut, militaires de l’armée française ou mercenaires, ils représentent une cible tout à fait légitime pour nos forces armées. » — Sergueï Lavrov
« L’enjeu principal est d’envoyer un message de détermination, d’inscrire le soutien occidental dans la durée. » — Pierre Haroche
Cyberattaques et espionnage
Les relations entre la France et la Russie ont été particulièrement affectées par la prolifération des cyberattaques et des activités d’espionnage entre 2017 et 2024, créant un climat de méfiance profonde et un sentiment d’insécurité constante.
Dès 2017, la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron est ciblée par un piratage informatique attribué au groupe russe APT28, lié au renseignement militaire russe. Cet incident marque le début d’une série d’attaques qui visent des entités stratégiques françaises, telles que des infrastructures énergétiques, des entreprises de défense, et des institutions gouvernementales. Les cyberattaques ont ainsi non seulement perturbé le processus politique, mais ont également cherché à affaiblir la confiance du public envers le gouvernement.
En 2022, une attaque majeure est perpétrée par le groupe LockBit contre Thales, un des géants de la défense en France. Cette attaque expose la vulnérabilité des grandes entreprises stratégiques face à des acteurs hostiles cherchant à obtenir des informations sensibles ou à paralyser des secteurs vitaux de l’économie. Face à ces agressions répétées, la France décide de renforcer ses capacités de cybersécurité et de développer des partenariats plus étroits avec ses alliés européens, en vue de faire face à la menace russe dans le cyberespace.
Parallèlement aux cyberattaques, les affaires d’espionnage se multiplient, rendant les relations diplomatiques encore plus complexes. En 2022, la France expulse 41 agents russes opérant sous couverture diplomatique, accusés d’être impliqués dans des activités d’espionnage numérique et de collecte d’informations stratégiques. Cette opération est l’une des plus importantes depuis l’affaire Farewell dans les années 1980. Ces expulsions entraînent une détérioration supplémentaire des relations diplomatiques et révèlent l’ampleur de l’infiltration des services russes en France.
Le Kremlin, de son côté, nie toute implication dans ces activités et accuse les autorités françaises de mener une campagne de déstabilisation contre la Russie. Ces accusations et contre-accusations renforcent un climat de méfiance entre les deux pays, rendant tout rapprochement encore plus difficile. Cette guerre de l’ombre menée à travers le cyberespace devient un élément clé des tensions diplomatiques, aggravant l’isolement et la dégradation des relations bilatérales. En dépit de ces tensions, des tentatives de dialogue ont eu lieu, notamment lors du sommet de 2024 entre responsables français et russes de la cybersécurité, mais ces efforts ont échoué à rétablir la confiance. Les cyberattaques et les opérations d’espionnage se poursuivent, illustrant la profondeur de la défiance mutuelle.
2018 décembre 19 – Discussions franco-russes sur la cybersécurité
La France et la Russie engagent des discussions sur la cybersécurité à la suite des accusations répétées de cyberattaques russes contre des institutions européennes. Bien qu’aucun accord formel ne soit atteint, la France plaide pour un dialogue ouvert afin de limiter les menaces cybernétiques entre les deux pays, dans un contexte où les cyberattaques contre les infrastructures critiques françaises augmentent.
2019 septembre 24 – Dialogue sur la cybersécurité et les ingérences étrangères
À la suite de plusieurs accusations d’ingérence russe dans des processus électoraux européens, la France engage une série de discussions avec Moscou sur la cybersécurité et la nécessité de respecter les souverainetés nationales. La France appelle la Russie à une transparence accrue et met en place des dispositifs de défense cybernétique renforcés, en réponse aux cyberattaques présumées.
2019 décembre 6 – Implication russe dans le piratage de la campagne présidentielle 2017
Campagne présidentielle 2017 – Des éléments recueillis par Le Monde indiquent l’implication de deux groupes de hackers liés au renseignement russe dans le piratage de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017, confirmant des soupçons antérieurs. Ces hackers, affiliés au GRU russe, ont ciblé les comptes e-mails de proches de Macron avec succès, utilisant des techniques sophistiquées d’hameçonnage. Des travaux de Google et de FireEye fournissent des détails sur ces opérations, liant certains pirates à des attaques russes antérieures, notamment en Ukraine. Ces révélations soulignent l’ampleur et la sophistication des cyberattaques russes, mêlant espionnage, propagande et manipulation électorale.
2020 août 28 – Renforcement des échanges sur la cybersécurité
La France et la Russie entament une série de discussions sur la cybersécurité, suite à des accusations d’ingérence russe dans des infrastructures européennes sensibles. Ces discussions visent à établir des « lignes rouges » pour limiter les cyberattaques et les activités de renseignement agressives. La France demande plus de transparence et de responsabilité à la Russie dans ses actions cybernétiques, tandis que Moscou appelle à une coopération internationale pour réguler la cybersécurité.
2021 avril 5 – Cyberattaque contre la plateforme éducative française « Ma classe à la maison »
La plateforme « Ma classe à la maison » du Centre national d’enseignement à distance (Cned) est la cible de plusieurs cyberattaques provenant de Russie et de Chine, avec une attaque en déni de service (DDOS) visant à saturer un service en ligne. Malgré une augmentation de la capacité des serveurs du Cned, cela n’a pas suffi à gérer l’afflux massif de connexions, ce qui a soulevé des questions sur la préparation de l’Éducation nationale.
2021 avril 8 – Mise en garde de la CIA sur les menaces cyber et géopolitiques russes
John O. Brennan, ancien directeur de la CIA, met en garde contre les menaces pesant sur les démocraties, notamment la menace cyber, les effets du changement climatique, et les tensions entre grandes puissances telles que la Chine, la Russie et les États-Unis. Brennan recommande de maintenir un degré de suspicion à l’égard des intentions de la Russie, surtout en Europe.
2021 octobre 4 – Accusations de cyberattaques russes contre des entreprises françaises
La France accuse des groupes de hackers russes, potentiellement soutenus par le Kremlin, d’avoir mené plusieurs cyberattaques contre des entreprises et infrastructures françaises sensibles. Le ministère des Armées renforce ses mesures de cybersécurité et engage des discussions directes avec Moscou pour limiter les cybermenaces. Ces attaques mettent en évidence les risques accrus en matière de cybersécurité, et la France appelle la Russie à respecter les normes internationales de sécurité numérique.
2021 décembre 6 – Cyberattaque liée au groupe Nobelium en France
Cyberattaque – L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a révélé une série d’attaques par hameçonnage visant des entités françaises depuis février, liant ces attaques au groupe Nobelium, connu pour le piratage de SolarWinds. Les cibles françaises ont été utilisées pour envoyer des courriels frauduleux à des institutions étrangères. Nobelium, déjà accusé par les États-Unis, aurait également ciblé des organisations américaines et européennes. Bien que la France n’ait pas formellement attribué l’attaque à la Russie, la mention de Nobelium, avec des liens connus avec la Russie, envoie un message implicite. C’est la troisième fois que la France révèle publiquement une attaque de ce type, démontrant ainsi sa volonté de répondre aux menaces cybernétiques.
2022 novembre 2 – Nouvelle attaque contre le groupe Thales par le ransomware russe LockBit 3.0
Le groupe d’électronique français Thales fait l’objet d’une nouvelle attaque par le groupe de ransomware russe LockBit 3.0, qui revendique un vol de données.
2023 mars 1 – Intensification des cyberattaques et de la désinformation visant la France
Les autorités françaises constatent une intensification des campagnes de désinformation menées par des groupes pro-Kremlin pour diviser l’opinion publique française, en particulier autour des Jeux Olympiques de 2024 et des élections européennes. Ces campagnes utilisent les réseaux sociaux pour diffuser des messages alarmistes, amplifiant les tensions entre la France et la Russie.
2023 octobre 2 – Cyberespionnage russe ciblant des institutions françaises
La France accuse le groupe APT28 (Fancy Bear), lié au renseignement militaire russe, d’avoir mené des cyberattaques visant des universités, des entreprises, des think tanks, et des organismes gouvernementaux français. Ces opérations de cyberespionnage sont destinées à collecter des données sensibles en contournant les mesures de sécurité renforcées mises en place.
2024 mars 11 – Attaques de déni de service (DDoS) contre des services publics français
Une série d’attaques de déni de service perturbe temporairement des sites gouvernementaux français. Bien que revendiquées par le groupe Anonymous Sudan, des connexions indirectes avec des intérêts russes sont suspectées. En réponse, les autorités françaises augmentent leurs capacités de cybersécurité et mettent en place une cellule de crise pour anticiper d’éventuelles attaques avant les Jeux Olympiques.
2024 juin 15 – Menaces croissantes sur la cybersécurité des Jeux Olympiques de Paris
À l’approche des JO de Paris, la France se prépare à contrer une intensification des cybermenaces, notamment les tentatives de sabotage et d’ingérence numérique de groupes cybercriminels russes. L’ANSSI et d’autres agences de sécurité françaises mettent en œuvre des stratégies préventives pour assurer la sécurité numérique de cet événement international.
2024 juillet 26 – Cyberattaques massives contre la SNCF la veille de l’ouverture des J.O
Transport sabotage – La SNCF est victime d’une attaque massive perturbant gravement le trafic des TGV à la veille de l’ouverture des JO de Paris 2024. 800 000 passagers sont affectés. Des incendies ont visé des points stratégiques du réseau, qualifiés de « sabotage » bien préparé, mais l’origine des attaques reste floue, sans lien explicite mentionné concernant une intervention russe. Les sources sécuritaires signalent une proximité avec des méthodes utilisées par l’ultragauche.
2020 août 21 – Affaire d’espionnage impliquant un militaire français
Espionnage – Un lieutenant-colonel français en poste à l’OTAN à Naples est accusé d’espionnage pour la Russie. Mis en examen et incarcéré en France, il aurait transmis des informations confidentielles au GRU russe. Cette affaire, rare dans le contexte post-guerre froide, suscite des interrogations sur la sécurité au sein de l’OTAN.
2022 avril 14 – Expulsion de diplomates russes en France
En avril 2022, la France prend une décision diplomatique majeure en expulsant 41 agents russes opérant sous couvert diplomatique. Cette mesure est sans précédent dans le contexte post-guerre froide et remonte à l’ampleur des expulsions de l’affaire Farewell en 1983, où la France avait déjà mis fin à des activités d’espionnage de grande envergure. Selon le ministère des Affaires étrangères français, ces agents russes menaient des activités en contradiction avec les conventions diplomatiques, notamment dans un contexte de guerre en Ukraine qui a exacerbé les tensions et les préoccupations de sécurité en Europe. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures européennes similaires visant à isoler la Russie diplomatiquement, alors que plusieurs autres pays européens – comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne – ont aussi procédé à des expulsions de diplomates russes pour des raisons similaires.
La Russie, en réaction, qualifie ces expulsions de « décisions hostiles » et répond par des expulsions de diplomates français à Moscou. Ce renvoi de diplomates marque une intensification des mesures réciproques entre la Russie et les pays de l’Union européenne, reflétant l’escalade des tensions diplomatiques dues à l’invasion de l’Ukraine.
2022 décembre 29 – Publication d’un livre révélant l’infiltration russe en France
Romain Mielcarek expose dans son livre Les Moujiks l’infiltration russe en France, révélant les manœuvres de recrutement d’espions russes dans divers milieux français. À travers des anecdotes révélatrices, il met en lumière les tentatives de manipulation et de séduction de ces agents, offrant un aperçu troublant de l’espionnage contemporain. Le récit souligne les défis auxquels sont confrontés les services de contre-espionnage français face à une présence russe croissante sur le territoire, révélant ainsi les enjeux complexes de la lutte secrète entre nations.
2023 juillet 26 – Suivi de la DGSE sur le groupe Wagner
Le président Macron affirme lors d’une réception que la DGSE, les services secrets français, étaient au courant bien avant de l’insurrection du groupe de sécurité privé russe de Wagner, grâce à des renseignements de qualité. Il souligne que les informations fournies par la DGSE ont été cruciales pour suivre l’évolution de la situation en Russie et ont été partagées avec les partenaires occidentaux. Cette réussite découle d’un investissement à long terme sur le groupe Wagner, en raison de ses activités en Afrique.
2024 février 10 – Enquête sur l’espionnage russe en France
L’enquête France, nid d’espions met en lumière l’intérêt des agents étrangers, en particulier russes et chinois, pour la France, que ce soit en raison de ses prises de position politiques ou de ses ressources industrielles. Elle souligne les risques potentiels, notamment en termes de sécurité informatique, pour les parlementaires, les universités et les entreprises, comme en témoigne l’attaque cybernétique contre Airbus en 2019. L’enquête révèle également des tentatives de corruption et d’espionnage, ainsi que le sort précaire des dissidents politiques en exil sur le territoire français, tels que Vladimir Ossetchkine et Mahammad Mirzali, confrontés à des menaces d’assassinat et à des difficultés d’intégration professionnelle.
2024 février 12 – Détection d’un réseau de propagande russe en France
L’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, Viginum, a publié son rapport révélant l’existence d’un réseau de propagande russe comprenant 193 sites internet. Ces sites diffusent massivement des contenus provenant de comptes de réseaux sociaux russes ou pro-russes, ainsi que des agences de presse et des sites officiels d’institutions locales. Cette propagande vise à légitimer la guerre contre l’Ukraine et est susceptible de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
2024 février 24 – Révélations sur l’influence russe dans les médias français
Espionnage – L’Express révèle que Philippe Grumbach, un ancien directeur de la rédaction, était un agent du KGB pendant la guerre froide. Le Point publie le même jour des extraits du livre de Vincent Jaubert décrivant l’influence russe sur les médias et les personnalités politiques français, s’appuyant sur les archives de la STB, la Sûreté de l’État tchécoslovaque. Jaubert révèle que plusieurs journalistes français auraient travaillé pour le KGB et que des médias français, comme L’Humanité, ont été utilisés par l’URSS pour diffuser de la propagande.
2024 juin 6 – Arrestation pour espionnage d’un ressortissant français en Russie
Espionnage – Un ressortissant français, Laurent Vinatier, est arrêté à Moscou sous l’accusation d’espionnage. Conseiller au Centre pour le dialogue humanitaire à Genève et expert du conflit tchétchène et de la Russie, il est accusé de collecter des informations sur les activités militaires russes. Non inscrit au registre des « agents étrangers », il risque jusqu’à cinq ans de prison.
Terrorisme Sabotage
De 2018 à 2024, la France et la Russie intensifient leurs échanges dans la lutte antiterroriste, notamment via le partage de renseignements sur les réseaux terroristes opérant en Syrie. Les relations bilatérales sont aussi marquées par les préoccupations françaises quant à la radicalisation au sein de la communauté tchétchène en France, sujet à des tensions liées aux tendances djihadistes chez certains jeunes. Ces préoccupations prennent de l’ampleur avec l’affaire de l’enterrement du terroriste tchétchène responsable de la mort de Samuel Paty et les expulsions controversées d’opposants tchétchènes, telles que celle de Magomed Gadaïev en 2021. En 2023, la France initie une résolution pour classer le groupe Wagner comme organisation terroriste en raison des exactions de ses mercenaires, tandis qu’en 2024, l’arrestation d’un suspect russo-ukrainien près de Roissy vient encore renforcer les dispositifs de vigilance antiterroriste en France.
2017 juin 19 – Collaboration franco-russe sur le renseignement antiterroriste
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international, les services de renseignement français et russes renforcent leur collaboration sur les informations liées aux combattants étrangers en Syrie, dans le but de prévenir leur retour en Europe. Cette coopération se fait principalement via des échanges d’informations, sans coopération militaire directe.
2018 juillet 16 – Renforcement de la coopération franco-russe en matière de renseignement antiterroriste
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la France et la Russie renforcent leur échange de renseignements sur les groupes terroristes opérant en Syrie. Bien que la coopération militaire reste bloquée, les services de renseignement des deux pays augmentent les partages d’informations concernant les individus suspectés de terrorisme, avec un accent particulier sur la sécurité européenne.
2020 juin 24 – La communauté tchétchène en France sous surveillance antiterroriste
Tchétchénie – La communauté tchétchène en France, bien intégrée, est estimée entre 20,000 et 40,000 personnes, majoritairement constituée de réfugiés russes. Leur présence est liée à une histoire tragique, marquée par la déportation massive ordonnée par Staline en 1944 et les conflits armés ultérieurs en Tchétchénie, dont les conséquences ont conduit à l’émigration vers l’Europe. En France, la communauté tchétchène est surveillée de près par les services de sécurité en raison de diverses tendances, notamment le soutien de certains à Ramzan Kadyrov et l’influence de la radicalisation islamiste parmi les jeunes.
2020 décembre 6 – Enterrement en Tchétchénie du terroriste responsable de l’assassinat de Samuel Paty
Tchétchénie – Le terroriste ayant assassiné Samuel Paty est enterré en Tchétchénie après son transfert discret depuis la France. La cérémonie, initialement prévue pour être discrète, a été diffusée sur Internet malgré les tentatives des autorités locales pour limiter l’accès. Son enterrement, réalisé « avec les honneurs », suscite des interrogations sur la décision politique ou administrative derrière ce choix. La présence de Ramzan Kadyrov, dirigeant tchétchène, souligne l’importance de son approbation pour cette inhumation.
2021 avril 9 – Expulsion d’un opposant tchétchène controversée en France
Tchétchénie – L’expulsion de Magomed Gadaïev, un ressortissant russe d’origine tchétchène, par les autorités françaises, suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains. Connu comme un opposant à Ramzan Kadyrov, Gadaïev est soupçonné de radicalisation islamiste par le ministère français de l’Intérieur, mais les ONG craignent pour sa sécurité s’il est renvoyé en Russie.
2023 mars 21 – Initiative française visant à classer le groupe Wagner comme terroriste
Groupe Wagner – L’Assemblée nationale française est prête à accuser l’entité militaire privée Wagner de terrorisme. La résolution proposée vise à inscrire Wagner sur la liste de l’Union européenne des organisations terroristes en raison des exactions présumées commises par ses mercenaires en Ukraine, en Syrie, en Libye, au Mali, ainsi que de diverses autres activités criminelles. Cette initiative est portée par Benjamin Haddad, député Renaissance, et est soutenue par plusieurs partis politiques français, notamment LR, Horizons, Modem, PS et Verts.
2023 octobre 14 – Enquête sur la radicalisation djihadiste dans la communauté tchétchène en France
Tchétchénie – Depuis vingt ans, les autorités françaises ciblent les djihadistes caucasiens en Métropole, avec le dernier attentat au couteau à Arras étant le troisième perpétré par un jeune issu de cette communauté. Les services spécialisés pointent un mélange de traumatisme des guerres de Tchétchénie, de radicalisation islamique et de tradition caucasienne glorifiant la guerre. Environ 7% à 8% des individus liés aux filières syro-irakiennes sont tchétchènes, et plus de 150 djihadistes nord-caucasiens auraient rejoint les zones de conflit, soit environ 10% des djihadistes français.
2024 juin 21 – Arrestation d’un terroriste russo-ukrainien près de Roissy
Un homme russo-ukrainien de 26 ans, Maksym, est arrêté après avoir été blessé en manipulant un engin explosif artisanal dans son hôtel près de l’aéroport de Roissy. L’explosion a conduit à la découverte de faux documents et de matériel de fabrication d’explosifs. Soupçonné de préparer un attentat, il pourrait être lié à des actions prorussses. Cette affaire survient dans un contexte de forte vigilance sécuritaire en France, avec le Plan Vigipirate rehaussé à son seuil maximal depuis le 24 mars.
Culture et soft power
Entre 2017 et 2024, la Russie déploie en France un important arsenal de soft power, misant sur des initiatives culturelles et des réseaux d’influence pour renforcer son image et établir des liens stratégiques avec la société française. Ce soft power se manifeste à travers des associations culturelles, des collaborations artistiques, et des événements en France. Cependant, l’invasion de l’Ukraine en 2022 provoque une rupture nette, marquée par des annulations d’événements et une reconfiguration des relations diplomatiques et culturelles.
Les actions russes incluent un soutien actif aux associations de la diaspora, l’organisation d’expositions au Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris, et la mobilisation d’institutions et médias pro-russes. Parallèlement, des opposants au régime, notamment des associations russes en France, prennent position contre la politique du Kremlin, s’opposant aux actions de soft power déployées pour influencer l’opinion publique française. Ce contexte met en lumière les efforts russes pour projeter son influence en France, ainsi que les tensions croissantes entre diplomatie culturelle et opposition politique dans le cadre des crises géopolitiques récentes.
2017 octobre 6 – Commémoration du centenaire de la révolution d’Octobre en France
Au centenaire de la révolution d’Octobre, les Russes exilés en France débattent de leurs liens avec la Russie et Vladimir Poutine. À Nice, les tensions sont palpables autour de la propriété des lieux de culte orthodoxes, reflétant les divisions politiques et idéologiques profondes. Les descendants des émigrés se retrouvent dans des camps opposés, certains soutenant le Kremlin tandis que d’autres restent réticents, rappelant l’histoire tumultueuse de la diaspora russe en France. Une timide tentative de réconciliation entre les factions est prévue, symbolisant les défis persistants dans la communauté russe émigrée.
2017 décembre 18 – Lancement de RT France pour diffuser des vues pro-russes
Propagande – Lancement en France de la chaîne d’information en continu russe RT France (Russia Today) avec pour slogan « Osez questionner », une cinquantaine de journalistes, et pour présidente Xenia Fedorova, 37 ans. Suite à l’invasion militaire russe en Ukraine en 2022, la chaîne est interdite de diffusion dès le mois de mars.
2018 juin 13 – Soutien de la Russie aux associations culturelles de la diaspora en France
La Russie renforce sa visibilité culturelle en France via des associations comme Dialogue Franco-Russe, facilitant des rencontres diplomatiques et culturelles qui promeuvent l’image de la Russie et la coopération bilatérale. Ces initiatives incluent des soirées culturelles et des projets artistiques, soutenues par des figures de la diaspora russe.
2020 février 15 – Emmanuel Macron alerte sur les ingérences russes en Europe
Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, Emmanuel Macron met en garde contre les tentatives de déstabilisation de la Russie dans les démocraties occidentales via l’ingérence électorale et la manipulation des réseaux sociaux, soulignant la nécessité de renforcer les défenses technologiques et la coopération en matière de sécurité. Il a plaidé en faveur d’un dialogue avec la Russie pour désamorcer les tensions, affirmant son engagement envers l’Europe tout en soulignant les manipulations similaires provenant d’acteurs conservateurs américains. Concernant l’Ukraine, il a exprimé des regrets quant à l’impact limité des sanctions européennes sur la Russie, mais n’a pas proposé de les lever.
2021 février 10 – Promotion de la culture russe au Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe
À Paris, le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe devient un lieu central de la diplomatie culturelle russe, accueillant expositions, concerts et rencontres littéraires. Cette institution renforce la présence culturelle de la Russie en France, attirant à la fois la diaspora et le public français.
2021 février 25 – Conflit religieux autour de l’église orthodoxe Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra
Religion – Conflit persistant entre la Russie et l’Association cultuelle orthodoxe russe (ACOR) de Nice concernant la propriété de l’église orthodoxe Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra. La Russie, après avoir récupéré la cathédrale Saint-Nicolas en 2011, revendique désormais cette seconde église orthodoxe. Toutefois, l’offensive russe est perçue par certains comme une tentative brutale de récupération de biens symboliques.
2022 mars 10 – Rupture des relations dans les milieux d’affaires franco-russes
Milieux d’Affaires – Un changement majeur se produit dans les cercles d’affaires franco-russes suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pendant des années, de grandes entreprises russes ont recruté des personnalités européennes influentes pour renforcer leur légitimité et leur influence internationale. Un coup d’arrêt est mis.
2022 mars 14 – Protestation en direct contre la guerre par Marina Ovsiannikova
Propagande – Marina Ovsiannikova, propagandiste pour la télévision russe, crée la stupeur en manifestant contre la guerre à l’antenne. Après son geste, Marina Ovsiannikova devient une paria en Russie. Elle est accusée de « diffamation de l’armée russe », passible de quinze ans de prison. Après hésitation, elle finit par accepter l’asile politique en France.
2022 mars 15 – Annulation de programmes culturels franco-russes suite à l’invasion de l’Ukraine
Plusieurs festivals et collaborations culturelles entre la France et la Russie, comme le Festival du cinéma russe de Honfleur, sont annulés en protestation contre l’invasion de l’Ukraine. Cette rupture dans les échanges culturels marque un coup d’arrêt dans la diplomatie culturelle entre les deux pays.
2023 février 22 – Mobilisation de la diaspora russe en France contre le Kremlin
Des associations russes en France, telles que Russie-Libertés, organisent une manifestation à Paris pour protester contre la guerre en Ukraine et les actions du Kremlin. Elles dénoncent également la propagande pro-Kremlin et appellent à des sanctions plus strictes pour soutenir l’Ukraine.
2023 mars 25 – Propagande russe dénigrant la société française
Propagande – Les médias russes se délectent du « chaos » en France, mettant en avant les manifestations, les troubles sociaux et les critiques de la réforme des retraites pour dénigrer la France, dénonçant ses contradictions et se moquant des subtilités démocratiques telles que l’article 49.3. Reprenant un récent sondage Ifop selon lequel, inflation oblige, les Français dépensent moins pour leur hygiène corporelle, la propagandiste Olga Skabeeva a estimé que les Français étaient revenus au Moyen Âge, ajoutant : « Et voilà que ces gens qui ne se brossent pas les dents et n’ont pas de papier hygiénique souhaitent une défaite stratégique pour la Russie. Allez-vous laver les dents, chers amis ! »
2023 juillet 13 – Théories complotistes pro-Kremlin en France
Propagande – Complotisme – Des acteurs de la sphère covido-sceptique, comme Silvano Trotta et le site complotiste Grand Réveil sur Telegram, propagent des théories soutenant le narratif pro-Kremlin depuis l’invasion de l’Ukraine. Trotta accuse notamment Zelensky d’être impliqué dans un trafic mondial d’organes humains. Idriss Aberkane, figure de la complosphère sur YouTube, diffuse des théories similaires, attribuant les manifestations à Kiev à une manipulation de la CIA et accusant Barack Obama de chercher à déstabiliser la Russie. En outre, Yves Pozzo di Borgo, ex-sénateur centriste, relaye souvent les propos des officiels russes sur Twitter, exprimant sa sympathie pour le Kremlin, démontrant ainsi une tendance préexistante dans la sphère covido-sceptique en faveur de la Russie.
2023 septembre 11 – Campagne artistique française en soutien à l’Ukraine
Les artistes français s’engagent dans une campagne de soutien à l’Ukraine, organisant des concerts et des expositions pour sensibiliser le public aux conséquences de l’invasion russe et recueillir des fonds pour les réfugiés ukrainiens.
2024 janvier 24 – Campagne de désinformation russe sur des mercenaires français en Ukraine
Propagande – Désinformation – Moscou cible la France dans une manipulation de l’information, dénonçant la présence supposée de mercenaires français en Ukraine, malgré les démentis. Cette stratégie vise à semer le doute et à créer des fissures dans la société. Les autorités françaises ont démystifié cette propagande, soulignant son origine liée au renseignement russe et à des opérations cybernétiques. Cette manoeuvre vise à neutraliser les annonces prochaines d’Emmanuel Macron à Kiev.
2024 février 12 – Rapport de Viginum sur la propagande russe en France
Propagande – L’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, Viginum, a publié son rapport révélant l’existence d’un réseau de propagande russe comprenant 193 sites internet. Ces sites diffusent massivement des contenus provenant de comptes de réseaux sociaux russes ou pro-russes, ainsi que des agences de presse et des sites officiels d’institutions locales. Cette propagande vise à légitimer la guerre contre l’Ukraine et est susceptible de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
2024 février 15 – Opération de désinformation russe ciblant la France
Propagande – Désinformation – Vaste opération de déstabilisation menée par la Russie, notamment à l’encontre de la France, à travers des sites web et des réseaux sociaux propageant de fausses informations. Pravda-fr.com publie jusqu’à 500 « informations » par jour, souvent tournées en dérision envers Emmanuel Macron et le gouvernement français. Ces sites sont liés à une start-up russe basée en Crimée, dirigée par une fratrie, et sont financés par des acteurs proches du Kremlin. Des personnalités comme Mikhail Gamandiy-Egorov sont également impliquées dans la promotion du point de vue russe sur différents médias. La France a mis en place des structures de contre-propagande, telles que la Task Force Honfleur, pour contrer ces attaques en communiquant des informations fiables et en démasquant les fausses nouvelles.
2024 février 29 – Déclaration de Gérald Darmanin sur la « guerre de l’information » russe
Propagande – Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, affirme que la Russie mène une « guerre de l’information » contre la France.
2024 juillet 25 – Rapport du Sénat sur les investissements russes dans la propagande mondiale
Propagande – Dans un rapport du Sénat, il est révélé que près de 1,1 milliard € sont investis annuellement par la Russie pour diffuser sa propagande à l’étranger, tandis que deux millions d’agents en Chine surveillent les réseaux sociaux. Le document préconise de renforcer la surveillance des personnalités politiques et de limiter leur accès aux financements étrangers, notamment en réponse à des cas récents d’ingérence. Parmi les recommandations figurent la création d’une véritable agence Viginum et l’interdiction pour les partis politiques de recevoir des prêts de personnalités étrangères non résidentes. Les sénateurs soulignent la nécessité d’une stratégie unifiée pour contrer les opérations d’influence malveillantes, tout en appelant à des études académiques pour évaluer leur impact sur les populations.
Espace et Recherche
Malgré les tensions, la coopération spatiale est un domaine où les relations subsistent. En 2021, la France et la Russie collaborent dans le cadre du programme Soyouz, avec des lancements conjoints depuis la base de Kourou en Guyane française. Cette coopération est perçue comme une nécessité stratégique pour maintenir l’accès à l’espace, malgré les divergences géopolitiques.
En 2024, malgré la suspension de certaines missions conjointes en raison du conflit en Ukraine, des discussions sont menées pour explorer des collaborations futures, notamment dans des projets non politisés liés à la recherche scientifique et à l’exploration de l’espace lointain. Cette persistance de la coopération spatiale témoigne de la résilience des intérêts communs face aux crises diplomatiques, montrant que certaines initiatives scientifiques parviennent encore à transcender les différends politiques. La coopération en matière d’exploration spatiale reste l’un des rares exemples où la collaboration internationale est considérée comme trop importante pour être sacrifiée aux tensions politiques.
2017 juin 2 – Retour de Thomas Pesquet sur Terre
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne, est revenu sur Terre après plus de six mois à bord de la Station spatiale internationale. Son retour s’est déroulé sans encombre, avec un atterrissage dans la steppe kazakhe. Accueilli par le président Macron, Pesquet a souligné l’expérience transformative de son séjour, marqué par des défis physiologiques et des réalisations scientifiques. Son voyage, partagé intensément sur les réseaux sociaux, a été à la fois un succès technique et une source d’inspiration pour le public, marquant une nouvelle étape dans l’exploration spatiale européenne.
2018 octobre 19 – Collaboration France-Russie pour le lancement de satellites Galileo
Depuis le Centre spatial de Kourou, en Guyane française, une fusée Soyouz lance avec succès quatre satellites pour le système de navigation européen Galileo. Ce lancement renforce la coopération entre l’Agence spatiale européenne (ESA), le Centre national d’études spatiales (CNES) en France, et Roscosmos. Cette opération symbolise la relation stratégique et technologique entre l’Europe et la Russie dans le domaine spatial, particulièrement pour les mises en orbite géostationnaires.
2020 février 6 – France et Russie explorent des projets de coopération sur l’exploration lunaire
La France et la Russie discutent de nouvelles collaborations concernant l’exploration lunaire, notamment des missions d’étude à long terme de la Lune. Roscosmos exprime un intérêt pour le projet de base lunaire européenne proposé par l’ESA, et un éventuel partage des technologies est envisagé. Cependant, des divergences apparaissent sur le niveau d’investissement et les contributions technologiques attendues de chaque partie.
2021 décembre 15 – Dernier lancement de Soyouz depuis Kourou avant les tensions
La Russie lance une fusée Soyouz depuis la Guyane française pour mettre en orbite des satellites européens, marquant une des dernières collaborations techniques entre les deux pays avant les tensions géopolitiques accrues de 2022. Ce lancement contribue au programme Copernicus pour l’observation de la Terre, et la réussite de l’opération témoigne de la synergie opérationnelle entre les partenaires malgré les différences politiques.
2022 février 24 – Suspension des coopérations spatiales en réponse à l’invasion de l’Ukraine
En réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’ESA et la France suspendent toutes les collaborations spatiales avec Roscosmos. Les lancements de Soyouz depuis Kourou sont annulés, et le personnel russe est rapatrié. Cette suspension impacte des missions majeures, notamment le programme ExoMars, dans lequel Roscosmos devait fournir un module de descente pour la mission martienne.
2022 mars 17 – Départ du personnel russe de Kourou après l’arrêt des projets Soyouz
Suite aux sanctions européennes, les ingénieurs et techniciens de Roscosmos quittent le Centre spatial de Kourou. Cette décision met fin temporairement aux lancements de Soyouz depuis la Guyane française, symbolisant la rupture des liens dans l’industrie spatiale entre l’Europe et la Russie. La France et l’ESA se tournent vers des alternatives pour maintenir les programmes de lancement.
2023 juillet 12 – Impact de l’invasion russe sur la coopération scientifique franco-russe
L’invasion russe de l’Ukraine en 2022 a profondément perturbé les collaborations scientifiques entre la France et la Russie entraînant le rapatriement du personnel du CNRS et l’interruption de nombreuses collaborations financées par le CNRS. Les sanctions de l’UE ont aggravé la situation, annulant des colloques et limitant l’accès des chercheurs russes à des installations européennes. Le CERN a également mis fin à sa coopération avec la Russie et la Biélorussie. Les sciences humaines et sociales ont également été touchées, mais un programme d’accueil des scientifiques en exil a été élargi. Malgré les tensions, certaines collaborations se poursuivent à distance. L’industrie spatiale européenne a également subi des impacts, gelant des programmes comme ExoMars, bien que des plans de relance soient envisagés avec le soutien des États-Unis.
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