1796
Chronologie par thématiques
Affaires et Économie
L’année est marquée par des initiatives visant à structurer l’économie naissante du pays et à encourager l’innovation industrielle. Albert Gallatin, à travers la création du comité des voies et moyens, contribue à poser les bases d’une administration fiscale qui soutiendra la stabilité financière des États-Unis. Parallèlement, le développement de la spéculation foncière et l’essor de nouvelles entreprises, telles que celle de Morris Ketchum, annoncent les premiers pas de l’industrialisation américaine et le développement économique du territoire.
1796 – Albert Gallatin et le comité des voies et moyens
Albert Gallatin, membre influent de la Chambre des représentants, est l’architecte de la création du comité des voies et moyens. Ce comité, encore actif aujourd’hui, est chargé de superviser les questions financières, notamment les impôts et les dépenses du gouvernement fédéral, renforçant ainsi le contrôle législatif sur les finances publiques.
1796 février – Naissance de Morris Ketchum
Morris Ketchum naît en février 1796 et devient plus tard un banquier influent. En 1832, il s’associe à Thomas Rogers et Jasper Grosvenor pour créer la société Rogers, Ketchum and Grosvenor, spécialisée dans la construction de locomotives à vapeur. Cette entreprise contribue de manière significative à l’essor de l’industrie ferroviaire aux États-Unis, facilitant l’expansion économique du pays au XIXe siècle.
1796 mars 8 – Affaire Hylton v. United States
La Cour suprême des États-Unis tranche dans l’affaire Hylton v. United States, confirmant que la taxe sur les voitures, imposée en 1794, est constitutionnelle en tant qu’impôt indirect. Cette affaire établit un précédent important en matière de révision judiciaire, marquant la première fois que la Cour suprême statue sur la constitutionnalité d’une loi du Congrès.
Culture - Éducation - Presse
L’épanouissement culturel en 1796 se manifeste par des œuvres fondatrices qui incarnent l’identité naissante du peuple américain. De Gilbert Stuart avec son célèbre portrait de George Washington aux premières productions artistiques locales telles que l’opéra The Archers et le recueil culinaire American Cookery d’Amelia Simmons, cette année marque une affirmation culturelle et artistique qui contribue à forger une identité nationale indépendante des influences européennes.
1796 : Gilbert Stuart et le portrait de George Washington
Gilbert Stuart termine son célèbre portrait de George Washington, représentant uniquement le visage du président. Ce portrait symbolise la dignité et l’autorité du premier président américain et devient rapidement une icône nationale. Il est exposé à l’Athénée de Boston avant d’être placé en prêt permanent au musée des beaux-arts de Boston. Stuart réalise également des portraits de nombreux autres pères fondateurs des États-Unis.
1796 : L’opéra américain The Archers
William Dunlap et Benjamin Carr mettent en scène The Archers, or the Mountaineers of Switzerland, un opéra basé sur la légende de Guillaume Tell, qui incarne la lutte contre l’oppression. Cet opéra est l’un des premiers écrits et produits en Amérique et reflète le désir de la jeune nation de s’affirmer culturellement par ses créations artistiques.
1796 : The Hasty Pudding de Joel Barlow
Joel Barlow publie The Hasty Pudding, un poème satirique en vers célébrant les vertus de la bouillie de semoule de maïs (hasty pudding), un plat emblématique de la culture américaine. Ce texte humoristique souligne l’émergence d’une identité culturelle proprement américaine, différente des influences européennes.
1796 : American Cookery d’Amelia Simmons
Amelia Simmons publie American Cookery, le premier livre de cuisine américain, qui joue un rôle important dans la formation d’une identité culinaire distincte. Simmons y intègre des ingrédients locaux comme le maïs, et son livre aide les ménagères américaines à cuisiner avec les ressources disponibles en Amérique, créant ainsi une cuisine propre au Nouveau Monde.
Colonisation -Territoire - Militaire
L’épanouissement culturel en 1796 se manifeste par des œuvres fondatrices qui incarnent l’identité naissante du peuple américain. De Gilbert Stuart avec son célèbre portrait de George Washington aux premières productions artistiques locales telles que l’opéra The Archers et le recueil culinaire American Cookery d’Amelia Simmons, cette année marque une affirmation culturelle et artistique qui contribue à forger une identité nationale indépendante des influences européennes.
1796 février 18 – Annulation des ventes de terres de Yazoo
La législature de Géorgie annule les ventes controversées de terres de Yazoo, une affaire entachée de corruption. Des millions d’acres sont vendues à très bas prix à des spéculateurs, ce qui entraîne des années de litiges juridiques. Cet épisode illustre la collusion entre le pouvoir politique et les intérêts privés dans l’expansion territoriale américaine.
1796 mai 18 – Nouvelle loi foncière et colonisation du Territoire du Nord-Ouest
Le Congrès adopte une loi exigeant que toutes les terres du Territoire du Nord-Ouest soient arpentées et vendues aux enchères publiques à un prix minimum de 2 $ l’acre. Un système de crédit permet aux acheteurs de régler leurs paiements sur un an. Cependant, les grands bénéficiaires de cette loi sont principalement des compagnies foncières et des spéculateurs, car les colons ordinaires ne peuvent pas se permettre les prix exigés.
1796 juillet 11 – Prise de possession de Détroit par les États-Unis
Conformément aux termes du traité de Jay, les États-Unis prennent possession de la ville de Détroit, alors occupée par les Britanniques. Ce transfert marque la fin de la présence militaire britannique dans cette région stratégique, ouvrant la voie à l’expansion américaine vers l’ouest et au contrôle des routes commerciales à travers les Grands Lacs.
1796 septembre 30 – Colonisation de la Réserve occidentale et création de Cleveland
Moses Cleaveland, directeur de la Connecticut Land Company, achète 3 millions d’acres dans la Réserve occidentale (dans l’actuel Ohio) et fonde la ville de Cleveland. Cette fondation fait partie du processus d’expansion américaine vers l’ouest et contribue au développement de la région en tant que futur centre industriel.
1796 décembre – Évacuation britannique de Fort Michilimackinac
Conformément au traité de Jay, les Britanniques évacuent Fort Michilimackinac dans le territoire du Michigan. Ce fort, situé sur une position stratégique au bord des Grands Lacs, est restitué aux États-Unis, ce qui renforce leur contrôle sur le nord-ouest et ouvre la voie à l’expansion vers les territoires de l’Ouest.
Diplomatie
Les relations extérieures en 1796 sont tendues, marquées par des décisions qui affecteront la politique étrangère américaine pour des décennies. L’alliance avec la France est mise à mal par le traité de Jay, alors que le traité de San Lorenzo avec l’Espagne et le traité de Tripoli posent les bases de nouveaux partenariats. Ces événements montrent que les États-Unis, bien qu’enclins à la neutralité, prennent activement part aux relations internationales et développent une diplomatie qui s’affirme sur la scène mondiale.
Cette chronologie met en lumière comment, en 1796, les États-Unis font face aux défis de la modernité tout en affirmant leur autonomie, leur pluralisme et leur soif d’expansion. Elle offre un aperçu des forces qui structurent cette nation en devenir et jette un éclairage sur les choix et les idéaux qui influencent toujours son destin.

1796 février 15 – La France rejette le traité de Jay
Le gouvernement français informe James Monroe que la ratification du traité de Jay avec la Grande-Bretagne annule les accords précédents entre la France et les États-Unis. Ce rejet marque le début d’une escalade des tensions entre les deux nations, les Français voyant dans ce traité un alignement des intérêts américains avec ceux de leur ennemi britannique.
1796 février 19 – Interdiction d’importation d’esclaves en Louisiane
Le gouverneur espagnol Francisco Luis Hector de Carondelet interdit l’importation d’esclaves dans la colonie de Louisiane. Cette décision vise à calmer les tensions sociales et à éviter les troubles liés à l’esclavage, dans un contexte de révoltes esclaves dans les Caraïbes, notamment à Saint-Domingue.
1796 mars 15 – Ratification du traité de San Lorenzo
Le Sénat américain ratifie à l’unanimité le traité de San Lorenzo, qui garantit aux Américains le droit de naviguer librement sur le fleuve Mississippi et de déposer des marchandises à la Nouvelle-Orléans. Cet accord avec l’Espagne sécurise les routes commerciales cruciales pour l’expansion vers l’ouest des États-Unis.
1796 avril 30 – Application des dispositions du traité de Jay malgré l’opposition
La Chambre des représentants, dominée par les fédéralistes, vote en faveur de l’application des dispositions du traité de Jay avec la Grande-Bretagne, malgré une vive opposition des démocrates-républicains qui voient ce traité comme trop favorable à l’ennemi britannique.
1796 novembre 4 – Signature du traité de Tripoli
Le traité de Tripoli, signé entre les États-Unis et la régence de Tripoli, met fin aux captures de navires américains par les corsaires tripolitains. Ce traité vise à protéger le commerce américain en Méditerranée een échange du paiement d’un tribut annuel aux États barbaresques, dans un contexte de faible puissance navale américaine.
Politique et Constitution
L’année 1796 voit l’évolution de nombreuses institutions démocratiques en réponse à des questions de gouvernance centrale et de justice. De la réforme pénale en Virginie, qui amorce une réflexion sur la peine de mort, à la nomination de figures telles qu’Oliver Ellsworth à la Cour suprême, les États-Unis progressent dans la structuration de leur système juridique et politique.
1796 – Réforme du code pénal en Virginie
La Virginie réforme son code pénal en 1796, réduisant le nombre de crimes passibles de la peine de mort. Cette réforme, inspirée par des penseurs comme Thomas Jefferson, reflète un changement vers une justice plus humanitaire dans les jeunes États-Unis, en réponse aux idées des Lumières sur la peine capitale.
1796 janvier 1 – Nomination d’Oliver Ellsworth à la Cour suprême
Oliver Ellsworth, l’un des rédacteurs de la Constitution américaine, est nommé président de la Cour suprême, succédant à John Jay. Sa nomination marque la continuité dans le développement du système judiciaire des États-Unis, avec un renforcement du rôle de la Cour dans l’interprétation des lois fédérales.
1796 janvier 27 – James McHenry nommé secrétaire à la Guerre
James McHenry, un fédéraliste du Maryland, succède à Timothy Pickering au poste de secrétaire à la Guerre. McHenry joue un rôle clé dans la structuration des forces armées américaines, soutenant la création d’une armée et d’une marine permanentes pour défendre les intérêts des États-Unis.
1796 juin 1 – Adhésion du Tennessee à l’Union
Le 1er juin 1796, le Tennessee devient le 16e État des États-Unis. Le héros de la guerre d’indépendance John Sevier devient le premier gouverneur. L’admission du Tennessee reflète l’expansion continue vers l’ouest, bien que sa représentation à la Chambre des représentants soit limitée à un seul membre jusqu’en 1800.
1796 juillet 8 – Création du premier passeport américain
Le 8 juillet 1796, le gouvernement des États-Unis émet son premier passeport, qui est à l’époque une simple lettre d’identité délivrée aux personnalités de haut rang pour faciliter leurs déplacements à l’étranger. Ce document marque une étape importante dans la structuration des voyages internationaux et dans l’affirmation de l’identité des citoyens américains en dehors du pays.
1796 septembre 17 – Discours d’adieu de George Washington
George Washington prononce son discours d’adieu le 17 septembre 1796, annonçant qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Il met en garde contre les dangers des partis politiques et des alliances étrangères, appelant les Américains à adopter une politique de neutralité. Ce discours devient un texte fondateur de la pensée politique américaine.
1796 décembre 7 – Victoire de John Adams à la présidence
John Adams, fédéraliste, remporte l’élection présidentielle de 1796 avec 71 voix du collège électoral contre 68 pour Thomas Jefferson, qui devient vice-président. Cette élection marque la montée en puissance des démocrates-républicains et la fin de la domination des fédéralistes.


Sur la carte pour la période 1796-1798, une erreur s’est glissée. La Louisiane, colonisée par la France en 1682, est cédée à l’Espagne en 1762, puis brièvement rétrocédée à la France en 1800. En 1803, Napoléon vend la région aux États-Unis, doublant ainsi leur superficie et ouvrant la voie à l’expansion vers l’Ouest. En 1812, la partie sud deviendra officiellement l’État de Louisiane, intégrant son riche héritage français et espagnol dans l’Union.
Religion
1796 se démarque par des débats fondamentaux sur la séparation de l’Église et de l’État, ainsi que sur l’identité religieuse de la nation. La signature du Traité de Tripoli, qui affirme la non-fondation du gouvernement américain sur le christianisme, représente un jalon dans la construction de la liberté religieuse. Cette année illustre aussi l’émergence du pluralisme religieux et les premières tentatives pour équilibrer une société religieusement diverse tout en garantissant la liberté de culte dans un cadre juridique.
1796 – Défis religieux aux États-Unis
Les États-Unis font face à plusieurs défis religieux en 1796, principalement liés à la question de la séparation de l’Église et de l’État et à l’identité religieuse de la nation.
1796 – Séparation de l’Église et de l’État
Bien que le concept de séparation entre l’Église et l’État soit discuté depuis longtemps, il n’est pas encore entièrement mis en œuvre. Le Premier Amendement de la Constitution des États-Unis, adopté en 1791, stipule que « le Congrès ne fera aucune loi concernant l’établissement d’une religion ou interdisant son libre exercice ». Cette disposition pose les bases pour une séparation formelle de la religion et de l’État, mais en 1796, cette séparation reste en débat et varie d’un État à l’autre.
1796 – Identité religieuse nationale
Un autre défi majeur est la question de savoir si les États-Unis sont une nation chrétienne. Le Traité de Tripoli, signé en 1796 et ratifié en 1797, déclare explicitement que le gouvernement des États-Unis n’est pas fondé sur la religion chrétienne. Cette déclaration vise à rassurer les nations musulmanes que les États-Unis ne cherchent pas à imposer des conflits religieux. Ce traité est souvent utilisé pour soutenir l’idée que les États-Unis sont fondés sur des principes de liberté religieuse plutôt que sur une identité exclusivement chrétienne.
1796 – Pluralisme religieux
En 1796, les États-Unis sont déjà une société religieusement diverse, avec des tensions entre différentes confessions chrétiennes et d’autres religions émergentes. Le défi pour la jeune nation est de maintenir la paix sociale tout en respectant la diversité religieuse croissante dans un cadre légal qui garantit la liberté religieuse pour tous.
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